La présidente du FN, Marine Le Pen, a demandé aux Français d' »être plus exigeants » dans le choix de leurs élus lors des prochaines élections municipales, mercredi à Strasbourg, fustigeant « le cirque permanent de l’UMP » et les « mensonges » du gouvernement.
« Bon sang, Français, soyez plus exigeants. Vous méritez mieux que la classe politique qui minaude en période électorale et qui vous assassine lorsqu’elle est arrivée aux affaires », a lancé devant quelque 200 personnes Marine Le Pen, lors d’un meeting de soutien à la liste du candidat du Rassemblement Bleu Marine à Strasbourg Jean-Luc Schaffhauser. « La mer de mensonges dans laquelle nagent les représentants du système UMPS finit par couler la France (…). Cette bulle de délire dans laquelle un petit monde vit encore et décide de tout doit éclater », a-t-elle ajouté, affirmant que ses candidats étaient pour leur part « des Français de la vraie vie » La candidate du FN à la présidentielle a estimé que « l’honneur de la France » était « ruiné » par l’UMP, « devenu un cirque permanent, un clan dont la réalité mafieuse est chaque jour un peu plus mise à nu ».
Elle a aussi dénoncé les « mensonges » du gouvernement, concernant notamment l’emploi. « On transforme une augmentation de nombre de chômeurs en baisse du taux de chômage. Ils sont malins ces socialistes, ils sont forts, fallait oser mais ils osent (…). J’oserais pas aller jusqu’à dire que c’est d’ailleurs à ça qu’on les reconnaît », a-t-elle ironisé. Peu avant ce meeting, une cinquantaine de militants d’un collectif Justice et Libertés et du NPA avaient manifesté contre sa venue, scandant notamment « Front national dans notre ville, on n’en veut pas ». Aux dernières élections municipales, le candidat du parti d’extrême droite Christian Cotelle avait recueilli moins de 3% des voix dans la capitale alsacienne. Mais Marine Le Pen y avait obtenu près de 12% des suffrage à la présidentielle de 2012, et son candidat aux municipales de 2014 Jean-Luc Schaffhauser – un ancien centriste – espère atteindre la barre des 10% nécessaire pour se maintenir au deuxième tour. (AFP)