Un candidat aux départementales dans le Bas-Rhin a été interpellé et placé en garde à vue pour avoir décroché les drapeaux européens de six mairies du canton d’Erstein,
Yannick Hervé, candidat de l’Union populaire républicaine (UPR), petit parti prônant la sortie de la France de l’Union européenne et de l’euro, a été interpellé mardi à son domicile à Erstein, au sud de Strasbourg, selon les gendarmes. Il est sorti libre mardi soir vers 21 heures à l’issue d’une garde à vue écourtée pour raison médicale.
Lundi cet enseignant-chercheur de 53 ans en physique, informatique et électronique de l’Université de Strasbourg, avait symboliquement décroché l’emblème européen dans six communes du canton d’Erstein, où il est candidat aux départementales du 22 et 29 mars.
Après avoir prévenu les mairies visées, M. Hervé a fait la tournée de ces six communes lundi entre 22 heures et minuit avec une échelle, pour décrocher « proprement » leurs drapeaux européens.
Il était ensuite allé les déposer dans une agence des Dernières Nouvelles d’Alsace. « Dans la constitution française le drapeau est bleu-blanc-rouge, point ». Afficher le drapeau européen « n’est pas obligatoire, c’est forcément quelqu’un qui a choisi de le mettre là où il est: ou c’est le maire ou c’est le conseil municipal ».
Les maires des communes concernées – Erstein, Benfeld, Ichtratzheim, Sermersheim, Nordhouse et Obenheim – ont décidé de porter plainte, selon le maire de Benfeld Jacky Wolfarth, cité par les DNA mercredi.
Le parquet de Strasbourg n’a pas fait de commentaire. M. Hervé a l’intention de déposer plainte à son tour, pour dénoncer « un abus de pouvoir » des autorités municipales concernées et « un pavoisement anticonstitutionnel »
des mairies au moyen d’un emblème qui n’a selon lui « aucune existence juridique ». AFP