19 Sep

Cantonales : Hervé Gaymard fera campagne sur le thème de la fusion Savoie/Haute-Savoie

C’est un amendement qui change tout : en juillet dernier, Hervé Gaymard appuyé par cinq parlementaires savoyards et haut-savouyards a déposé un amendement dans le projet de loi sur la réforme territoriale. Il propose la création d’une nouvelle collectivité territoriale : « Savoie Mont-Blanc », le regroupement des deux départements 73 et 74.

La nouvelle entité ne serait pas un département plus grand mais bel et bien une nouvelle collectivité territoriale à l’image de la Corse. Le gouvernement a rejetté cet amendement, ce que comprend Hervé Gaymard. Il faudra en fait une loi à part entière pour acceder à la demande des savoyards. L’actuel président du conseil général de Savoie estime qu’une fenêtre de tir est possible pour cette loi. Les communistes, les écologistes, l’UMP et l’UDI n’y sont pas hostiles, reste à convaincre le gouvernement et le PS.

Le nouveau patron de la future région Rhône-Alpes-Auvergne aurait-il intérêt à voir se constituer un « Etat dans l’Etat » avec ce bout de territoire très identifié? « C’est la seule solution pour que la Savoie ne disparaisse pas dans cette très grande région » fait remarquer l’ancien ministre qui estime d’ailleurs que la Drôme et l’Ardèche pourraient faire de même. C’est donc sur ce thème qu’Hervé Gaymard mènera la campagne électorale des prochaines départementales, car la loi ne permet pas aux actuels conseils généraux d’organiser de référendum sur la question, ni même d’organiser un vote de l’Assemblée des Pays de Savoie.

C’est donc sans consultation des premiers concernés, les habitants des deux départements, que se projet avance. L’examen de la loi sur la réforme des régions revient en seconde lecture à l’Assemblée Nationale le 15 octobre prochain, le cas de la « Corse savoyarde » fera surement parler de lui.

AF

France 3 devrait consacrer une émission spéciale au sujet de la fusion des territoires samedi 11 octobre à 11h, à suivre.

04 Sep

Confidentiel : Matthieu Chamussy invite le Modem à la mairie de Grenoble

L’information n’étonnera pas les lecteurs du blog politic’Alpes. Dès juillet dernier nous indiquions à quel point le leader de l’opposition UMP à la mairie de Grenoble « draguait » les anciens co-listiers de Philippe de Longevialle, dans l’espoir de préparer une alternative crédible à la majorité vert-rouge élue en mars dernier. Cette fois-ci, Matthieu Chamussy passe aux actions concrètes : il vient d’inviter les ex-colistiers du Modem à une réunion préparatoire au conseil municipal, ce vendredi. Un nouveau front dont on verra s’il résiste aux ambitions des uns et des autres. AF

09 Juil

Pour Matthieu Chamussy, la reconquête de Grenoble passe par le centre

La scène se déroule dans un appartement cossu du centre-ville de Grenoble, pas loin des quais. Nous sommes au début du mois de juin, quelques centristes désabusés, la plupart « ex-modem » ont décidé d’inviter Matthieu Chamussy à boire un verre.
Les centristes sont désabusés car leur liste n’a pas franchi la barre symbolique des 5% aux élections municipales à Grenoble, leur champion Philippe de Longevialle ne remplit plus vraiment son rôle de leader, sa campagne est critiquée en interne, et d’autres horizons professionnels l’attirent vers la Savoie, un peu trop loin de Grenoble.

Matthieu Chamussy lui n’est pas désabusé, il ne se faisait pas d’illusions. Il est plutôt du style entêté, et il pense déjà à la prochaine campagne municipale…
Au cours de cette rencontre amicale et non-officielle entre l’élu UMP et les centristes grenoblois, Matthieu Chamussy s’explique sans tabou sur les conditions de sa campagne ratée : par exemple, les pressions de la direction de l’UMP (un certain Jérôme Lavrilleux, très agressif parait-il), pour imposer Alain Carignon sur la liste…

Alain Carignon? La droite (et le centre) ne pourront pas reconquérir Grenoble tant que l’ancien maire hantera les terres dauphinoises. Matthieu Chamussy l’affirme à ses hôtes : la droite devra s’allier avec le centre pour présenter un projet alternatif crédible.
Les centristes présents ce soir-là ont fait passer un test de « compatibilité » au leader de l’opposition UMP au conseil municipal de Grenoble : des questions sur l’économie, sur les questions de société, sur la méthode de gouvernance.
Tous sont tombés d’accord : rien ne s’opposerait à travailler ensemble dans une future équipe municipale…

Seule condition sine qua non et elle est de taille : ne pas voir Alain Carignon se méler de ces affaires-là. L’alliance, oui, mais sans les poids-lourds du passé, ont dit les « centristes ».
Un éternel recommencement, la politique à Grenoble…

AF

« Les Alpes » menacées de disparition (verbale?) !

Stupéfaction ce matin en écoutant RTL, la première radio de France. Dans sa chronique politique, Alba Ventura à 7h40, revient sur les débats autout du millefeuille administratif. En écoutant ses propos, la digestion (du millefeuille) devient difficile, et je manque de m’étouffer. la voici qui parle de la nouvelle région « RHONE-AUVERGNE » issue de la fussion entre les deux actuelles régions Rhône-Alpes et Auvergne.

Heu, il n’en manque pas un bout de mon millefeuille??

Alba je t’en prie, ne prend pas de mauvaises habitudes (parisiennes), « Rhône-Alpes-Auvergne » ce n’est pas trop difficile à lire, dire, écrire, et surtout cela présente l’avantage de ne pas rayer d’un trait (de plume) les trois départements qui constituent les Alpes.

Alba, fais comme à France 3 : cela fait des années que l’on parle de l’entité « Rhône-Alpes-Auvergne » pour les programmes du week-end. Et la prochaine fois que tu viens skier dans la région « Rhône-Alpes-Auvergne », n’oublie pas de prendre une carte des Alpes.

AF

26 Mai

Elections européennes dans les Alpes du Nord : l’analyse du politologue Simon Labouret

Au lendemain du scrutin européen, France 3 Alpes a demandé au politologue de Grenoble, Simon Labouret de se pencher sur la parole des urnes. Dans les Alpes du Nord, à quelque chose près, les électeurs ont voté comme dans le reste de la France, mettant le FN en tête. Le « coup de tonnerre » annoncé depuis de nombreuses années est arrivé, note le spécialiste. D’après lui, le FN a pu compter sur son électorat habituel, sur les souverainistes et a grignoté, une fois encore, l’électorat de l’UMP « et même au-delà ».

Simon Labouret commente également la claque des partis traditionnels, PS et UMP qui se lit aussi dans les résultats alpins.

Il faut une exception pour confirmer la règle. Grenoble a voté massivement pour EELV, plaçant le parti écologiste en tête, comme pour les Municipales.

   >>> Les articles de France 3 Alpes sur les élections européennes

23 Mai

Le nouveau patron des Clubs de la Presse de France est savoyard

Jean-Marc Canova, président du club de la presse des Pays de Savoie depuis 7 mandats, dirige désormais aussi l’Union des Clubs de la Presse de France (UCPF)

Au fait, à quoi ça sert un « Club de la Presse »? C’est un syndicat-bis? Jean-Marc Canova répond

« C’est très différent, dans un Club de la presse nous ne défendons pas les individus mais une profession. Presse écrite, radio, télé et web, c’est important de nous regrouper, de nous poser des questions sur l’avenir du métier et voir comment résister aux pressions, de toutes sortes. On s’évertue à interesser les gens aux nouvelles technologies, on ne parle pas que de la presse écrite, on se charge d’organiser des sessions de formation pour les pigistes et les journalistes.

Il y a aussi de nouveaux outils qui sont en cours d’élaboration comme « l’observatoire de déontologie de l’information » l’ODI, qui va permettre de calibrer, d’eviter les dérives meme si ce n’est pas un conseil de l’ordre, mais un observatoire qui sera chargé de pointer du doigt des dysfonctionnements, avec rappel à l’ordre verbal, une sorte de juge de paix ou un garde champêtre. Il pourra dire : « là, dans ce traitement de l’information, y a un souci, la prochaine fois il faudra faire autrement », quitte à proposer des formations ou donner des conseils.

Les clubs ne sont-ils pas moribonds aujourd’hui?

« Non c’est tout le contraire! », certes il y a des difficultés car la crise du bénévolat est là, mais c’est toute la vie associative qui est touchée. Heureusement on trouve encore de bonnes volontés. Il existe 28 clubs en France métropolitaine et ultra-marine pour 5000 membres et il y a de la marge puisque de grandes villes comme Rennes n’ont pas encore créé de club.

En Pays de Savoie, tout va bien, nous en sommes à notre 38ème assemblée générale, il y avait 160 adhérents communicants et journalistes il y a 6 ans, nous sommes plus de 220 aujourd’hui avec une majorité de communicants certes, mais c’est parmi les journalistes que nous recrutons le plus. »

Jean-Marc Canova

Jean-Marc Canova

 

20 Mai

La transition « urinistique » passe par les urinoirs d’Europe-Ecologie!

Il y avait 700 personnes environ pour le meeting d’Europe-Ecologie, lundi 19 mai, à Grenoble. 700 personnes sous un chapiteau pour soutenir Michèle Rivasi, tête de liste EELV pour le Sud Est. 700 personnes et autant de petits besoins à satisfaire. Alors, dans une ville désormais écolo, il était de bon ton de marquer le coup. Les toilettes étaient aux couleurs de l’écologie du temps jadis. Toilettes sèches pour les dames et urinoirs de fortune pour les hommes. Quel chantier!

EELV

Et si Michel Barnier s’engageait pour les élections régionales?

Le commissaire européen savoyard, Michel Barnier, était l’invité de France 3 Alpes, lundi 19 mai. Il a parlé de l’Europe, bien sûr, mais répondant à une question de Bernard Portugal sur son avenir en politique, il a aussi parlé de Rhône-Alpes. Sur l’air du « pourquoi pas », Michel Barnier a expliqué qu’il était prêt à s’engager mais qu’il devait encore « rencontrer des gens ».

Le Tweet de Tardy qui condamne Copé

Le député UMP d’Annecy Lionel Tardy est un habitué de Twitter où il parle régulièrement de foot… et de politique. Si en foot il compte les points de son équipe, Evian-Thonon-Gaillard, en politique il lance des piques qui ne passent pas inaperçues. En février, alors que l’évocation de surfacturations dans la campagne présidentielle faisait tanguer Jean-François Copé, Lionel Tardy « l’enfonçait » en commentant simplement sur Twitter : « Tout le monde le savait ».

Aujourd’hui, c’est en s’adressant à Geoffroy Didier, secrétaire général adjoint de l’UMP, qu’il pointe un nouveau clou sur la croix du patron.

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« Je te rassure les électeurs et les militants sont intelligents, ils savent faire la différence entre Copé et l’UMP ». Ambiance. Une réaction épidermique alors que Copé semble vouloir faire porter le chapeau des fameuses factures à Sarkozy.

Faisant mine de ne pas comprendre, ou au contraire de trop bien comprendre, Geoffroy Didier a répondu: « Je te rejoins: les militants sont la force de l’UMP! Et je sais que nous avons en commun cette passion militante #union »

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En réponse, sur Twitter, des militants ont regretté que ces aigreurs réapparaissent à la veille des Européennes, à l’heure où l’UMP aurait besoin d’une certaine #union.

19 Mai

Quand Thierry Repentin juge Hollande

« Hollande jugé par ses ex » : c’est sous ce titre malicieux que le Nouvel Observateur publie un dossier qui permet de mieux connaître, si c’est possible, les vrais ressorts de la personnalité du Président.

Les « ex » qui témoignent, ce sont les anciens ministres, ceux qui ont été limogés, avec plus ou moins de délicatesse, lors du remaniement post-débâcle municipales.

« Cinglant, cassant, tacticien, perso », reviennent dans la bouche des « ex », dont le plus bavard est l’ancien ministre de l’écologie Philippe Martin, il se dit même « blessé » par l’attitude du président.

Peu bavard depuis sa sortie du gouvernement, le Savoyard Thierry Repentin, promu ministre des affaires européennes après avoir fait ses classes dans un ministère plus technique, et viré sans ménagement pour laisser sa place au recalé du PS, Harlem Désir.

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« Hollande est tellement protégé qu’il y a une forme de coupure » regrette Repentin dans le Nouvel Obs, « cela devient plus difficile pour les ministres de faire bouger les lignes que pour les conseillers qui vivent avec lui au quotidien ». Traduction : Hollande a négligé son ministre, pourtant chargé d’un portefeuille capital pour la diplomatie française.

A lire les autres témoignages, le Chef de l’Etat n’est pas très doué pour la « calinothérapie ». Thierry Repentin raconte cette anecdote : « Avant un conseil européen, Hollande se tourne vers ses ministres et ses conseillers et s’écrie en agitant une note que tous avait visée : « Qu’est-ce que c’est que cette bouillie? Moi, je n’y comprends rien, alors comment voulez-vous que nos partenaires y comprennent quelque chose?? »

Aujourd’hui Thierry Repentin semble avoir tout perdu, laisse entendre « Le Nouvel Observateur » : il est à peu près certain de ne pas être ré-élu sénateur aux prochaines élections, il n’a pas été recasé dans l’appareil d’Etat.

Il lui reste à revenir à 100% sur le terrain savoyard…

AF

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