Jean-Marc Canova, président du club de la presse des Pays de Savoie depuis 7 mandats, dirige désormais aussi l’Union des Clubs de la Presse de France (UCPF)
Au fait, à quoi ça sert un « Club de la Presse »? C’est un syndicat-bis? Jean-Marc Canova répond
« C’est très différent, dans un Club de la presse nous ne défendons pas les individus mais une profession. Presse écrite, radio, télé et web, c’est important de nous regrouper, de nous poser des questions sur l’avenir du métier et voir comment résister aux pressions, de toutes sortes. On s’évertue à interesser les gens aux nouvelles technologies, on ne parle pas que de la presse écrite, on se charge d’organiser des sessions de formation pour les pigistes et les journalistes.
Il y a aussi de nouveaux outils qui sont en cours d’élaboration comme « l’observatoire de déontologie de l’information » l’ODI, qui va permettre de calibrer, d’eviter les dérives meme si ce n’est pas un conseil de l’ordre, mais un observatoire qui sera chargé de pointer du doigt des dysfonctionnements, avec rappel à l’ordre verbal, une sorte de juge de paix ou un garde champêtre. Il pourra dire : « là, dans ce traitement de l’information, y a un souci, la prochaine fois il faudra faire autrement », quitte à proposer des formations ou donner des conseils.
Les clubs ne sont-ils pas moribonds aujourd’hui?
« Non c’est tout le contraire! », certes il y a des difficultés car la crise du bénévolat est là, mais c’est toute la vie associative qui est touchée. Heureusement on trouve encore de bonnes volontés. Il existe 28 clubs en France métropolitaine et ultra-marine pour 5000 membres et il y a de la marge puisque de grandes villes comme Rennes n’ont pas encore créé de club.
En Pays de Savoie, tout va bien, nous en sommes à notre 38ème assemblée générale, il y avait 160 adhérents communicants et journalistes il y a 6 ans, nous sommes plus de 220 aujourd’hui avec une majorité de communicants certes, mais c’est parmi les journalistes que nous recrutons le plus. »