31 Mar

A Guebwiller, le résultat s’est joué à 20 voix en faveur de Francis Kleitz (DVD)

Guebwiller résultat 2e tour

Le résultat à Guebwiller s’est joué à 20 voix avec la défaite du maire sortant socialiste Denis Rebmann 49,7% est devancé par le candidat de droite Francis Kleitz qui devient le nouveau maire de Guebwiller avec 50,2% des suffrages. L’alliance des trois listes de droite à l’issue du premier tour a porté ses fruits, même si l’on pouvait s’attendre à une victoire plus larges. Une fois de plus, l’arithmétique n’est pas forcément au rendez-vous dans les urnes.

Le FN ne gagne pas de mairie, mais sera présent dans dix conseils municipaux en Alsace

A l’issue de ces élections municipales, le Front National enregistre une belle percée en Alsace, même s’il ne conquiert pas de mairies. Il passe de quatre à 28 conseillers municipaux, élargissant son ancrage local.

Martine Binder, Jean-Luc Schaffhauser, Freddy Cioleck

Martine Binder, Jean-Luc Schaffhauser, Freddy Cioleck

Stabilité à Mulhouse

Même si Martine Binder a perdu cinq points entre les deux tours (passant de 22 à 17 %), le FN conserve quatre élus au conseil municipal de Mulhouse. Martine et Patrick Binder, les leaders régionaux y siégeront ensemble.

Le retour du FN à Strasbourg

 Le FN fait également son retour au conseil municipal de Strasbourg, sous l’étiquette plus « light » du Rassemblement Bleu Marine, avec deux élus : Jean-Luc Schaffhauser et  Julia Abraham. Il fut brièvement présent dans la capitale régionale entre 1989 et 1992. Son leader d’alors Robert Spieler quitta ensuite le FN pour créer son propre mouvement Alsace d’Abord. Puis Jean-Louis Wehr fut élu conseiller municipal entre 2001 et 2008.

Huit autres communes, Illzach le meilleur score 

Mais le fait notable est que l’extrême-droite entre dans huit autres conseils municipaux : Barr (deux élus), Haguenau (quatre élus, dont le conseiller régional Jean-Claude Altherr, Herrlisheim (un élu) , Sarre-Union où la liste de Baptiste Pierre obtient 40 % des voix et quatre élus) et Wissembourg (un élu) dans le Bas-Rhin ; Ensisheim (quatre élus du RMB), Illzach (cinq élus) et Widensolen (un élu) dans le Haut-Rhin.

Municipales à Wissembourg : Christian Gliech (DVG) réélu

wissembourg résultats

A Wissembourg, victoire d’une courte tête du maire sortant Christian Gliech avec 39,16% des voix au second tour. 28 voix d’écart seulement par rapport à la liste emmenée par son principal concurrent Jean-Max Tyburn. Le Front National, dont c’était la première participation, va pouvoir siéger au conseil municipal, avec un siège remporté dimanche soir.

30 Mar

Alsace: le PS sauve Strasbourg, l’UMP garde Mulhouse

En Alsace, Roland Ries a permis au PS de sauver de justesse Strasbourg, son « îlot rose » dans une région très ancrée à droite, comme en témoigne la réélection aisée à Mulhouse de l’UMP Jean Rottner.

Dans la capitale régionale, M. Ries a été réélu dans le cadre d’une triangulaire avec le FN par 46,96% des voix, contre 45,03% à son adversaire UMP Fabienne Keller qui échoue ainsi à reconquérir la 7e ville de France, qu’elle avait déjà dirigée entre 2001 et 2008.

La présence au second tour du frontiste Jean-Luc Schaffhauser, qui a obtenu 8% des voix, a handicapé Mme Keller.

« J’ai eu des angoisses ces derniers temps, tous les sondages nous donnaient dans un mouchoir de poche », a commenté M. Ries, 69 ans, qui en 2008 l’avait emportéavec un score beaucoup plus net. ll a affirmé dimanche avoir été réélu sur la base d’une « orientation sociale-démocrate » et d’un programme « réaliste ».

A Mulhouse (Haut-Rhin), la deuxième ville alsacienne, le maire UMP Jean Rottner, qui avait succédé en 2010 en cours de mandat à Jean-Marie Bockel, a nettement remporté son premier test électoral en son nom propre, en battant son adversaire socialiste Pierre Freyburger par 45,77% contre 36,67%, lors d’une triangulaire.

La candidate frontiste Martine Binder a vu son score s’éroder entre les deux tours, passant de 21,85% à 17,55% des voix.

Cette ville historiquement à gauche était passée à droite en 2007 à la faveur du basculement dans le camp sarkozyste de Jean-Marie Bockel. Il était « difficile de résister au vote-sanction » à l’encontre du gouvernement, a commenté dimanche M. Freyburger.

Si Strasbourg reste acquise à la gauche, le coup de tonnerre est en revanche venu de la ville limitrophe de Schiltigheim (31.000 habitants) qui bascule à droite après 37 ans de gestion par la gauche. Le candidat UDI Jean-Marie Kutner, allié à l’UMP, y a nettement battu le sortant PS Raphaël Nisand (allié à EELV et au FG), par 55,49% des voix contre 44,51%.

L’UMP avait par ailleurs conservé dès le premier tour Colmar, troisième ville de la région. Le sortant Gilbert Meyer, 72 ans, y a été réélu pour un quatrième mandat avec 51,32% des voix, malgré quatre listes concurrentes.

Dans le Bas-Rhin, plusieurs maires UMP ou apparentés, tels Claude Sturni à Haguenau ou Laurent Furst à Molsheim, avaient également été réélus très facilement dès le premier tour.

Le seul « baron » PS facilement réélu avait été, à Illkirch-Graffenstaden, Jacques Bigot, également président sortant de la Communauté urbaine de Strasbourg (CUS).

 

Strasbourg : Roland Ries (PS) gagne son duel avec Fabienne Keller (UMP) et conserve la mairie

Le maire PS de Strasbourg Roland Ries a été réélu dans le cadre d’une triangulaire avec l’UMP Fabienne Keller et le FN Jean-Luc Schaffhauser.Le maire sortant obtient 46,96 % des voix contre 45,03 % à Fabienne Keller et 8,01 % à Jean-Luc Schaffhauser. 1 509 voix séparent Roland Ries de son adversaire UMP.

Roland Ries et Alain Fontanel son probable premier adjoint.

Roland Ries et Alain Fontanel son probable premier adjoint.

« Nous avons entamé la métamorphose de cette ville et nous allons continuer », a déclaré M. Ries, 69 ans, devant ses partisans enthousiastes, alors que les résultats n’étaient pas encore définitifs. Le maire sortant s’est dit « très heureux » de cette victoire remportée dans un « contexte national difficile ». Dans la soirée, il a confirmé sur France 3 Alsace que ce mandat serait le dernier et qu’il l’assumerait pendant six ans.

Fabienne Keller, 54 ans, échoue ainsi à reconquérir la septième ville de France, qu’elle avait dirigée entre 2001 et 2008, et qui reste plus que jamais un « îlot rose » dans une Alsace très majoritairement de droite. La sénatrice UMP était pourtant légèrement en tête au soir du 1er tour, avec 32,93% des voix. Elle avait ensuite fusionné sa liste avec celle de l’ancien ministre UDI François Loos (7,56%).

« Roland Ries a été élu, c’est la volonté des Strasbourgeois », a réagi Fabienne Keller sur France 3 Alsace, « mais une dynamique a été créée, il y a une forte attente et « , a-t-elle poursuivi en s’adressant au maire réélu, « je souhaite que vous répondiez à ces défis avec efficacité »

Comme en 2008, M. Ries va diriger la ville aux côtés des écologistes d’Alain Jund (EELV). Les deux alliés s’étaient présentés séparément au premier tour (31,24% pour M. Ries, 8,52% pour M. Jund), avant de fusionner.

La réélection de Roland Ries à Strasbourg devrait permettre à son ex-premier adjoint PS Robert Herrmann d’accéder à la présidence de la Communauté urbaine. L’ex-président PS de la CUS, Jacques Bigot, devrait aussi succéder à Roland Ries au Sénat.

Lendemain de victoire pour Roland Ries

Dès ce matin, tout le monde était au travail, et Roland Ries, le premier. Fidèle au poste, mais avec le sourire…

Roland Ries invité du journal le 31 mars

Partie 1 : 

Partie 2 :

Retour sur la soirée d’hier à la CUS et au QG de Fabienne Keller

La soirée de Roland Ries

Roland Ries a pu savourer sa victoire dimanche soir, entouré des militants socialistes d’abord à la communauté urbaine de Strasbourg où finalement le suspense n’aura pas duré trop longtemps.

La soirée de Fabienne Keller

Dans le camp des battus, la soirée a été morose. Après une campagne très active, la déception de Fabienne Keller était visible. Ses partisans ont voulu y croire jusqu’au bout…

Les réactions




 

Mulhouse : Jean Rottner (UMP) élu maire avec 45,7 % des voix

A 47 ans, Jean Rottner est élu maire de Mulhouse pour la première fois sur son nom. Il obtient une large victoire face au socialiste Pierre Freyburger (36,5 %) et à la candidate frontiste Martine Binder (17,5 %). Ce n’est pas une surprise, tant son avance était importante dès le premier tour.

rottner

Le maire sortant améliore nettement le score obtenu au second tour de 2008 par Jean-Marie Bockel (UDI-Gauche Moderne), dont il était le premier adjoint et auquel il a succédé en 2010. Pierre Freyburger avait alors vu la mairie lui échapper de peu, 168 voix seulement. Cette fois, le socialiste n’a pas réussi à mobiliser son électorat, malgré une hausse de trois points de la participation.

De son côté, la candidate du Front National Martine Binder perd 5 points par rapport au premier tour, mais améliore de plus de trois points le score obtenu en 2008 par Patrick Binder.

La liste de Jean Rottner obtient 41 sièges (un de plus qu’en 2008), celle de PIerre Freyburger 10 (un de moins) et la liste FN 4 (stable). Les époux Binder devraient siéger ensemble au conseil municipal de Mulhouse.

La victoire de Jean Rottner devrait permettre à Jean-Marie Bockel (5è sur la liste) de conserver la présidence de la M2A, la communauté d’agglomération mulhousienne.

 

Schiltigheim : Jean-Marie Kutner (UDI) ravit la mairie à Raphaël Nisand (PS)

Le candidat UDI-UMP Jean-Marie Kutner a remporté dimanche la ville de Schiltigheim par 55,49% des voix au second tour des municipales contre 44,51% au maire sortant PS Raphaël Nisand. La troisième ville du Bas-Rhin bascule ainsi à droite, après 37 ans de gestion par la gauche.

Jean-Marie Kutner

Jean-Marie Kutner

Raphaël Nisand, avocat et ancien président de la section locale de la Licra, était maire de Schiltigheim depuis 2008. Il avait obtenu 25,82% des voix au premier tour et avait fusionné entre les deux tours sa liste avec celles de l’écologiste Danielle Dambach (16,83%) et du Front de gauche de Marc Baader (5,41%). De son côté, Jean-Marie Kutner, qui avait talonné M. Nisand au premier tour avec 24,97% des suffrages, avait fusionné sa liste avec celle du candidat UMP Christian Ball (20,18%).
« Pour moi, c’est un long parcours qui s’achève. Je n’aurais pas parié sur un tel écart, mais ce matin, je savais que c’était bon » a commenté Jean-Marie Kutner sur France Alsace. Il a annoncé qu’il « tendrait la main à Raphaël Nisand dès demain, parce que ce qui compte c’est la seule chose qui nous rassemble, la ville de Schiltigheim ».

Agé de 62 ans, Jean-Marie Kutner est pharmacien dans la commune depuis 28 ans et élu municipal depuis 19 ans. Il est entré en politique en 1988, en devenant trésorier du MDA, mouvement dissident du PS fondé par Alfred Muller, alors maire de Schiltigheim.
Conseiller municipal DVG depuis 1995, puis adjoint au maire chargé de la politique enfance-jeunesse de la ville, Jean-Marie Kutner siégeait dans les rangs de l’opposition depuis 2008. Adhérent de la Gauche Moderne, il a rejoint l’UDI.

Une page se tourne

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