25 Nov

Toulouse : Feu vert (européen) pour le collier connecté contre les troubles de la déglutition

© CORTIER CLAUDE / MaxPPP

#IoT. En septembre 2020, nous avions parlé de cette innovation toulousaine unique en France. Après des années de recherche, la start-up Swallis Medical est parvenue à inventer un collier connecté qui détecte les troubles de la déglutition (dysphagie).

Un an plus tard, la jeune pousse vient d’obtenir le feu vert pour une commercialisation en Europe.

Swallis Medical peut désormais porter le marquage CE pour un dispositif médical de classe I. Une certification qui va permettre de se déployer en France, en Belgique et en Allemagne avant d’attaquer le reste du continent.

« L’obtention de la certification CE est une étape importante et palpitante » se réjouit Linda Nicolini, fondatrice de Swallis Medical.

« Je suis fière de nos résultats et tiens à remercier toute l’équipe impliquée dans cet immense effort, ainsi que nos conseillers et partenaires cliniques, nos investisseurs et partenaires publics, nos sous-traitants et tout l’écosystème -dont l’incubateur Nubbo qui nous a accompagnés pendant un an- qui s’efforce d’encourager et de soutenir l’effort entrepreneurial » poursuit-elle.

© Swallis Medical

Le trouble de la déglutition touche environ 30% des personnes de plus de 75 ans selon une étude de l’Université Paul Sabatier de Toulouse. Un chiffre qui peut atteindre les 40% pour les personnes hébergées dans les établissements gériatriques.

« Actuellement, l’accès à l’équipement d’imagerie continue d’être difficile et, même lorsqu’il est disponible, est invasif, irradiant et exigeant sur le plan logistique. Cela laisse les professionnels de la santé sans outils appropriés pour aider les patients. Nous pensons que Swallis DSATM a le potentiel d’améliorer la santé et la qualité de vie de millions de patients dans le monde et de leurs familles » précise la start-up.

Swallis Medical a été fondée en janvier 2019 à Toulouse par Linda Nicolini. Auparavant, elle dirigeait à Strasbourg, une entreprise spécialisée dans les prothèses du larynx, quand les travaux de recherche ont fait émerger l’intérêt des bruits émis pendant la déglutition.

Julien Leroy

01 Oct

Entretien avec Jeremy Prince, le (nouveau) patron de Sigfox

Exclusif. Depuis son arrivée à la tête de Sigfox il y a 8 mois, Jeremy Prince s’exprime pour la première fois dans un grand média. Pour France 3 Occitanie, il précise la stratégie du leader mondial des réseaux IoT basé à Labège aux portes de Toulouse. 

Jérémy Prince, PDG de Sigfox depuis février 2021 © Sigfox

Chemise blanche sans cravate, un sourire omniprésent, la voix posée,… à 47 ans, Jeremy Prince est le successeur de l’emblématique Ludovic Le Moan, co-fondateur de Sigfox. Le passage de témoin avait provoqué un coup de tonnerre dans l’écosystème numérique toulousain en février 2021.

Après une année 2020 difficile pour la pépite de Labège, le nouveau CEO veut rassurer et préciser la stratégie de Sigfox. Entretien exclusif.

Qui est Jeremy Prince ?

Malgré ses origines anglaises, Jeremy Prince est un « Toulousain » qui revient sur les terres de son enfance. « Après avoir grandi à Corronsac (Haute-Garonne), je suis diplômé de Sciences Po Toulouse (..) puis d’un DEA de Droit International à Montpellier« .

« Je connais bien l’Occitanie mais avec un côté anglo-saxon » résume Jeremy Prince.

Après ses études, il multiplie les expériences professionnelles dans les secteurs du numérique et de la télévision, notamment chez Index Multimédia, M6 Web, C.Productions et Mikros.

En 2018, il fait la connaissance de Ludovic Le Moan. Ce dernier le recrute comme Chief Strategy Officer (CSO) et l’envoie en 2019 à Dallas superviser Sigfox aux Etats-Unis.

Comment s’est passé la transition avec Ludovic Le Moan ?

« Ca n’a pas été compliqué du tout. Pour être transparent, le jour où il m’a recruté (..) il m’a dit « de toute manière, à terme, j’ai initié le projet et c’est une société magnifique. Mais ça arrive à une étape où ce n’est plus moi (..) Je vais prendre du recul. C’est pourquoi, je veux faire rentrer de nouvelles personnes » raconte Jeremy Prince.

« En 2021, il y a eu un processus de recrutement. D’abord à l’externe puis à l’interne. J »étais le seul candidat en interne avec le soutien des managers » poursuit-il.

En 2020, Sigfox a lancé un plan sauvegarde de l’emploi. Est-il terminé ? 

« Il est terminé » assure le nouveau patron de Sigfox. « Ca a été une phase compliquée. Il fallait se réorganiser. La Covid a eu un impact sur le court terme ».

« Le PSE est terminé. Il a concerné 45 salariés dont 25 départs volontaires » détaille Jeremy Prince.

Cependant la crise sanitaire « a permis de voir l’intérêt de l’IoT » estime-t-il. Exemple « avec la mesure de qualité de l’air ou la télérelève (..). La Covid sera un accélérateur de l’IOT« .

© Sigfox

Comment se porte Sigfox aujourd’hui ?

« Sigfox se porte plutôt bien. On a traversé, comme tout le monde, la Covid (..) avec une activité économique réduite, un télétravail où on ne se voyait pas,.. »

« Effectivement, on n’a pas fait d’interview. On est resté discret quelques mois car on a décidé de se recentrer sur soi. Toute l’équipe a pris le temps de réfléchir cinq minutes pour savoir ce qu’on fait, où on va. Sigfox ne change pas de direction. Sigfox continue de tracer sa route » poursuit Jeremy Prince.

« Sur les six derniers mois, on a ouvert notre réseau sur l’Inde, soit 75 pays. (..) A l’exception de la Chine, on couvre les pays les plus importants au niveau économique mondial » se félicite le nouveau patron.

Sigfox a vendu son réseau allemand. Qu’en est-il pour la France et les Etats-Unis ? 

Depuis le début, Sigfox passe par des opérateurs locaux pour déployer sa technologie à l’exception de trois pays : la France, les Etats-Unis et l’Allemagne.

« Pour des raisons de timing, on n’a pas voulu passer par le process de Sigfox opérator, on a alors décidé de commencer tout seul pour ensuite revenir à notre stratégie de départ » explique Jeremy Prince.

Sur la vente des réseaux Sigfox : « Ce n’est pas un changement de stratégie » martèle le dirigeant.

« Aujourd’hui, le marché décolle. On veut que chacun se concentre sur sa mission principale. C’est pourquoi on a vendu le réseau allemand. On a projet de faire de même aux Etats-Unis et en France« .

Ce dossier, Jeremy Prince le connait bien car il est en charge de ces réseaux propriétaires depuis trois ans. La procédure de vente est en cours.

© Sigfox

Quels sont les autres projets de Sigfox ?

« On a signé un contrat significatif dans le domaine du tracking pour connecter 1 million de palettes en Asie. Cela valide notre stratégie. Il y a une erreur que font souvent les gens, c’est de considérer l’IoT comme un seul marché. En réalité, l’IoT, ce sont différents segments avec des cas d’usages différents et des technologies différentes. Notre force a été d’identifier les segments où on a des avantages concurrentiels ». 

« Sigfox, c’est avant tout le tracking et le monitoring » précise Jeremy Prince. 

Par ailleurs, « notre axe est de continuer à développer la R&D sur les cinq prochaines années pour travailler sur des devices [dispositifs en Anglais] de moins en moins chers (..) L’objectif est d’arriver à l’ultra low-cost ».

Enfin, Sigfox veut limiter son impact environnemental. « C’est beau d’avoir des centaines de millions de devices mais il faut travailler sur cette dimension écologique. On est en phase de prise de conscience ».

Sigfox va-t-il rester à Labège ? 

« Sigfox va rester à Labège » conclut Jeremy Prince.

Propos recueillis par Julien Leroy

03 Sep

IoT : Près de Toulouse, Sigfox signe un partenariat avec Google

© Sigfox

Depuis quelques mois, Sigfox retrouve des couleurs. Depuis Labège (Haute-Garonne), le leader mondial des réseaux IoT annonce ce jeudi 2 septembre 2021, un partenariat avec Coral, la plateforme de Google spécialisée dans l’intelligence artificielle. 

Coral (aussi connu sous le nom de Edge AI) est une boite à outil qui propose des composants matériels, des logiciels et des modèles précompilés pour créer des appareils avec une IA locale. Elle est destinée aux férus de nouvelles technologies mais aussi aux entreprises. 

La technologie Sigfox va ainsi rejoindre le programme de la plateforme. Cela permettra aux utilisateurs de Coral de bénéficier du réseau 0G du groupe Toulousain.

« Le programme partenaires de Coral a pour but d’élargir l’écosystème d’Edge AI en créant des partenariats afin de pouvoir gérer un plus large éventail de solutions industrielles, IoT, ou basées sur le Cloud en permettant le déploiement sur ces modules en périphérie. Cela est possible notamment grâce à l’ajout de Sigfox à notre écosystème, qui permet aux ingénieurs d’utiliser le réseau 0G de ce dernier, facilitant ainsi la collecte et la diffusion de données de qualité à distance, tout en capitalisant sur la faible consommation d’énergie et la faible connectivité (..) » précise Ajay K. Nair, Product manager chez Google.

Pour Sigfox, ce nouveau partenariat avec le géant Américain est une bonne nouvelle en matière de développement économique.

« Après avoir signé un partenariat avec Google Cloud plus tôt cette année, nous sommes ravis de débuter cette collaboration avec Coral et nous avons hâte de développer de nouvelles solutions qui aideront de nombreuses industries à exploiter le plein potentiel de leurs données » ajoute Guillaume Simenel, VP Product and strategic partners chez Sigfox.

Depuis 2010, Sigfox tisse sa toile mondiale d’objets connectés. Grâce à son réseau « 0G » à bas coût et à basse consommation, l’entreprise de Labège couvre aujourd’hui 72 pays avec 18 millions d’objets IoT. Dirigée depuis peu, par Jeremy Prince, la société possède également des bureaux à Madrid, Munich, Boston, Dallas, Dubaï, Singapour, Sao Paulo et Tokyo.

Julien Leroy

 

23 Juil

IoT : près de Toulouse, la start-up MerciYanis lève 1 million d’euros

Bonne nouvelle pour l’IoT Valley de Labège ! L’une de ses startups, MerciYanis vient de boucler une levée de fonds d’un million d’euros. Une somme qui va permette à MerciYanis de développer son capteur de nettoyage contre le Covid-19.

L’équipe de MerciYanis ( © MerciYanis)

Aux portes de Toulouse, la start-up MerciYanis surfe sur le succès.

Après seulement 2 ans d’existence, la jeune pousse annonce ce jeudi 22 juillet 2021, sa première levée de fonds. Le tour de table s’élève à un million d’euros grâce à la BPI (via le programme French Tech Seed), au  fond d’investissement OC Seed, à Damien Guermonprez (président de la fintech Lemonway) et à Jonathan Lasserre (Senior Workplace Experience Manager chez Alan).

MerciYanis est un spécialiste des objets connectés dédiés aux services généraux d’une entreprise (nettoyage, sécurité, détection des pannes, gestion du bâtiment,…).

« Nous aidons les directions de l’environnement de travail (DET) à mieux gérer leurs locaux pour répondre aux besoins de leurs collaborateurs. Grâce à une plateforme intuitive reliée à des capteurs et des boutons connectés, nous aidons à réduire le nombre d’incidents pour délivrer une expérience collaborateur optimale » explique Guillaume Blanc, le co-fondateur de MerciYanis.

Une solution qui a rapidement séduit les entreprises. MerciYanis compte environ 70 clients dont EDF, FNAC-DARTY et Villages-Nature.

Mais, l’épidémie du Covid-19 a fait remonter de nouveaux besoins. 

« Les entreprises doivent effectuer un nettoyage plus poussé, plus fréquent pour rassurer les collaborateurs et répondre aux nouveaux enjeux sanitaires. En parallèle, les DET font aussi face aux conséquences de la pandémie sur l’organisation de la vie en entreprise, comme le télétravail et le flex office » poursuit-t-il.

C’est dans ce contexte que MerciYanis a mis au point un module de propreté 2.0.

Grâce à des capteurs IoT, le système permet de nettoyer les postes de travail réellement occupés dans la journée et ainsi « optimiser les coûts des contrats de propreté« .

La levée de fonds va permettre à la jeune pousse Toulousaine de commercialiser son innovation. Mais elle voit déjà plus loin.

« En effet, au-delà de la propreté à l’usage réel, la donnée récupérée par les objets connectés pourra être utilisée pour d’autres sujets. Par exemple, les entreprises pourront diminuer leur empreinte écologique en arrêtant de chauffer des espaces non utilisés » conclut Guillaume Blanc.

Créée en 2019 par trois ingénieurs en informatique originaires d’Aveyron, MerciYanis compte 15 collaborateurs.

Julien Leroy

21 Juil

Près de Toulouse, cette start-up lutte contre le vol de ruches

© DOMINIQUE BREUGNOT / MAXPPP

Chaque année en France, la Gendarmerie Nationale recense plus 7200 vols dans les exploitations agricoles. Un phénomène qui concerne le matériel, le bétail, le carburant et plus récemment, les ruches.

Au cours du 1er semestre 2021, le syndicat national des apiculteurs enregistre 617 vols de ruches. 

Pour tenter de lutter contre cette délinquance rurale, la start-up Capturs, spécialisée dans les balises connectées, propose du tracking GPS.

« On était de plus en plus sollicité par les apiculteurs mais notre balise GPS était trop grosse pour rentrer dans une ruche. On a alors conçu un modèle plus petit au début de l’année 2021 » raconte Arnaud Loulier, directeur général chez Capturs.

« Dès que la ruche est déplacée, l’apiculteur reçoit une alerte sur son téléphone. Il peut ainsi la suivre à la trace partout en Europe grâce au réseau Sigfox » poursuit Arnaud Loulier – Capturs.

Le système fonctionne également pour « les tracteurs, les cuves de fioul mais aussi pour les pelleteuses et les échafaudages sur un chantier » complète Arnaud Loulier.

Aujourd’hui, Capturs revendique des centaines d’utilisateurs agricoles qui veulent protéger leur matériel.

Née en 2016 à l’IoT Valley de Labège, aux portes de Toulouse, Capturs a commencé à se spécialiser dans les balises connectées dédiée aux sportifs outdoor. Mais depuis un an, la jeune pousse développe le tracking industriel. Aujourd’hui, Captur compte 10 collaborateurs et plus de 20 000 utilisateurs à travers le monde.

Plus d’info sur www.capturs.com/fr

Julien Leroy

01 Juil

Depuis Labège, Sigfox étend son réseau IoT dans 12 nouveaux pays

© 2014 Dan Taylor

Basé aux portes de Toulouse, le leader mondial des réseaux IoT annonce ce mardi 29 juin 2021 qu’il va étendre sa couverture en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique. Au total, 12 nouveaux pays seront connectés au réseau 0G du Toulousain.

Pour y parvenir, Sigfox signe un partenariat avec iWire Group. Née en avril 2018 à Dubaï, cette start-up construit des réseaux de communication à l’échelle nationale pour alimenter des solutions d’IoT (internet des objets). 

Parmi la douzaine de pays, on retrouve l’Inde, le Sri Lanka, le Bahreïn, le Koweït, l’Arabie saoudite, la Jordanie, la Turquie et la Tunisie selon Sigfox. Le déploiement s’étale jusqu’en 2022.

« Nous sommes ravis d’avoir une grande entreprise comme iWire (..). Notre réseau international unique permet déjà aux clients de bénéficier du meilleur de la 0G de manière transparente dans plus de 72 pays » précise Jeremy Prince, le PDG de Sigfox.

Depuis 2010, Sigfox tisse sa toile mondiale d’objets connectés. Grâce à son réseau « 0G » à bas coût et à basse consommation, l’entreprise de Labège couvre aujourd’hui 72 pays avec 17 millions d’objets IoT. Dirigée à Labège par Jeremy Prince, la société possède également des bureaux à Madrid, Munich, Boston, Dallas, Dubaï, Singapour, Sao Paulo et Tokyo.

Julien Leroy

13 Avr

IoT : près de Toulouse, Sigfox s’attaque au fléau mondial des voitures volées

© Jean-Luc Flémal / MAXPPP

Après le départ tonitruant de son PDG historique, retour aux affaires pour l’entreprise Toulousaine Sigfox. 

Le leader mondial des réseaux IoT annonce ce mardi 13 avril, un partenariat avec le groupe Chinois Queclink.

Ce concepteur et fabricant d’objet connectés est notamment spécialisé dans les transports. En 2020, il figure dans le TOP 10 des fabricants de matériel GPS. Chaque année, il produit 35 millions de produits livrés dans plus de 140 pays. Un géant de l’IoT asiatique. 

L’objectif de cette collaboration est de s’attaquer à la gestion et à la récupération des voitures volées dans le monde entier.

Chaque année, ce fléau représente 7,3 millions de véhicules selon Interpol.

Les deux groupes lancent ainsi « GL52S », un dispositif de suivi intégré au réseau Sigfox.

« Le GL52S résiste au brouillage, largement utilisé par les voleurs de voitures, et ce grâce à l’un des nombreux avantages qu’offre le réseau de Sigfox. Avec son faible encombrement et son autonomie de plus de 4 ans, le GL52S est un dispositif discret idéal pour le suivi des véhicules et des biens statiques » explique Ajay Rane, VP Global Ecosystem Development chez Sigfox.

« L’intégration du réseau 0G de Sigfox dans notre vaste gamme de traqueurs d’actifs offre un avantage de taille : la résistance au brouillage. Cela permet aux clients spécialisés dans la récupération de véhicules volés actuels et potentiels de Queclink de prendre une avance encore plus grande dans la lutte contre le vol de voitures » complète Alejandro Patino, VP Global Sales chez Queclink

Depuis 2010, Sigfox tisse sa toile mondiale d’objets connectés. Grâce à son réseau « 0G » à bas coût et à basse consommation, l’entreprise de Labège couvre aujourd’hui 72 pays avec 17 millions d’objets IoT. Dirigée à Labège par Jeremy Prince, la société possède également des bureaux à Madrid, Munich, Boston, Dallas, Dubaï, Singapour, Sao Paulo et Tokyo.

Julien Leroy

29 Mar

Voici la première cartographie des acteurs de l’IoT en Occitanie

Crédit : jeferrb de Pixabay

En Occitanie, des dizaines d’entreprises et organismes travaillent dans l’internet des Objets (IoT). Pour s’y retrouver, le cluster Digital 113 et l’agence Subvitamine ont dévoilé jeudi 25 mars 2021, la première cartographie régionale du secteur. 

« Cette dernière référence près de 150 acteurs, de la TPE aux Grands Comptes, du fabricant de capteurs aux centres de recherche, par thématique, par secteur d’activité et par localisation géographique. Elle dessine une filière variée et pluridisciplinaire » explique le cluster Digital 113.

Elle est en accès libre sur https://factory-iot.digital113.fr.

Ce recensement permet ainsi de dresser un portrait-robot de la filière. Près de 90% des acteurs de l’IoT sont répartis sur la Haute-Garonne et l’Hérault. Dans la moitié des cas, les start-up comptent moins de 20 salariés. Enfin, 89% des acteurs de la filière IoT en Occitanie ont plus de 10 ans d’existence.

Ce n’est pas la première fois que Digital 113 réalise ce travail de synthèse. En novembre 2020, il avait publié une cartographie de la filière de l’IA en Occitanie

Né de la fusion de DigitalPlace à Toulouse et de FrenchSouth.digital à Montpellier, Digital 113 est un cluster rassemblant tous les acteurs de la filière numérique d’Occitanie.

Replay de la présentation de la cartographie des acteurs de l’IoT en Occitanie : 

Julien Leroy

07 Mar

IoT : La startup ffly4u connecte les déchèteries de Toulouse

© Jean-François FREY / MaxPPP

A Toulouse, les 200 bennes à ordure réparties dans les 13 déchèteries de l’agglomération, sont désormais connectées.

Depuis juillet 2020, elles disposent d’un boitier intelligent qui permet d’obtenir une visibilité en temps réel de leur taux de remplissage et de leur localisation.

L’objectif est de diminuer la consommation de carburant, d’optimiser les flux de bennes et de réduire les coûts lors de la collecte.

Cette digitalisation des bennes à déchets a permis « de réduire de 5 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées au transport des déchets » assure la start-up ffly4u à l’origine de cette innovation.

Née en 2015 à Toulouse, cette jeune pousse a conçu un boîtier connecté unique en Europe.

08Entièrement autonome, il permet de suivre et d’évaluer l’état d’un produit ou d’un matériau qui transite. De la logistique à l’aéronautique en passant par le transport et l’agriculture, les possibilités sont immenses. Aujourd’hui, Ffly4u totalise 20 000 objets connectés à travers l’Europe, 15 salariés et un bureau commercial à Munich.

Ce nouveau contrat avec les déchèteries a été signé avec le groupe Suez qui espère étendre ce dispositif à d’autres secteurs.

« Suez développe des solutions innovantes pour capter plus de déchets valorisables, optimiser en continu la performance de la collecte et réduire son impact environnemental. La solution ffly4u expérimentée avec succès dans la région toulousaine, est un apport important dans la digitalisation de nos métiers. Le groupe Suez et l’équipe de ffly4u sont en discussion pour étendre cette solution à d’autres territoires » explique Jean-Christophe Didio, Directeur régional Recyclage & Valorisation de Suez.

Julien Leroy

17 Fév

IoT à Labège : Ludovic Le Moan quitte Sigfox !

Ludovic Le Moan ©Christophe Morin / MaxPPP

Coup de tonnerre dans l’écosystème IoT de Labège et de Toulouse. Ludovic Le Moan quitte Sigfox, la société qu’il a co-fondé en 2010 à Labège, près de Toulouse.

L’annonce a été faite ce mercredi 17 février 2021.

« Nous avons la plus grande reconnaissance pour la façon dont Ludovic a dirigé Sigfox au cours des 10 dernières années » déclare Anne Lauvergeon, présidente du conseil d’administration de Sigfox. « Il a indéniablement été la vision qui a nourri les succès de Sigfox, et l’héritage de Ludovic continuera d’être ressenti à travers tout l’écosystème. Nous le remercions sincèrement pour ses précieuses contributions ».

C’est Jeremy Prince qui devient le nouveau Président-Directeur Général de Sigfox. Il occupait le poste de président de Sigfox USA depuis mars 2019 et fait partie du comité exécutif de Sigfox depuis qu’il a rejoint la société en tant que Directeur de la Stratégie en 2018.

« Je suis fier de devenir le dirigeant de cette fantastique entreprise qui a créé le réseau 0G et fait de l’IoT une réalité qui vient quotidiennement soutenir les entreprises du monde entier » a déclaré Jeremy Prince, PDG de Sigfox.

« Je suis ravi de pouvoir marcher sur les traces de Ludovic Le Moan et de travailler avec les équipes de professionnels exceptionnels qui sont l’un des principaux atouts de Sigfox et qui contribuent chaque jour à faire de cette entreprise une aventure unique et une référence sur le marché ».

De son côté, Ludovic Le Moan part pour d’autres projets selon nos informations. 

« Je souhaite beaucoup de succès à Jeremy et je suis convaincu qu’il mènera Sigfox à l’étape suivante de son évolution » a déclaré Ludovic Le Moan.

Depuis 2010, Sigfox tisse sa toile mondiale d’objets connectés. Grâce à son réseau « 0G » à bas coût et basse consommation, l’entreprise toulousaine couvre aujourd’hui 72 pays, 17 millions d’objets IoT et 1,3 milliard de personnes.

Fondée par Ludovic Le Moan et Christophe Fourtet, la société est basée en France et possède également des bureaux à Boston, Dallas, Dubaï, Madrid, Singapour, Sao Paulo et Tokyo.

Sigfox dans la tourmente depuis plusieurs mois

Depuis un an, Sigfox est confronté à la crise sanitaire et au décollage tardif du marché des objets connectés. En en septembre 2020, la société toulousaine a été contraint de lancer un Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Il prévoit 47 suppressions de postes dont 25 départs volontaires. Soit environ 12 % des 400 salariés du groupe.

Par ailleurs, nos confrères de Médiacités ont publié en décembre 2020, des témoignages qui relatent des méthodes managériales contestables.  

Le nouveau patron de Sigfox a donc beaucoup de travail pour redorer le blason du groupe toulousain.

« Le conseil d’administration est convaincu que Jeremy, aux côtés de Franck Siegel, son président directeur général adjoint, mènera efficacement la mission de Sigfox. Celle-ci consiste à numériser le monde physique tout en s’engageant à exploiter et délivrer les avantages de l’IoT de manière à pérenniser et respecter notre environnement » précise Anne Lauvergeon.

Ludovic Le Moan reste à l’IoT Valley de Labège

Au-delà de Sigfox, Ludovic Le Moan reste au sein de l’IoT Valley basée aux portes de Toulouse. Cette pépinière d’entreprise spécialisée dans l’internet des objets (IoT) héberge Sigfox mais aussi plus de 40 startups et partenaires.

« Ludovic Le Moan a choisi ce nouveau départ et l’IoT Valley travaille de concert avec lui depuis plusieurs semaines dans cette perspective. En tant que Président de l’IoT Valley, il reste plus que jamais engagé aux côtés des équipes de l’association qu’il a fondée en 2011. L’IoT Valley finalise actuellement son positionnement stratégique ainsi que son offre autour de la valorisation de la Data » a réagi Sylvie Vergez, directrice générale de l’IoT Valley.

 

Julien Leroy