« A bras le corps ! » Voilà comment le gouvernement d’Edouard Philippe dit vouloir lutter contre la chute vertigineuse de la biodiversité. Avec Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, le gouvernement se donne comme objectif d’avoir « zéro artificialisation nette », c’est à dire compenser chaque surface bétonnée ou goudronnée par la même superficie rendue à la nature par ailleurs. Pas d’échéance fixée pour l’instant.. En attendant, il existe déjà une mesure de type compensatoire.
La taxe d’aménagement, payée à chaque permis construire, est calculée sur les surfaces construites. Elle est reversée par l’Etat aux départements pour financer des actions environnementales. Par exemple, pour une construction de 170 m2 cette taxe rapporte au département environ mille euros. Ces taxes permettent au département du Doubs d’avoir une enveloppe budgétaire annuelle d’environ 2 millions d’euros ( 25% pour les CAUE et 75% pour les ENS).
Une compétence facultative pour les conseils départementaux qui leur permet de gérer les ENS, Espaces Naturels Sensibles. Dans le Doubs, il y a 29 ENS, . Ils sont dans des zones humides, des reculées, sur des pelouses sèches..
Dans la vallée de la Loue, il y a trois ENS : Sur les côteaux de Vuillafans, ceux de Chateauvieux et à Hautepierre. Des territoires menacés par l’enfrichement. La forêt gagne du terrain et ce n’est pas bon pour la biodiversité car des milieux qui s’uniformisent c’est moins de variété d’espèces végétales et animales. Avec d’autres partenaires, comme les communes ou des syndicats mixtes, le département cherche des solutions pour préserver la biodiversité.
Avec mes confrères Fabienne Le Moing, Rémy Bolard, Mehdi Bensmaïl, nous avons rencontré les spécialistes des ENS du Doubs. Sur les 5900 hectares d’Espaces Naturels Sensibles en Bourgogne Franche-Comté, 4000 sont dans le Doubs.