LONGTIME veut devenir le premier label européen permettant aux consommateurs d’identifier avec certitude les produits conçus pour durer. Un projet lancé par deux citoyens toulousains qui viennent de créer leur startup sociale Ethikis.
© Lionel VADAM / MaxPPP
Lutter contre l’obsolescence programmée des produits de consommation via un label. C’est l’objectif du projet de deux citoyens toulousains : Elsa Lomont et Florent Preguesuelo.
Après 2 ans de travail et de consultations, ils s’apprêtent à lancer le label « LONGTIME » qui permettra aux consommateurs d’identifier avec certitude les produits conçus pour durer.
« Notre cahier des charges comporte 40 critères de bons sens » précise Elsa Lomont. Cela va de la fiabilité des technologies à l’extension de la garantie légale en passant par la disponibilité des pièces détachées à long terme ou la possibilité de réparer l’appareil.
L’objectif est de répondre aux préoccupations économiques et écologiques des consommateurs face à l’obsolescence programmée. « L’avantage est double, il guide les consommateurs vers des produits fiables et permet aux fabricants de valoriser la qualité de leurs produits » explique la conceptrice.
Le projet toulousain vise surtout les appareils électroménagers et électroniques : « de la trottinette électrique à la perceuse, en passant par la machine à café ou le smartphone » listent les porteurs.
Lancement en octobre 2018
Aujourd’hui, Elsa Lomont et Florent Preguesuelo sont en phase d’expérimentation. « Nous recherchons actuellement des entreprises pilotes pour tester le label sur 3 ou 4 produits » avant un lancement officiel en octobre 2018.
Parallèlement, les deux entrepreneurs indépendants sont en train de réaliser une levée de fonds et finaliser ainsi la création de leur startup sociale « Ethikis ».
Le Gouvernement veut également lutter contre le gaspillage
En févier dernier, le Gouvernement français annoncé un « indice de durée de vie » pour l’électroménager et le matériel de bricolage. Cet estampillage répondrait à 10 critères.
Depuis juillet 2015, la loi sur la transition énergétique, interdit également à une entreprise de programmer délibérément la durée de vie d’un appareil pour en augmenter le taux de remplacement.
Le label toulousain comporte 40 critères – Elsa Lomont – co-fondatrice de LongTime
Le label toulousain « LONGTIME » veut aller plus loin en imposant davantage de critères et s’étendre à tous les pays européen.
« On s’adresse à l’ensemble des fabricants européens qui souhaitent volontairement soumettre un produit au référentiel du label et s’ancrer dans le développement durable » explique Elsa Lomont
En attendant, le projet espère une distinction au concours national « Mon projet pour la planète ». Il s’agit d’un appel aux initiatives citoyennes, conduit par le ministère de la Transition écologique, l’Ademe et l’Agence Française pour la Biodiversité. Les lauréats seront connus début juin.
L’obsolescence programmée est un concept né durant la crise économique de 1930. Un promoteur immobilier américain, Bernard London, a l’idée de parler « d’obsolescence imposée » pour stimuler l’industrie et la croissance.
>>> Plus d’info sur ce label : longtimelabel.com
Julien Leroy