22 Déc

A Grenoble, le chargé de com’ de l’UMP suspendu

Michel Tavelle, proche d’Alain Carignon, est suspendu par l’UMP 38 après avoir envoyé un mail aux médias pour appeler à ne pas voter Matthieu Chamussy. Ce dernier a pourtant été re-désigné récemment comme tête de liste du parti à Grenoble.

image_11Michel Tavelle à droite

Le mail a de quoi surprendre. D’habitude, les communiqués de Michel Tavelle sont à la gloire de l’UMP, ou plutôt à la gloire d’Alain Carignon dont il se fait le porte-voix 24 heures sur 24. Cette fois, le chargé de com´ a appris le « je ». Dans une sorte de lettre ouverte intitulée « Trois raisons pour ne pas voter Matthieu Chamussy », Michel Tavelle « casse » celui qui a déjà eu tant de mal à être intronisé.

Le costume est trop grand pour lui »

On ne résiste pas à vous faire part de ses propos croustillants dans une guéguerre interne qui fait aujourd’hui sourire tout le monde:

1- je ne voterai pas pour le candidat investi par l’UMP parce que « leader » de l’opposition au Conseil Municipal, il n’a, durant deux mandats, pratiqué qu’une opposition molle, quand elle n’était pas bienveillante, à l’égard du maire PS.

2- je ne voterai pas pour Matthieu Chamussy parce que le costume est trop grand pour lui. Depuis 4 semaines qu’il a été investi, il a été incapable de proposer le moindre programme et incapable d’établir un début de liste. A travers ses discours, il ne semble vouloir donner qu’une faible part aux militants de l’UMP qui sont pourtant la seule troupe à pouvoir l’épauler dans une élection difficile.

3- je ne voterai pas pour le « chef de file » de l’UMP parce que le candidat naturel de mon parti, aurait dû être Alain Carignon (…)

Notez qu’en vertu d’accords récents, Alain Carignon est aujourd’hui à la 9e place sur la liste UMP. Michel Tavelle explique en préambule de ce mail, qu’il agit en tant que simple militant. Peu importe, a répondu Jean-Claude Peyrin, président de l’UMP 38, le chargé de com’ est suspendu à titre conservatoire jusqu’à une prochaine réunion du parti.

Franck Grassaud (Photo du Club de la Presse de Grenoble – 2007)

09 Déc

Eric Piolle veut rassembler « l’autre gauche » à Grenoble

Yaka Faucon

 

Les pions se mettent peu à peu en place sur l’échiquier politique grenoblois. Le dernier s’appelle Piolle, Eric de son prénom, ingénieur, père de quatre enfants et parrain de plusieurs partis situés à la gauche du PS. Eric Piolle sera donc la tête de liste d’un regroupement entre écologistes, Parti de Gauche (sans le PC qui fera l’union avec le PS) et gauche citoyenne type ADES.

Les électeurs un peu distraits auront surement fait connaissance avec ce candidat sur le plateau de France 3 Alpes ce week-end. Ceux qui s’attendaient à un lancement en fanfare de la campagne des écologistes seront déçus : « On ne cherche pas de thèmes clivants », « On prône le rassemblement de la gauche » : pas de quoi faire trembler la municipalité sortante. Seul élément de programme avancé : une tarification sociale de l’eau, avec une part de gratuité pour les plus faibles revenus. Il faudra surement une eau un peu moins tiède, un peu plus de vagues pour passionner les électeurs au débat municipal, à moins que les candidats ne boivent la tasse de la faible participation.

06 Déc

Dumolard et Bonzy : le Pacs des indépendants

Yaka Faucon

Il faut se méfier des candidats qui annoncent « j’irai jusqu’au bout ». Quelques fois, ce sont des candidats en bout de course, dès la mi-course. Gilles Dumolard, ancien président de la chambre de commerce, grenoblois bon teint, bien connu des chefs d’entreprises et des commerçants, voulait bousculer le sacro-saint duel Gauche-Droite pour mener une liste indépendante, fondée sur l’envie de faire bouger les lignes sans forcément respecter une ligne politique.

C’était plutôt bien parti cette liste sans parti. Les déboires de l’UMP tombaient à pic. Mais la politique est cruelle et elle a vite repris son cours normal. Les soutiens de Dumolard ont faibli, quelques-uns ont été séduits par le retour de Carignon. Il ne restait plus grand chose de l’énergie du début à l’image de ce local de campagne en centre-ville de Grenoble, flamboyant à son inauguration, aujourd’hui caché par des échafaudages. Un ravalement de façade s’imposait.

Aujourd’hui Gilles Dumolard lance un appel du pied à Denis Bonzy (notre photo), pour une liste indépendante, indépendante des partis, peut-être,mais qui aura l’étiquette Divers-droite dans les soirées électorales à la télé. Les deux patrons arriveront-ils à faire prospérer leur petite entreprise d’ci mars prochain?

bonzy

 

André Vallini, l’homme de la fusion

Yaka Faucon

Personne ou presque n’a relevé la proposition faite par André Vallini la semaine dernière sur le plateau de France 2 dans « Mots croisés »

André Vallini

Le président socialiste du conseil général de l’Isère a proposé de passer de 22 à 12 ou 15 régions et de diviser le nombre de départements par 2!

Une envolée bien préparée qui avait pour but de donner des gages de réformisme, la suite de la boite à outils pour faire des économies. « On devrait vous nommer ministre de la réforme de l’Etat! » s’est exclamé l’animateur de France 2. On s’est demandé alors si André Vallini avait apprécié le compliment ou serré les dents. Proposer d’alleger le millefeuille administratif pour gagner un porte-feuille ministériel, voila qui est osé.

En tous cas, après le choc fiscal et le choc de simplification, qu’on attend plus, voila le choc administratif et politique. Chiche! Lançons le débat! Rien que dans les Alpes, on imagine aisement les polémiques. Si les savoyards ont dejà presque fusionné leurs départements, que faire de l’Isère? Marier le département au Rhône? Aux Hautes-Alpes? A la Drôme?? Alors que l’on se sent soit du nord-Isere soit du sud-Isere voire meme des terres froides au centre du jeu!…

Et mon « 38 »? Que deviendrait-il? Heureusement que les plaques d’immatriculation ont déja changé… C’est pas pour jouer les pessimistes de service, mais cette réforme là, j’en fais le pari, n’est pas pour demain matin…