22 Sep

Jeux : une startup de Toulouse invente un Monopoly sur les cryptomonnaies

Créé à Toulouse, « Money Block » est un jeu de stratégie/réflexion qui permet de s’initier (sans risque) aux cryptomonnaies et à la blockchain. Une variante du Monopoly où les Bitcoins remplacent les billets de banque. Une version bêta sur smartphone est attendue pour fin 2020.

© Money Block

« Qu’est-ce que le Bitcoin ? Une monnaie digitale, un actif financier ou purement spéculatif ? (..) Beaucoup ont entendu parler des cryptomonnaies et de la blockchain. Pourtant seul un petit nombre de personnes saurait expliquer ces concepts avec des mots simples » racontent Thomas Foicik et Nicolas Delqué.

Fort de ce constat, les deux jeunes entrepreneurs toulousains ont eu l’idée de créer un jeu ludique et visuel pour sensibiliser le grand public à ces notions abstraites.

Baptisée « Money Block », il s’agit « un jeu de stratégie/réflexion, un peu à l’image du Monopoly, dans lequel les joueurs vont s’initier sans risque aux cryptomonnaies et découvrir la technologie blockchain en jouant différents rôles au cours de la partie » poursuit le duo.

« Au départ dans la peau d’un trader qui échange des cryptomonnaies; le joueur devra ensuite endosser le rôle de mineur (un participant du réseau qui met à sa disposition ses ressources informatiques et de l’énergie) pour valider les transactions des traders dans les blocs ».

Le jeu se joue en plusieurs tours jusqu’à la validation complété d’une chaîne de blocs (blockchain). La partie dure moins de 30 minutes.

Une version sur smartphone pour débuter

Money Block se présente sous deux formes : un jeu de plateau « assisté d’un module numérique sur ordinateur » et un jeu vidéo. Dans un premier temps, Thomas Foicik et Nicolas Delqué veulent trouver leur public en lançant une version Bêta sur smartphone. Elle sera disponible fin 2020 ou début 2021.

© Money Block

En attendant, le duo finalise leur prototype. Incubés au Starter à Toulouse, ils sont parvenus à récolter cet été, plus de 8000 euros via une campagne de financement participatif.

Thomas Foicik est un économiste de marché formé à la TSE de Toulouse. Après avoir travaillé plusieurs années dans la finance de marché à Paris, le Toulousain est revenu dans sa ville. Même trajectoire pour son associé, Nicolas Delqué. Il a fait des études en finance à la Toulouse School of Management avant de travailler comme consultant.

Les deux entrepreneurs misent aujourd’hui tout sur leur jeu éducatif unique au monde.

Plus d’info sur https://www.money-block.com/ 

Julien Leroy

18 Sep

Paris sportifs : le Toulousain « France Pari » recrute Benjamin Böhle-Roitelet comme CIO

L’opérateur français de paris sportifs en ligne, France Pari, annonce ce mercredi 16 septembre, le recrutement du Toulousain Benjamin Böhle-Roitelet comme CIO (directeur des systèmes d’information).

Entrepreneur bien connu du monde numérique de la ville rose, il a fondé en 2005 Ekito (un accélérateur de startup) avant de le quitter en 2018 pour lancer son entreprise « Relief ». Benjamin Böhle-Roitelet rejoint ensuite « Unitag » (un spécialiste du QR Codes). Depuis quelques mois, il se consacrait à lancer un bar à vin dans le centre-ville de Toulouse. L’établissement a ouvert ses portes le 11 septembre dernier. 

Son arrivée chez France Pari va permettre à l’entreprise de développer sa plateforme de paris sportifs dans plusieurs pays dont les Etats-Unis et l’Amérique du Sud.

« Je suis vraiment heureux de rejoindre France Pari/Sportnco, pour continuer cette belle aventure dans cette entreprise à succès qui a beaucoup grandi depuis
2010, moment où nous nous sommes croisés » – Benjamin Böhle-Roitelet.

Basé à Labège près de Toulouse, France Pari est l’un des leaders français des paris sportifs sur internet. Agréé par l’Autorité de régulation des jeux en ligne depuis juin 2010, la startup travaille notamment pour la PMU, Sisal, Netbet, Casino Barcelona ou encore Goldenpark. Elle est déjà présente en France, en Belgique, au Portugal, en Espagne et en Colombie.

Julien Leroy

15 Sep

Un drone solaire (conçu près de Toulouse) traverse la Manche !

Pour la première fois, un drone solaire est parvenu ce lundi 14 septembre à traverser la Manche. Un aller/retour de 70 km qui marque une étape historique dans l’autonomie des drones. Une prouesse technologique réalisée par la start-up Sunbirds basée à Labège.

© France 3 Hauts-de-France

Après la traversée de la Manche en avion, à la nage ou encore en Flyboard, c’est au tour d’un drone solaire de réaliser l’exploit. 

Cette performance unique au monde, est signée par la startup « Sunbirds » basée près de Toulouse.

Depuis l’été 2015, cette jeune pousse est l’un des rares concepteurs mondiaux de drones électriques fonctionnant à l’énergie solaire. Son modèle « SB4-Phoenix » est commercialisé aujourd’hui en Europe, en Australie, en Afrique centrale et prochainement en Afrique du sud. Il est notamment utilisé dans l’agriculture. 

Afin de démontrer l’autonomie exemplaire de son drone, Sunbirds s’est lancé ce lundi 14 septembre dans la première traversée de la Manche.

Parti depuis une plage de Sangatte (dans le Pas-de-Calais), le drone solaire a rejoint sans encombre, les côtes de l’Angleterre avant de revenir. Un aller/retour de 70 km effectué en 2 heures et sans aucune intervention humaine.

Une équipe de France 3 Nord était sur place :

Julien Leroy

04 Sep

Toulouse : vers un nouveau succès pour le fabricant d’ordinateurs français « Bleu Jour » ?

C’est le grand jour pour l’un des rares fabricants informatiques français. Basé à Toulouse, Bleu Jour dévoile ce vendredi 3 septembre à Berlin, sa nouvelle gamme d’ordinateurs et d’accessoires. Des modèles plus performants conçus entièrement en France.

Le PC KUBB (© Bleu jour)

Dans l’ombre des grands fabricants d’ordinateurs, les Toulousains de Bleu Jour tracent au fil des années, leur propre chemin.

Depuis 2014, la PME réinvente le secteur du PC en concevant des produits compacts, esthétiques et performants. Son premier modèle d’ordinateur (« Kubb ») se présente sous forme d’un cube de 12 cm. Un design qui révolutionne l’unité centrale souvent critiquée pour ses couleurs grisonnantes et son encombrement. 

Aujourd’hui, Bleu jour vend principalement aux entreprises et affiche un chiffre d’affaire de 10 millions d’euros (2019). Par ailleurs, tous ses produits sont assemblés en FranceUne belle réussite à l’heure de la mondialisation.

Pour continuer à se développer dans un secteur très concurrentiel, l’entreprise toulousaine dévoile ce vendredi 3 septembre sa nouvelle gamme.

Depuis son stand au salon de l’IFA de Berlin (salon international d’électronique Grand Public), Bleu jour lance son premier ordinateur pour les joueurs de jeux vidéos. Baptisé « Move Ultimate », ce mini PC ultra-performant (Processeur Intel Core de 9ième génération,…) possède une poignée ergonomique qui permet de l’emporter n’importe où.

Le MOVE Ultimate (© Bleu jour)

Autre innovation : « Move² ». Cette station de travail compact et désigne est destinée aux professionnels de la vidéo, de l’architecture ou encore de la modélisation 3D.

Le Move² (© Bleu jour)

Enfin, une nouvelle version du PC Kubb est également commercialisée. Le cube embarque pour la première fois, des processeurs AMD Ryzen™ de dernière génération. Cette optimisation permet de le transformer en Home Cinéma pour visionner des films en 4K.

En attendant de savoir si cette collection séduira, Bleu Jour cherche de nouveaux locaux. Installée dans le quartier de Jules-Julien à Toulouse, la start-up aimerait s’agrandir. Par ailleurs, l’équipe va prochainement passer de 10 à 15 salariés pour développer le service commercial et marketing. Bleu jour peut désormais voir la vie en rose. 

> Plus d’info sur https://www.bleujour.com/ 

Julien Leroy

02 Sep

Covid et aéronautique : lancement à Toulouse d’une plateforme RH pour aider le secteur

© MaxPPP

Comment soutenir les entreprises et limiter les plans sociaux dans l’aéronautique malgré la crise sanitaire et la Covid ? 

La start-up toulousaine Staffman, éditeur de plateforme web collaborative, et le bureau d’étude Altitude Aerospace, ont (peut-être) trouvé une solution avec leur plateforme de ressources humaines baptisée « COOPAIR ».

Lancée ce mardi 1er septembre, elle permet aux entreprises de l’aéronautique de proposer leurs salariés disponibles à d’autres secteurs qui en ont besoin ponctuellement.  La mise en relation se concrétise ensuite soit par un contrat de sous-traitance, soit par un prêt.

« Le secteur aéronautique possède de nombreuses compétences pouvant s’adapter à d’autres industries (énergie, ferroviaire, etc). Grâce à des algorithmes de proximité de compétences développés par Staffman, COOPAIR permet aux entreprises du secteur aéronautique de s’ouvrir à d’autres marchés » promettent les concepteurs.

« Coopair ne fonctionne pas comme une plateforme de recrutement en ligne. C’est un outil qui s’adresse aux managers qui y inscrivent les compétences de leurs équipes disponibles. La plateforme permet ainsi de limiter l’impact des plans sociaux et de préserver les talents nécessaires à la viabilité des entreprises » ajoute Bastien Vialade,  CEO de Staffman.

Cette initiative RH est née durant le confinement, lorsque la filière a commencé à être impacté durablement.

« Nous nous sommes demandé comment, en tant que PME dans l’aéronautique, nous allions pouvoir trouver de nouvelles opportunités d’affaires pour les ingénieurs ces prochaines années et rencontrer nos futurs clients malgré ce contexte tendu » explique Laetitia Chaynes, Directrice Générale d’Altitude Aerospace France.

Aujourd’hui, les experts du secteur aérien estiment que 30.000 emplois pourraient disparaître (sur les 195 000 salariés dont 47 000 pour Airbus).

Reste à savoir si la plateforme toulousaine parviendra à limiter (un peu) la casse sociale.

En attendant, Staffman et Altitude Aerospace visent une centaine d’entreprises adhérentes d’ici fin 2020.

En attendant de savoir, Coopair est une nouvelle étape dans le développement de la start-up Stafman. Créée en 2017, la jeune pousse a commencé dans le secteur de l’informatique en proposant une plateforme collaborative de mise en relation des entreprises avec des candidats prêts à enchaîner les missions d’intérim. A ce jour, l’application référence plus de 30 000 ingénieurs et revendique 7500 mises en relation en 2019. 

Julien Leroy

24 Août

Cette start-up (de Labège) mesure l’impact du Covid-19 sur les petites entreprises françaises

Après 6 mois d’épidémie de Covid-19, le secteur économique souffre et particulièrement les petites entreprises. Mais comment mesurer leur état de santé financière ? Près de Toulouse, la startup Axonaut lance le premier observatoire de la trésorerie des TPE et PME françaises.

© Vincent Isore / MaxPPP

« Ce sera un RDV mensuel pour suivre l’évolution de la crise mais aussi les mesures prises par le Gouvernement pour aider les petites et moyennes entreprises françaises ! » explique Quentin Leymarie, Responsable Marketing chez Axonaut

En s’appuyant sur un échantillon de 2137 structures (comptants entre 1 à 50 salariés), la baromètre se concentre uniquement sur la trésorerie et les impayés.

Ces deux chiffres sont de « véritables indicateurs de la santé économique, ils permettront un suivi clair et régulier » précise-t-il.

Après une première estimation au mois de juillet, le tableau du mois d’août 2020 est dévoilé ce lundi.

« Malheureusement, la crise continue pour nos petites structures. Les impayés ont augmenté de 6% en 1 mois, soit 66 000 euros. Concernant la Trésorerie, elle reste stable à 79 000 euros. Les TPE/PME françaises ne survivraient pas à un nouveau confinement car elles ne disposent que de 2 mois de Trésorerie » constate Quentin Leymarie.

L’autre but de ce baromètre mensuel est de « proposer des solutions (..) De chaque crise émerge des solutions pour le futur : démocratisation du télétravail, R&D, utilité des plateformes collaboratives SaaS (outil de gestion en ligne), transformation numérique » analyse l’équipe d’Axonaut. 

Justement, leur startup cherche à simplifier la gestion administrative et financière des PME et TPE

Les fondateurs, Nicolas Michel et Nicolas Ricard, se sont aperçus que « Les chefs d’entreprise (..) passaient plus de temps sur l’administratif que sur des actions à valeur ajoutée, génératrice de chiffre d’affaires !« . Partant de ce constat, ils ont créé un logiciel qui rassemble le commercial, les devis & factures, la trésorerie et la comptabilité.

Née en 2017 à l’IoT Valley de Labège, Axonaut revendique 19.000 utilisateurs à travers le pays et emploi 15 personnes. 

Julien Leroy

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19 Août

Coronavirus : Fin de l’aventure pour « Flybot » (le robot toulousain qui vous trouve le meilleur billet d’avion)

Atterrissage forcée pour le premier chabot dédié à la réservation en ligne de billet d’avion. Malgré 1 million d’utilisateurs, l’application est victime du Covid-19 mais aussi d’un changement de règles sur Facebook. Les deux fondateurs veulent désormais rebondir avec une nouvelle start-up. 

© Alexandre MARCHI / MaxPPP

« Après 5 mois d’activité partielle sur Flybot et au vu des circonstances actuelles, il était temps pour nous de prendre une décision. C’est chose faite, nous mettons en pause l’activité de Flybot pour une durée indéterminée » annoncent les deux fondateurs, Thibault Descombes et Florian Garibal, ce lundi 17 août sur Linkedin. 

Né en 2018 à Toulouse, Flybot est assistant de voyage qui dialogue avec vous via la messagerie privée de Facebook. En répondant directement à à ses questions (destination, date du voyage, nombre de personnes,…), le chabot vous trouve le vol d’avion le moins chère en scannant tous les sites de voyage. Plus besoin de passer des heures sur des comparateurs. Un concept unique en France.

En seulement 2,5 ans, l’application séduit un million d’utilisateurs et totalisent 8 millions de billets d’avions trouvés et 7 collaborateurs.

« Cependant, pour en arriver là, la route fut longue et les obstacles nombreux. Depuis mars, nous devons faire face à deux obstacles majeurs : les modifications de règles d’utilisation de la plateforme Facebook Messenger et la pandémie qui touche toute la planète » explique Florian Garibal. 

En effet, l’épidémie du Covid-19 et le confinement ont touché de plein fouet le trafic aérien qui peine à redémarrer. Aujourd’hui, difficile de faire redécoller Flybot à plein régime. « Même si l’activité aérienne reprend, les nouvelles règles de Facebook pour les entreprises ne nous permettent plus de dialoguer correctement avec nos clients » précise Thibault Descombes. Cependant, la startup est prête à repartir si le ciel s’éclaircit. En attendant, le service reste ouvert. 

« Une page se ferme mais une nouvelle s’ouvre »

Après 5 mois d’activité partielle, les concepteurs de Flybot veulent rebondir en se lançant dans un nouveau projet.

« Nous travaillons sur un projet tout autre qui est bien plus en accord avec nos valeurs personnelles et que nous avions hâte de vous présenter » annonce Florian Garibal.

Avec deux autres associés (Thomas Paramelle et Lucien Haurat), ils sont en train de créer « Bettr ».

Il s’agit d’une application mobile qui récompense vos achats responsables dans un réseau de bons commerçants.

« Depuis son smartphone, Bettr permet de découvrir des commerçants responsables proches de chez soi. Pour chaque achat effectué dans le réseau de commerçants partenaires, l’utilisateur récupère automatiquement des récompenses dans sa cagnotte qu’il peut alors re-dépenser dans un établissement du réseau ou donner à une association » expliquent les concepteurs.

La solution est actuellement en cours de test et sera disponible en septembre 2020.

Julien Leroy

 

Toulouse : Brico Privé (bientôt) racheté par le groupe Les Mousquetaires (Intermarché, Bricorama,…)

La start-up toulousaine Brico Privé est aujourd’hui le leader français des ventes privées dédiées au bricolage, au jardinage et à l’aménagement de la maison. Une success tory qui intéresse le groupe Les Mousquetaires. L’opération devrait être finalisée début 2021. 

© Brico Privé

Le Toulousain Brico Privé s’apprête à rejoindre les enseignes du groupe « Les Mousquetaires ».

Ce géant français de la grande distribution possède notamment Intermarché, Bricomarché, Bricocash, Netto, Bricorama ou encore les centres auto Roady. En 2019, son chiffre d’affaire avoisine les 45 milliards d’euros.

L’objectif des Mousquetaires est de renforcer sa présence sur le marché du bricolage en France et se développer sur le web. Le groupe se revendique comme le « premier opérateur indépendant » du secteur avec ses 850 points de vente.

« Nous serons très heureux d’accueillir BricoPrivé dans l’écosystème Mousquetaires. Nous positionner sur un nouveau canal de distribution, où se fait aujourd’hui l’essentiel de la croissance du marché, c’est renforcer des compétences pour devenir, plus encore, un acteur du commerce omnicanal » précise Thierry Coulomb, Président des enseignes Bricomarché, Bricocash et Bricorama

Concrètement, le groupe des Mousquetaires va devenir l’actionnaire majoritaire de la startup toulousaine. L’opération devrait être finalisée début 2021. Pour le moment, le projet attend le feu vert de l’autorité de la Concurrence.

Pour Brico Privé, cet adossement à un opérateur majeur de l’équipement de la maison, est une aubaine pour ses deux fondateurs, Julien Boué et Marc Leverger. Surtout que le futur propriétaire assure conserver l’indépendance de la pépite toulousaine. 

« Les liens que nous tisserons avec les enseignes de bricolage Mousquetaires et leur expertise nous permettrons de franchir une nouvelle étape et de gagner plusieurs années dans notre développement«  explique le duo. 

Créé en 2012, Brico Privé est l’une des success story du numérique toulousaine. En 8 ans d’existence, il est devenue le premier site de ventes privées dédiées au bricolage, au jardinage et à l’aménagement de la maison. Il revendique 10.000 millions de membres en Europe et plus de 170 millions d’euros de chiffre d’affaire. La société emploi 170 salariés dont 120 au siège social à L’union, près de Toulouse.

Julien Leroy

13 Août

Safe city : La vidéosurveillance intelligente de 7 villes d’Occitanie épinglée par des associations

Un collectif d’associations et de syndicats dont la Quadrature du Net et la Ligue des droits de l’Homme, dénonce le déploiement en France, de la vidéosurveillance intelligente capable d’analyser les comportements de la rue (reconnaissance faciale, capteur sonore,…). Plusieurs villes sont pointées du doigt. Parmi elles: Toulouse, Millau, Montauban et Montpellier.

© XAVIER DE FENOYL / MaxPPP

Caméra automatisée, capteur sonore, reconnaissance faciale, détection de mouvements, drones, police prédictive,… Le secteur de la vidéosurveillance mise de plus en plus sur l’intelligence artificielle et les algorithmes capables d’analyser les bruits et le comportement d’une personne. On appelle cela le « safe cities » (déclinaison sécuritaire de la Smart City). 

Les projets se multiplient dans les villes de France. Comme à Toulouse qui a signé en 2017, un contrat avec IBM pour équiper ses caméras de vidéosurveillance d’un logiciel de détection d’évènements anormaux.

Le déploiement de ces outils inquiète aujourd’hui plusieurs associations et syndicats dont la Quadrature du Net, la Ligue des droits de l’Homme, la FCPE ou encore le syndicat des avocats de France regroupé au sein de collectif « Technopolice ». 

« Il suffit de regarder dans le miroir que nous tendent l’histoire ou d’autres régions du monde pour savoir à quoi la Technopolice nous conduit : renforcement des formes de discrimination et de ségrégation, musellement des mouvements sociaux et dépolitisation de l’espace public, automatisation de la police et du déni de justice, déshumanisation toujours plus poussée des rapports sociaux » dénonce le collectif dans son manifeste

D’autant plus que « tout cela se fait sans aucun cadre légal » complète Martin Drago, juriste à la Quadrature du Net (association de défense des libertés numériques). « On veut aujourd’hui interdire ces dispositifs car ils ont trop de conséquences sur nos libertés » poursuit-il.

C’est pourquoi, le collectif a recensé les systèmes existants afin de sensibiliser le grand public. Après un an de veille, une première carte a été dévoilée ce lundi 10 août. 

Toulouse, Montpellier, Montauban,…

Une quarantaine de villes françaises sont ainsi épinglées par la Quadrature du Net, dont 7 en Occitanie : Toulouse, Montauban, Millau, Caveirac, Nîmes, Montpellier et Sète. 

Ces communes expérimentent toutes des systèmes de surveillance algorithme.

Exemple à Millau où la ville utilise ses caméras de vidéosurveillance pour identifier et sanctionner, sans contrôle physique, des manifestants. Environ 50 personnes ont reçu des amandes ces derniers mois.

A Nîmes, la commune utilise le logiciel de vidéosurveillance automatisée « Briefcam » spécialisé dans la reconnaissance faciale.

Enfin, à
Montauban et Montpellier, la police est équipée de l’application « Map Révélation » qui promet de prédire, à l’aide d’un algorithme, les futurs crimes ou délits (« la police prédictive »).

Le collectif Technopolice veut continuer à recenser ces utilisations excessives de la surveillance technologie à des fins sécuritaires. « La carte est non exhaustive » précise Martin Drago.

En attendant, le débat est ouvert entre les opposants d’une surveillance totale et les défenseurs d’une sécurité publique aidée par la technologie. 

> La carte est disponible ici : https://carte.technopolice.fr

Julien Leroy

12 Août

Startup : l’un des leaders de l’impression photo sur mobile aux USA est basé près de… Toulouse

L’écosystème numérique toulousain regorge de pépites. Exemple avec la start-up Pictarine basée à Labège. Spécialisée dans les applications de photographie, la jeune pousse connait un succès fulgurant aux Etats-Unis et s’apprête à attaquer le marché européen.

© Pictarine

Aux USA, le leader de l’impression instantanée de photos depuis son smartphone est installé à… Toulouse !

En effet, Pictarine développe des applications pour imprimer des photos et les récupérer « en moins de 20 minutes » dans un point de retrait. Le service fonctionne également avec des calendriers, des cartes personnalisées, des posters ou encore des magnets.

Pour y parvenir, la startup est en partenariat avec « les 19 244 points de vente Walgreens et CVS, les deux plus grands détaillants de produits pharmaceutiques aux États-Unis » explique Guillaume Martin, CEO de Pictarine.

En 2019, 50 millions de photos ont été commandées et imprimées aux quatre coins des États-Unis. Un succès qui permet à Pictarine d’afficher un chiffre d’affaire de 19 millions d’euros.

© Pictarine

Derrière cette success-story se trouvent deux Français : Guillaume Martin et Maxime Rafalimanana. En 2009, ils lancent leur projet à Paris mais ne parviennent pas trouver les fonds nécessaires. « Alors, on a décidé d’intégrer un accélérateur de start-up à Chicago en 2012″.

Dès son lancement, l’innovation de Pictarine (obtenir sa photo rapidement dans un point retrait) séduit les Américains. Très vite, la jeune pousse devient rentable.

Les deux fondateurs décident alors de travailler à distance. Peu à peu, ils posent leurs valises dans la ville rose et installent un bureau à Labège.

A ce jour, leur société compte 21 salariés mais « nous prévoyons d’être une trentaine d’ici un an » précise le duo qui souhaite attaquer le marché européen.

« La clé de notre succès réside dans le service client que nous assurons : ergonomie des applications, qualité et rapidité d’impression, mode de livraison facilité dans un commerce de proximité,… (..) Nous espérons très rapidement conquérir le coeur des Européens !« , espère Maxime Rafalimanana.

Les fondateurs ambitionnent de s’imposer « comme une référence internationale sur le marché de la photo » en développant, notamment, des applications innovantes. Comme leur dernière création : Feutre qui permet de colorier ses propres photos.

Julien Leroy