05 Mai

Pourquoi le site web de la mairie de Toulouse est indisponible depuis… une semaine ?

Depuis ce mercredi 29 avril, le site officiel de la mairie de Toulouse est inaccessible. En guise de page d’accueil, l’internaute est accueilli par ce message sur fond gris : « Le site toulouse.fr est actuellement indisponible ».

En plein confinement contre le Covid-19, cette fermeture numérique tombe au plus mal. D’ailleurs, dès le premier jour, le webmaster de la mairie a rapidement transféré les pages dédiées au Coronavirus sur un autre serveur. Les Toulousains peuvent ainsi continuer à s’informer sur les mesures de déconfinement.

Mais pour le reste, c’est hors service depuis… 6 jours !

Evidemment, ce type d’incident est courant mais généralement, tout revient à la normal dans les 24 heures.

En cours de maintenance…

« Nous sommes en train de mener un grosse maintenance de sécurité » nous a répondu succinctement le service de communication de la mairie.

Pourquoi un tel délai ? « C’est un gros travail et le site de la mairie n’est pas un petit site » nous précise la mairie qui assure « que cette fermeture était prévue depuis longtemps« .

« Le site sera rouvert dans les prochains jours » conclut l’équipe de communication.

Un bug perturbe une visioconférence des élus

Au-delà de cette maintenance technique, la mairie de la 4e ville de France a également connu des difficultés les 29 et 30 avril.

Durant près d’une 1 heure, des élus n’ont pu se connecter lors de la visioconférence du conseil municipal. Des soupçons de piratage ont commencé à circuler mais la mairie a précisé que le problème venait de son prestataire. « Il y a eu un pic d’activité sur leurs serveurs » précise la mairie.  

Le lendemain, la mairie a subit un second bug technique lors du conseil de Toulouse Métropole. Cette fois-ci, « c’était notre réseau qui a lâché ».

Julien Leroy

30 Avr

Durant le confinement, apprenez (gratuitement) à jardiner avec cette application de Toulouse

A Toulouse, la startup « Dr. Jonquille & Mr. Ail » lance son application de jardinage. Gratuite et ouverte à tous, elle vous permettra d’apprendre à semer, planter, entretenir et récolter un potager. Une bonne manière de s’occuper de son balcon ou de son jardin durant cette pandémie.

© Dr. Jonquille & Mr. Ail

Pour s’occuper durant le confinement et la crise du Covid-19, la startup toulousaine « Dr. Jonquille & Mr. Ail » a lance ce 16 avril, son application mobile pour jardiner.

Entièrement gratuite, elle s’adresse essentiellement aux débutants qui souhaitent apprendre à semer, planter, entretenir et récolter les plantes pour « faire de son balcon, rebord de fenêtre ou jardin, un vrai petit paradis » précise Gaël Brelet, l’un des 4 fondateurs.

« Elle guidera chaque utilisateur pour devenir un jardinier aguerri ! Fini les galères pour trouver des tutoriels ou des conseils sur une multitude de sites. Tout est compilé dans une application » poursuit-il.

En effet, l’application toulousaine permet de comprendre ce que l’on peut semer ou planter à l’endroit voulu. Au total, 60 espèces sont répertoriées pour transformer son balcon ou son jardin en véritable potager. « Une fois ce premier choix établi, il suffit de se laisser guider » assurent les concepteurs.

© Dr. Jonquille & Mr. Ail

Dr. Jonquille & Mr. Ail offre également une initiation à la permaculture et une boite à pharmacie en ligne pour soigner ses plantes.

Née en 2019 à Toulouse, la startup « Dr. Jonquille & Mr. Ail » est spécialisée dans la vente de semences potagères, aromatiques et florales toutes reproductibles et certifiées BIO. La jeune pousse, créée par 4 amis d’enfance : Daniel, Théo, Hugo et Gaël, veut « émettre le jardinage au cœur de la vie des gens ». En un an, le site marchand a enregistré plus de 2000 commandes.

L’application devrait faire connaître davantage les activités commerciales de cette pépite de l’AgriTech.

Pour télécharger l’apps :

  • Sur Android : lien
  • Sur Iphone – IOS : lien

Julien Leroy

29 Avr

Coronavirus : des Toulousains lancent un « Bon coin » pour faciliter les dons de masques et de gels hydroalcooliques

A Toulouse, des salariés de Safran Electrical & Power ont eu l’idée de lancer une plateforme web « Industriesolidaire.fr » qui met en relation les professionnels de santé et les entreprises qui produisent par solidarité, des équipements de protection contre le Covid-19. L’objectif est de faciliter les dons. La belle initiative est unique en Occitanie.

© Richard MOUILLAUD / MaxPPP

Dès le début du confinement et de la pandémie, de nombreux hôpitaux et professionnels de la santé se sont retrouvés en pénurie d’équipements de protection.

Par élan de solidarité, plusieurs entreprises de France et d’Occitanie ont commencé à produire gratuitement des masques chirurgicaux, des visières ou du gel hydroalcoolique.

Mais la distribution de ces dons s’est avérée parfois compliquée entre les industriels et les professionnels de la santé.

C’est pourquoi, des salariés de Safran Electrical & Power à Toulouse, en partenariat avec Mediactive Group, ont créé une plateforme web solidaire et gratuite, destinée  à mettre en relation ces deux univers.

« Lorsque nous avons voulu livrer des masques et visières produits par Safran Electrical & Power aux hôpitaux toulousains, nous avons constaté qu’il n’existait pas d’outil efficace pour recueillir les besoins des professionnels de santé. Nous avons donc décidé de développer cette plateforme » explique Lisa Dupont, à l’initiative de ce projet et responsable communication chez Safran Electrical & Power.

Industriesolidaire.fr « s’adresse, d’une part, à toutes les entreprises produisant des équipements de protection (masques, visières, gels hydroalcooliques et autres), et d’autre part, à tous les professionnels de santé (personnels des hôpitaux, CHU, EPHAD, indépendants, etc.) » poursuit-elle.

« Les offres et demandes sont répertoriées par département. L’idée est de rapprocher les ressources et les besoins pour faciliter les livraisons en circuits courts« .

Lancé officiellement le 23 avril 2020, le site web « commence à faire son chemin avec 9 sociétés adhérentes qui ont distribué du matériel au CHU de Toulouse, à la clinique des Cédres à Cornebarrieu ou l’hôpital Joseph Ducoing » précise Lisa Dupont.

Les concepteurs cherchent aujourd’hui à attirer les entreprises solidaires pour étoffer ce « bon coin » unique en Occitanie.

Plus d’info sur : https://industriesolidaire.fr/

Voir le reportage de Stéphane Compan et Clara Delannoy, de France 3 Occitanie : 

Julien Leroy

27 Avr

Coronavirus à Toulouse : Des hôtesses de l’air et des stewards cartonnent sur le web avec un clip déjanté !

Depuis le début du confinement, les avions et le personnel navigant sont cloués au sol. Pour égayer cette situation morose, des salariés d’Air France Hop basés à Toulouse et Paris, ont décidé de réaliser un clip musical et décalé. La vidéo fait le buzz avec des milliers de vues.

Capture écran de la vidéo (crédit : Liliana Silva)

Faute de pouvoir accueillir des passagers à Toulouse, des hôtesses de l’air et des stewards de la compagnie aérienne « Hop » (filiale d’Air France) ont décidé de les amuser sur les réseaux sociaux, avec une vidéo déjantée.

Le personnel navigant toulousain a réalisé une parodie du challenge « #dontrushchallenge ».

Ce défi apparu durant la pandémie sur le réseau social Tik Tok, consiste à changer de look avec un objet (un pinceau de maquillage ou une brosse à barbe) puis de le passer à la participante suivante qui le rattrape à son tour.

Dans la déclinaison toulousaine, le témoin est un passeport français que les hôtesses de l’air, les stewards et quelques pilotes se lancent à tour de rôle. A chaque fois, le personnage change de tenue au son du groupe The Black Eyed Peas.

Le résultat est drôle, décalé et plein d’humour. 

« Beaucoup de compagnies aériennes ont commencé à réaliser le même défi. Alors, on s’est dit pourquoi pas nous » raconte Liliana Silva Chef de cabine à l’origine de cette initiative.

Mais l’objectif est surtout « d’apporter un peu de bonne humeur dans la situation actuelle plutôt morose pour le transport aérien«  poursuit-elle.

Publié sur YouTube le 19 avril dernier, la vidéo totalise déjà plus de 10.000 vues.

Des collèges d’Air France à l’aéroport de Nice ont également tourné leur clip anti-morosité. A découvrir sur le site web de France 3 Provence Alpes Cote d’azur.

Julien Leroy

Coronavirus : Des startups de Toulouse vous proposent de tester (gratuitement) leurs innovations

Malgré les conséquences économiques et le confinement, plusieurs start-up de Toulouse offrent gratuitement leurs services pour lutter contre le Covid-19. Tour d’horizon des initiatives et accessibles à tous !

© Bruno Levesque / MaxPPP

Dés le début du confinement le 17 mars, plusieurs startups et entrepreneurs de Toulouse se sont mobilisés spontanément en offrant gratuitement leur technologie aux personnels soignants, aux élèves, aux télétravailleurs ou aux petits commerçants.

Un élan de solidarité qui a surpris Alexis Janicot, le directeur de la French Tech de Toulouse. « Dès les premiers jours du confinement, nous avons constaté une forte mobilisation des startups pour prendre leur part dans la lutte contre la crise. Je remercie les startups qui sont engagées face au covid« . 

Voici un florilège d’initiatives à tester gratuitement avant le déconfinement :

Si vous avez besoin d’un plombier

Selfcity est une jeune pousse qui propose de résoudre un problème de chaudière ou de plomberie gratuitement tout en respectant les règles du confinement. Durant la crise, elle ouvre son service de réparation à distance via visio-conférence. Plus d’info sur https://www.selfcity.fr/

Si vous êtes un professionnel de la santé

MonOrdo est une startup qui a développé une application qui remplace l’ordonnance à la pharmacie. Elle met à disposition gratuitement cette solution de e-prescription. Nous avions déjà présenté cette jeune pousse prometteuse en juin 2019Plus d’info sur monordo.com

MyFeelBack est spécialisé dans le filtre et gestion des demandes, propose gratuitement la création d’un questionnaire de diagnostic pour filtrer les demandes au SAMU ou tout autre questionnaire « intelligent » permettant une meilleure gestion du flux des appels et du travail. Plus d’info sur http://www.myfeelback.com.

Kaduceo, spécialisé dans l’analyse et la prédiction des parcours de soins, travaille actuellement avec un hôpital sur la mise à jour des modèles pour aider à la prédiction des entrées de patients liés au Coronavirus et des autres. L’objectif est d’aider les équipes soignantes dans l’organisation et l’anticipation. Kaduceo propose d’appliquer ces modèles gratuitement à d’autres établissements. Pour en savoir plus : https://kaduceo.com/prediction-des-urgences/ .

Si vous êtes en télétravail

TAMPLO est un logiciel en ligne qui structure la collaboration autour de la réunion. Cette application toulousaine permet de préparer à plusieurs une réunion en ligne et de connecter son compte-rendu aux plans d’actions. Les actions décidées en réunion sont ensuite centralisées sur une plateforme collaborative que vous pouvez organiser et configurer. Pour en savoir plus : http://www.tamplo.com.

Bleexo met gratuitement à disposition son outil d’enquêtes et de prise de pouls régulier. Cette solution permet de mesurer le bien-être et l’expérience collaborateurs en entreprise. Pour en savoir plus : https://www.bleexo.com.

Si vous faite l’école à la maison

VYFE, start-up spécialisée dans le vidéo-training, propose gratuitement sa plateforme de vidéo training et de coaching à distance aux formateurs et aux enseignants qui doivent assurer des formations à distance. Pour en savoir plus : https://vyfe.fr/

Si vous êtes un petit commerçant

Comment créer rapidement un site e-commerce pour poursuivre son activité pendant le confinement ? La question est devenue un casse-tête pour de nombreux commençants et entrepreneurs. La communauté d’experts « Friends of Presta » a décidé de se mobiliser en leur créant gratuitement une boutique en ligne. L’initiative est née à Toulouse. Plus d’info sur cet article

Si vous allez au travail en moto

Liberty Rider veille sur tous les motards qui continuent de se déplacer pour des raisons professionnelles. Le service Premium est ouvert gratuitement jusqu’à la fin du confinement à tous les profesionnels contraints de se déplacer à moto. L’application détecte les chutes en deux-roues et alerte les secours. Pour en savoir plus : https://liberty-rider.com/

Si vous devez recruter (après le 11 mai)

Taleez peut aider les entreprises à préparer le déconfinement. La jeune pousse toulousaine met à disposition gratuitement son outil de gestion des recrutements (diffusion des offres d’emploi, gestion des candidatures,…), jusqu’au 1er juillet 2020. Plus d’info en cliquant ici

Un QR code gratuit pour les belles initiatives

Le Toulousain Unitag, producteur de QRCode, offre gratuitement un abonnement premium pour toute initiative de gestion de la crise du Covid-19. Un label qui permet de distinguer la solidarité des entrepreneurs du numérique.

Un secteur en difficulté…

Malgré cet élan de solidarité inédit, le secteur du numérique à Toulouse souffre de la situation. Lire notre enquête sur les premiers dégâts du Coronavirus dans l’univers des startup de la ville rose.

Julien Leroy

25 Avr

Durant le confinement, un prêtre réalise des vidéos décalées (pour le bonheur de ses fidèles)

Depuis le début du confinement, le prêtre de Montastruc-La-Conseillère (aux portes de Toulouse) réalise des vidéos déjantées et des messes numériques sur Facebook. L’objectif est de garder le lien avec ses paroissiens confinés et leur apporter un peu de bonheur.

© France 3 Toulouse

Les prêtes d’aujourd’hui sont de plus en plus connectés. La jeune génération de curés n’hésite plus à utiliser les réseaux sociaux et les messageries instantanées pour diffuser une messe ou envoyer un verset de la Bible sur WhatsApp. Pour certains, l’exercice dévoile des talents de comédien.

C’est le cas du père Arthur de Leffe. A 43 ans, il est le prêtre d’une paroisse aux portes de Toulouse, regroupant les communes de Montastruc-La-Conseillère, Verfeil et Bessières.

Privé de paroissiens depuis le 15 mars et les mesures contre le Covid-19, le curé se demande alors, comment garder le lien.

Aussitôt, il décide de diffuser sur Facebook, l’homélie de sa messe du lendemain. Un initiative qui attire plus de 2000 vues. « Un buzz à mon niveau » estime-t-il.

Passionné de vidéo, Arthur de Leffe se met à devenir un prêtre youtubeur et… comédien. Rapidement, il se met à réaliser des vidéos décalées et humoristiques sur les effets du confinement.

Avec l’aide du père Eustache et l’abbé Aymar de Langautier, il se mettent à imaginer une visio-conférence… après 4312 jours de confinement ou écrivent une chanson pour soutenir les organisateurs de l’omelette géante de Bessières.

« Le but est de détendre et d’apporter de la légèreté car tout le monde est fatigué de cette situation » précise Arthur de Leffe. Un humour qui séduit les fidèles. Ils sont quelques milliers à le suivre sur Facebook.

Il utilise également les réseaux sociaux pour réaliser des vidéos plus spirituelles ou pour diffuser des messes. Une de nos équipes de France 3 Toulouse l’avait suivi dans les coulisses de sa messe en direct sur Facebook :

Après 39 jours de confinement, Arthur de Leffe espère aujourd’hui un retour de ses paroissiens sur les bancs de l’église. Mais le président de la République a fait savoir que les lieux de culte n’ouvriront pas le 11 mai. « Cette décision est vécue comme une injustice par la communauté » assure l’abbé de Montastruc.

Comme l’ensemble de l’église catholique, il attend avec impatience de retrouver les messes, les fidèles et… leur sourires.

Julien Leroy

23 Avr

Une start-up de Toulouse crée un moteur de recherche sur le Coronavirus

Pour aider les entreprises dans leur veille économique, La startup toulousaine Geotrend, vient de créer le « Corona Virus Search Engine ». Ce premier moteur de recherche d’information stratégique autour du Covid-19, permet de fouiller parmi les 2 milliards pages web consacrées à la pandémie.

© Geotrend

Pour se développer et anticiper, une entreprise a besoin de s’informer sur son secteur d’activité.

« Cependant dans le contexte actuel, comment trouver la bonne information de façon quasi instantanée ? Comment l’analyser efficacement ? Comment faciliter une prise de décision fiable et agile ? » s’interrogent Thomas Binant et Grégoire Sigel, les fondateurs de Geotrend.

« Les décideurs réclament de l’information stratégique mais face à l’infobésité, cette dernière, est vite noyée dans la masse. A titre de repère, 2′ 220′ 000′ 000 d’articles ont été publiés depuis le début de l’épidémie, au niveau mondial, sur Google News » poursuivent les 2 ingénieurs.

C’est pourquoi les 2 Toulousains et leur équipe ont mis au point le premier moteur de recherche autour du Coronavirus baptisé : « Corona Virus Search Engine ».

Grâce à des algorithmes d’intelligence artificielle (IA), le moteur de recherche détecte et analyse des millions de pages web liées aux impacts économiques de la pandémie mondiale.

« Notre ambition est de fournir rapidement l’information stratégique aux entreprises pour accroître leur réactivité et éclairer leurs prises de décisions. Dans le contexte actuel, il est important de sécuriser et de maîtriser sa chaîne de production » précisent Thomas Binant et Grégoire Sigel.

Né à Toulouse en 2018, Geotrend est spécialisé dans la veille économique grâce à l’IA. La startup a été imaginée par deux Toulousains de 38 ans : Thomas Binant et Grégoire Sigel. Anciens ingénieurs chez Airbus Defence and Space, ils mettent au point dans leur garage pendant l‘année 2016, une technologie disruptive rendant ludique et efficace la recherche et la compréhension des informations stratégiques.

Après être passée par le BizLab d’Airbus et l’incubateur de toulousain Nubbo, Geotrend compte aujourd’hui 20 salariés. La jeune pousse a également réussit une levée de fonds de 1,3 millions d’euros en juillet 2019.

Pour plus d’informations : https://www.geotrend.fr/corona-search-engine

Voir le reportage de Christine Ravier et Véronique Galy de France 3 Occitanie : 

Julien leroy

21 Avr

Coronavirus à Toulouse : Quand un imprimeur en ligne se lance dans la production de… masques

Pour survivre économiquement, « Printoclock » se reconvertit. Né à Toulouse, l’un des leaders français de l’imprimerie en ligne, va fabriquer des masques de protection contre le Covid-19. Ils seront destinés aux particuliers et aux professionnels.

© PrintOclock

Quand un imprimeur en ligne se lance dans la conception de masques en coton… c’est le virage pris par la société « Printoclock » basée à Toulouse.

Né en 2008, ce spécialiste de l’imprimerie en ligne est devenu l’un des leaders français du secteur. Comme de nombreuses entreprises, les rotatives tournent au ralenti depuis le début du confinement. 

Pour survivre économiquement, « Printoclock » a décidé de s’engager dans la voie d’une production locale de masques (de type 1) contre le Covid-19.

Dès le 23 avril 2020, l’imprimeur envisage de produire 1000 pièces par jour.

« Le patron et la découpe du tissu seront réalisés dans l’atelier d’impression de Printoclock, avant de passer par l’étape de confection du produit fini, sur les machines brodeuses d’un co-traitant, dans la zone d’activité du Chapitré » précise Antoine Roux, le CEO de Printoclock.

A usage unique et respectant les normes AFNOR, ce masque en coton est destiné à la fois aux particuliers et aux professionnels.

« Nous savons que cette production en circuit court de 30 000 masques par mois ne peut à elle seule couvrir l’ensemble des besoins. Mais nous voulons d’ores et déjà nous inscrire dans « l’après », avec la perspective d’une réappropriation de la production en France et au niveau local » conclu Antoine Roux.

Le spécialiste du Web to Print fabrique également des visières de protection.

Les commandes sont déjà ouvertes sur le site officiel de l’entreprise toulousaine.

Julien Leroy

20 Avr

Toulouse : durant le confinement, cultivez-vous sur l’open source !

© Bruno LEVESQUE / MaxPPP

Profitez de votre confinement contre le Covid-19 pour vous cultiver sur l’Open Source.

A Toulouse, le réseau « SoLibre » qui regroupe des entreprises d’Occitanie spécialisées dans le logiciel libre, lance une série de meet-up dédiés à l’écosystème open source de la ville rose.

Le premier rendez-vous aura lieu ce jeudi 23 avril 2020 sur la question : « Comment se construisent les projets open source depuis Toulouse ?« .

Cette première conférence en ligne sera animée par des experts du secteur notamment Olivier Prouvost (dirigeant OpCoach) et Gaël Blondelle (vice Président de la fondation Eclipse, un ensemble de projets de développements open source). 

Entièrement gratuit, ce meet-up est « accessible à tous sans aucun pré-requis nécessaire » précise l’équipe de SoLibre.

D’autres conférences en ligne sont prévues d’ici les Rencontres Régionales du Logiciel Libre qui se dérouleront le 21 novembre 2020 à Toulouse.

Inscription et info sur la page dédiée à l’événement.

Julien Leroy

09 Avr

Coronavirus : quels sont les dégâts pour la filière numérique en Occitanie ?

Le confinement et la pandémie du Covid-19 impactent les entreprises du numérique d’Occitanie. De Toulouse à Montpellier en passant par Labège, 94 % d’entre elles sont touchées selon la Direccte. Nous avons également mené l’enquête auprès des acteurs du secteur.

© Vincent Voegtlin / MaxPPP

Dès le début du confinement, la French Tech Toulouse s’est aussitôt mobilisée dans la lutte contre le Coronavirus. La plupart des startups emblématiques de la région ont offert leurs technologies au personnel soignant (MyFeelBack ou Medelse) ou aux commerçants (à l’image de la communauté « Friends of Presta » qui fabrique des site e-commerce).

Mais derrière ses belles initiatives, l’économie numérique d’Occitanie commence à souffrir.

Difficile de dresser un bilan global mais les premières retours du terrain laissent apparaître une situation préoccupante.

Jusqu’à 80 % de perte de chiffre d’affaire

C’est pourquoi le préfet d’Occitanie a demandé au cluster Digital 113 et à la Direccte d’Occitanie de mener une enquête auprès des entreprises de l’écosystème numérique. Les résultats ont été dévoilés ce mercredi 8 avril à Toulouse.

Parmi un panel représentatif, 94 % des entreprises du numérique régional sont touchées par la pandémie à la date du 31 mars 2020. « 47% d’entre elles ont une production très perturbée ou à l’arrêt » souligne le sondage.

Une situation qui va entraîner une perte de chiffre d’affaire en 2020.

52% des acteurs prévoient une perte de CA entre 20 à 80 %. Seulement 7 % des startup seraient épargnées par cette baisse de revenues – selon l’enquête en Occitanie

Des spécialistes du télétravail ?

Si le numérique semble être une filière qui se prête bien au télétravail, la réalité est plus complexe.

Certains ont pu s’adapter rapidement grâce à la nature de leur activité (une plateforme en ligne) ou par leurs faibles effectifs. Mais pour d’autres, « le télétravail a été un défi » m’avoue l’équipe de Brico Privé, le leader français des ventes privées en ligne dédiées au bricolage et au jardinage. Basé à L’Union, près de Toulouse, il a fallu paramétrer dans un temps record, les ordinateurs de 150 collaborateurs.  

Selon Digital 113, le télétravail a un impact sur le fonctionnement des entreprises.

« Pour 86% des répondants, une partie de leurs équipe pourraient télétravailler mais voient l’activité réduite ou à l’arrêt« .

Du chômage partiel pour (au moins) 50% des entreprises du numérique

L’écosystème numérique d’Occitanie tourne clairement au ralenti.

« Plus de 48% des répondants annoncent avoir déjà déposé un dossier d’activité partielle » annonce Digital 113. Un chiffre qui grimpe jusqu’à 65 % au sein de l’accélérateur de start-up WeSprint. Basé à Montpellier et Toulouse, il accompagne plus de 50 entrepreneurs. 

Même constat chez AT Home, le gestionnaire de la nouvelle cité des start-up de Toulouse. « Une bonne part de nos entreprises parvienne à maintenir partiellement leur activité » évalue leur responsable, Arnaud Thersiquel.

Pour le moment, la casse sociale est évitée. Mais « tout dépendra de la durée de la situation » souligne Arnaud Thersiquel. De nombreux entreprises de la filière ont de la trésorerie pour 1 ou 2 mois selon certains acteurs du secteur.

Or, « 30% envisagent d’ici fin avril de se mettre en chômage partiel si la situation ne s’améliore pas » estime l’enquête régionale.

Des start-up tirent (malgré eux) leur épingle du jeu

Face à ce tableau noir, des acteurs du numérique parviennent à augmenter (malgré eux) leur activité.

Chez WeSprint, « 25 % de nos entreprises ont vu leur business booster, notamment celles qui proposent des solutions pour le télétravail ou pour les applications mobiles » assure Arnaud Laurent, le co-fondateur. « Exemple avec les Toulousains de Team Mood » qui proposent de suivre à distance, le bien-être des salariés. 

Les start-up spécialisées dans l’éducation et la e-santé tirent également leur épingle du jeu. A Montpellier, l’application MHLink a conçu une application pour suivre les patients confinés. Les Toulousains de MHComm vont de même avec 7 hôpitaux d’Occitanie.

Sans surprise, SchoolMouv, le leader national des cours particuliers en ligne, connait un regain d’activité. Idem pour Santé Discount, le n°1 français de la parapharmacie en ligne, installé à Montrabé (Haute-Garonne).

Et demain ?

Evidemment, il est prématuré de dresser un bilan complet des dégâts du Covid-19 dans l’écosystème numérique d’Occitanie.

« On manque de visibilité » résume Alexis Janicot, le directeur de la French Tech de Toulouse.

Le climat est dégradé mais il y a deux moyens pour s’en sortir : l’entraide entre startup et l’anticipation. Il faut penser à 6 ou 12 mois » – Alexis Janicot, directeur de la French Tech de Toulouse.

Alexis Janicot rappel également qu’il existe de nombreuses aides du Gouvernement (prêts, chômage technique,..). Pour lui, les éventuelles conséquences économiques apparaîtront dans plusieurs mois. A suivre…

Julien Leroy