Créer une monnaie locale éthique pour favoriser les circuits courts et mieux respecter l’environnement. C’est l’idée de deux étudiants de l’INSA de Toulouse. Ils s’apprêtent à lancer « Seed » en février 2021.
© Seed
« Envie d’une monnaie qui a du sens… » résume en quelques mots Séréna Giraud, co-fondatrice de Seed.
Depuis 2017, cette étudiante Toulousaine de 22 ans (et membre de l’équipe de France de patinage artistique) travaille avec Yann Tavernier (également en 4e année de l’INSA de Toulouse et ex-volleyeur professionnel) sur un projet de monnaie virtuelle éco-responsable.
Sa particularité : une monnaie locale qui fonctionne uniquement dans tes changes favorisant les circuits courts et l’environnement.
« Le principe, c’est que chaque action ou consommation responsable sera récompensée avec des Seeds. Ensuite, ces Seeds pourront être cumulés puis réutilisés dans un réseau d’enseignes éthiques, locales et durables pour réaliser de nouvelles actions et consommations de ce type. L’objectif, c’est de favoriser une économie locale tout en créant un cercle vertueux où chaque action responsable en entraîne une nouvelle » précise Séréna Giraud.
« Nous nous situons donc à mi-chemin entre une monnaie locale et un système de fidélité responsable » complètent les fondateurs.
En effet, Seed récompense l’achat éco-responsable mais aussi les actes tels qu’un trajet en vélo ou la participation à un atelier sur l’écologie.
« Pour que ça fonctionne, on est en train de dénicher un tas d’alternatives sur Toulouse et ses alentours et dans tous les domaines : alimentation, restauration, cosmétiques, transports… » assure le duo.
Plusieurs enseignes spécialisées dans l’économie sociale et solidaire se sont montrées très intéressées par l’initiative.
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Séréna Giraud et Yann Tavernier s’activent pour finaliser leur monnaie virtuelle. Une version beta est prévue dans les prochaines semaines avant un lancement officiel en février 2021.
En attendant, ils ont lancé une campagne de crowdfunding. Près de 9500 euros ont été récoltés sur les 12 000 espérés. Il est encore possible de les aider financièrement jusqu’au 21 décembre sur la plateforme Zeste.
Depuis plusieurs années, les initiatives eco-responsables foisonnent à Toulouse. D’ailleurs, l’économie sociale et solidaire (ESS) pèse 867 millions d’euros sur la ville rose et regroupe plus de 33 000 salariés selon des chiffres de Toulouse Métropole.
Julien Leroy