Née à Toulouse, la plateforme de logements étudiants a été placée en liquidation judiciaire suite au retrait d’un partenaire historique. La start-up cherche un second souffle.
© Jean-Marc Loos / MaxPPP
Malgré une belle croissance, la start-up Yestudent est dans la tourmente.
Né à Toulouse, Yestudent permet à des étudiants de se loger chez d’autres jeunes d’une grande ville. Un « Airbnb » du logement étudiant avec des tarifs plafonnés et réservés au moins de 28 ans.
« Avec près de 100,000 utilisateurs, Yestudent se positionne comme la plus grande alternative à l’auberge de jeunesse en Europe avec des prix entre 10€ et 30€ la nuit, y compris dans des villes comme Amsterdam, Paris, ou Berlin » précise Camille Raymond, fondateur de Yestudent.
Malgré le succès de la formule, la jeune pousse est aujourd’hui en liquidation judiciaire depuis le 13 novembre 2018.
En cause, le désistement d’un partenaire financier de longue date, selon la jeune pousse. « Nous n’arrivons toujours pas à comprendre pourquoi un changement d’avis à la dernière minute de la part du partenaire (..). Nous avons peut être des pistes d’idées mais aucunes certitudes (faillite d’un concurrent, changement de stratégie d’investissement etc) » déplore Camille Raymond.
En attendant de comprendre, « ce refus nous amène au blocage de notre développement ainsi que de notre trésorerie court-terme. Pourtant, l’entreprise n’a jamais été aussi grande et l’activité n’est jamais allée aussi bien » poursuit le CEO. En effet, les comptes de Yestudent sont passés au vert au cours de l’année 2018. « Nous sommes passés d’une marge négative par voyage de – 50 euros à une marge positive par voyage de 5 euros » assure-t-il.
Depuis cet automne, le fondateur de Yestudent lance des appels sur les réseaux sociaux et ailleurs pour trouver un repreneur. « La meilleure chance pour Yestudent (..) est de trouver un repreneur qui partage les valeurs essentielles de la communauté. (..) Faute de quoi nous serons obligés de déposer le bilan en pleine ascension« .
En attendant, les 7 salariés hébergés chez At Home à Toulouse, ont été licenciés par un mandataire judiciaire. A suivre….
>> Reportage de Stéphane Compan :
Julien Leroy