Basée à Labège près de Toulouse, Sigfox connait une rentrée mouvementée.
Confronté à la crise sanitaire et au décollage tardif du marché des objets connectés, le plus important réseau mondial d’IoT est contraint de lancer un Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).
Le plan de départ prévoit 47 suppressions de postes dont 25 départs volontaires. Soit environ 12 % des 400 salariés du groupe.
Pour rebondir, Sigfox cherche à moins dépendre de la location de ses antennes et mise sur les services associés. Une stratégie débutait il y a plusieurs mois avec par exemple, le marché des réseaux privés pour une ville ou une entreprise.
Le géant toulousain est ainsi parvenu ce 17 septembre 2020 à vendre son réseau allemand à Cube Infrastructure Managers, un fonds spécialisé dans les infrastructures. Le montant de la transaction n’a pas été communiqué mais cet apport va permettre de financer les nouveaux projets de Sigfox.
« Depuis sa création, Sigfox a pour objectif d’offrir à ses clients un service toujours plus performant, grâce à l’innovation, à la densification de son réseau, à un écosystème mature et à un retour sur investissement élevé. Vendre Sigfox Germany à des partenaires engagés et de longue date comme Heliot et Cube nous permettra de tenir cette promesse. Nous avons construit et donné de la valeur au premier réseau bas débit au monde. Un réseau construit pour durer. » précise Ludovic Le Moan, CEO et cofondateur de Sigfox.
A moyen terme, l’entreprise de l’IoT Valley compte vendre son réseau en France et aux Etats-Unis.
Depuis 2010, Sigfox tisse sa toile mondiale d’objets connectés. Grâce à son réseau « 0G » à bas coût et basse consommation, l’entreprise toulousaine couvre aujourd’hui 72 pays, 16,3 millions d’objets IoT et 1,3 milliard de personnes.
Fondée à Labège par Ludovic Le Moan et Christophe Fourtet, la société est basée en France et possède également des bureaux à Madrid, Munich, Boston, Dallas, Dubaï, Singapour, Sao Paulo et Tokyo.
Julien Leroy