Selon un sondage exclusif Ipsos-Stéria pour France 3 Alpes, le candidat socialiste serait très largement en tête au premier tour avec 34% des voix. Il devancerait Eric Piolle (EELV, 26%) et Matthieu Chamussy (UMP/UDI, 22%). Le Front National ne semblerait pas en mesure de se maintenir au second tour. Analyses dans notre Page spéciale Municipales et sur le site alpes.france3.fr.
Dans cette Page Municipales on évoque également la campagne dans la ceinture rouge grenobloise, à Fontaine.
Le décor est planté, les personnages connus, le scénario repose sur une compétition inédite et le suspense pointe le bout de son nez. Toute la « drama » est réunie pour que la campagne électorale s’emballe enfin à Grenoble.
Pour ce grand débat organisé par France 3 Alpes sont invités: Jérôme Safar, que le sondage donne vainqueur par K.O. face à Matthieu Chamussy, le candidat de l’UMP et de l’UDI. Eric Piolle, le candidat EELV qui va tenter de faire un coup d’éclat en grillant la politesse au socialiste. Mireille d’Ornano la candidate du Front National qui a une chance « historique » de se qualifier au second tour. Philippe de Longevialle qui risque gros dans un scrutin où le centre, déjà mal lisible, peut devenir invisible. Et enfin Denis Bonzy qui agite le drapeau de société civile.
L’émission a été diffusée ce samedi 8 mars à 11 heures.
Les téléphones chauffent et la pression monte : jeudi dans son JT de 19h00 et sur alpes.france3.fr, France 3 Alpes publiera les résultats d’un sondage Ipsos-Steria sur les intentions de vote à Grenoble. Le dernier sondage connu remonte à septembre 2013, il avait été commandé par le Parti Socialiste et donnait une large avance à Jérôme Safar. C’est dire si les intentions de vote qui seront dévoilées jeudi soir sont attendus avec impatience. On ne compte plus le nombre de coups de fil reçus à la rédaction en chef pour tenter d’avoir en primeur avant 19h00 les premières tendances.
Ce qui est drôle c’est qu’avant même la publication des chiffres, chacun a en tête son propre palmarès : « Vous verrez, Eric Piolle va décrocher! » « J’en suis certain, le FN ne sera pas au second tour! » « Ce qui est sûr, c’est que Bonzy fera moins de 5%… » Comme pour l’équipe de France de football, tout le monde a un avis sur tout et des intuitions en béton… A tel point que les déçus pourront à coup sûr minimiser l’impact de cette « photo instantanée » et les « vainqueurs » se féliciter de la pertinence de l’institut Ipsos-Steria. Fin du suspense jeudi à 19h00…
La publication du sondage interviendra avant le grand débat organisé samedi matin en direct depuis la MC2 avec les principaux candidats. Un sondage inédit avant un débat, premier grand rendez-vous médiatique de la campagne, autant dire que la pression monte à moins de vingt jours du premier tour
« La Voix Est Libre », l’émission politique de France 3 Alpes, a organisé deux débats le samedi 1er février, l’un sur Saint-Martin-d’Hères, en Isère, l’autre sur La Motte-Servolex.
Que faut-il en retenir?
Saint-Martin-d’Hères : « Une ville riche habitée par des gens qui le sont moins »
Ils en ont de la chance les habitants de Saint-Martin-d’Hères, dans l’agglomération de Grenoble. Dans « La Voix Est Libre », ils ont pu apprendre que leur ville a des problèmes … de riches! Les finances sont saines et le débat n’a pas tourné autour de la question du « comment remplir les caisses? », mais plutôt autour de « comment les vider? » ! Le candidat tête de liste UMP, Mohamed Gafsi l’a révélé : il y a 40 millions d’euros d’excédent budgétaire grâce aux ventes massives du parc immobilier de la ville et, pour lui, « une partie de cet argent doit être rétrocédé aux habitants ». « Nous, on baissera la fiscalité et on s’engagera à ne pas l’augmenter pendant 6 ans. »
Pas vraiment démenti par le candidat socialiste, Philippe Serre pour qui « la taxe sur l’électricité de 8% sur toutes les factures, une spécificité de la ville, pourrait être supprimée et la taxe d’habitation diminuée, « il faut réduire la fiscalité ! », assène le candidat PS. « La ville a des moyens conséquents, c’est une ville riche habitée par des gens qui le sont moins… », a-t-il poursuivi.
Un peu seul contre tous, le candidat du PC, premier adjoint de René Proby (qui ne se représente pas), s’est vu contraint de jouer les gestionnaires prudents, prônant quasiment la rigueur : « Dans les années qui viennent, l’Etat va diminuer ses dotations, il nous faudra de l’argent pour soutenir le développement économique et financer les services publics. » David Queiros explique que sa ville a déjà « perdu » 1 million en dotation en 2014.
Le PS « ira jusqu’au bout »
David Queiros a donc dû, tout seul, défendre le bilan de la municipalité sortante. Car la gauche partira divisée. Le candidat du Parti Socialiste, Philippe Serre, a annoncé sur le plateau de France 3 Alpes qu’il irait jusqu’au bout de sa démarche, même si les instances parisiennes du PS lui demandent de se rallier au PC, « même en cas de sanction, j’irai jusqu’au bout », a affirmé le candidat. L’issue du premier tour sera donc examinée à la loupe.
Dans ce combat fratricide, la droite peut-elle trouver une place? Mohamed Gafsi, qui n’a pas encore le soutien de l’UDI, estime que, même dans cette « ceinture rouge », les mentalités changent, « il y a une place pour la droite à Saint-Martin et une surprise est possible. »
La Motte-Servolex, une ville à la campagne
Située dans l’agglo de Chambéry, La Motte-Servolex a le grand privilège d’être une ville… à la campagne. Mais, comme dans toutes les zones « périurbaines », l’équilibre entre la pression immobilière et la volonté de rester « un coin tranquille » est difficile à trouver !
C’est tout l’enjeu du débat qui a opposé les trois principaux candidats, pas toujours très clairs sur leurs appartenances politiques : -Patrick Pendola, qui se revendique du centre mais qui veut rassembler gauche et droite et insiste sur le « sans étiquette » -Jean-Noël Parpillon, socialiste mais qui se dit à la tête d’une liste… « sans étiquette » -et le maire sortant, Luc Berthoud, qui a le soutien de l’UMP et de l’UDI, même s’il n’a pas voulu demander d’investiture officielle !
Bref, trois candidats « Canada dry » qui ont mis le même cocktail sur la table : le logement. « Nous sommes la première commune agricole de la Savoie », a défendu le maire sortant « et on veut que ça dure ! » Un argument choc face à ses deux concurrents qui reprochent au maire de ne pas avoir suffisamment consulté la population avant le lacement de nouveaux programmes immobiliers. « Oui, on manque de logements, mais un effort a été fait », s’est défendu Luc Berthoud. Qui arrivera en challenger du maire sortant ? Réponse durant la soirée électorale de France 3 Alpes, le dimanche 23 mars à 20h15.
Prochains débats de « La Voix Est Libre » sur France 3 Alpes samedi 8 février à partir de 10h50 et jusqu’à 12h20, en direct de la mairie de Chambéry, en partenariat avec France Bleu Pays de Savoie. Le premier débat sera consacré aux candidats aux municipales à Albertville, le second aux candidats de Chambéry. Vous pouvez déjà les interpeller via les réseaux sociaux : #LVELALPES
Au cours de sa conférence de presse de rentrée politique, ce lundi 13 janvier, le secrétaire départemental du parti socialiste en Isère, Christophe Bouvier a fait le point sur la préparation des élections municipales.
A ce jour, reste un seul véritable point noir sur les 533 communes du département: Péage de Roussilon. Une rude bataille est engagée entre Mercedes de Sousa, adjointe à la jeunesse, et la maire sortante Christine Masson.
En dehors d’une opposition de personnes, il y a également une opposition de stratégie.
Pour mener la tête de liste socialiste en mars prochain, les militants de la section locale ont préféré Mercedes de Sousa, qui militait en faveur d’une liste autonome, pure PS.
Martine Masson, elle, était partisane d’une liste commune PS-Front de Gauche. Elle a donc décidé de se mettre en congé du PS et de monter sa propre liste. Malheureusement pour elle, le Front de Gauche vient de décider de faire liste à part!
Du coup, pour les instances du parti, il n’y a plus de divergence de stratégie entre les deux protagonistes qui sont vivement encouragées à collaborer sous peine de perdre la mairie.
Affaire à suivre.
Autres points à régler. Dans les trois communes de l’agglomération grenobloise, détenues par des communistes, les socialistes ont décidé de monter leur propre liste.
Or cette stratégie, dénoncée par les communistes locaux, pourrait être invalidée par les instances nationales du PS qui statueront mardi soir sur un accord national avec le PCF et auquel, les trois têtes de liste iséroises, devront se soumettre sous peine d’exclusion.
Personne ou presque n’a relevé la proposition faite par André Vallini la semaine dernière sur le plateau de France 2 dans « Mots croisés »
Le président socialiste du conseil général de l’Isère a proposé de passer de 22 à 12 ou 15 régions et de diviser le nombre de départements par 2!
Une envolée bien préparée qui avait pour but de donner des gages de réformisme, la suite de la boite à outils pour faire des économies. « On devrait vous nommer ministre de la réforme de l’Etat! » s’est exclamé l’animateur de France 2. On s’est demandé alors si André Vallini avait apprécié le compliment ou serré les dents. Proposer d’alleger le millefeuille administratif pour gagner un porte-feuille ministériel, voila qui est osé.
En tous cas, après le choc fiscal et le choc de simplification, qu’on attend plus, voila le choc administratif et politique. Chiche! Lançons le débat! Rien que dans les Alpes, on imagine aisement les polémiques. Si les savoyards ont dejà presque fusionné leurs départements, que faire de l’Isère? Marier le département au Rhône? Aux Hautes-Alpes? A la Drôme?? Alors que l’on se sent soit du nord-Isere soit du sud-Isere voire meme des terres froides au centre du jeu!…
Et mon « 38 »? Que deviendrait-il? Heureusement que les plaques d’immatriculation ont déja changé… C’est pas pour jouer les pessimistes de service, mais cette réforme là, j’en fais le pari, n’est pas pour demain matin…
A peine l’union était-elle annoncée que les journalistes pouvaient commencer à compter les points entre Matthieu Chamussy et Alain Carignon. Qui a gagné, qui a perdu? Qui a mangé son chapeau? Qui aura des aigreurs d’estomac? Et puis très vite c’est un numéro qui a fait polémique : 9 comme la neuvième position d’Alain Carignon. Dégringolé de la 3ème à la 9ème place, le tonton flingueur de l’UMP-Isère a apparemment mal encaissé cette petite humiliation. On le croirait entendre hurler « je ne suis pas un numéro! ». Il fallait le prévenir : on ne fait pas du « neuf » avec du vieux…
Les tontons flingueurs sont en deuil, mais pas au chômage. La mort de Lautner a inspiré tous les chroniqueurs cinéma et les stakhanovistes de l’hommage. A Grenoble, où on a l’habitude de tirer à vue en politique, un candidat déclaré mais pas officiel a dégainé le tweet le plus cinglant du week-end.
« Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait ». On ne sait pas Matthieu Chamussy, l’auteur du tweet, visait son meilleur ennemi Alain Carignon ou s’il pensait à lui-même, en pratiquant un humour tournant à l’auto-dérision, faisant oublier le temps d’un hommage que la comédie douce-amère des primaires ratées à l’UMP avait viré au tragique.