05 Juil

La chasse aux pollutions toxiques est ouverte dans le Haut-Doubs et la Haute-Loue

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Photo : jC Gagnepain

Après le Dessoubre et le Doubs dans le val de Morteau, c’est au tour des secteurs du Haut-Doubs et de la vallée de la Loue de bénéficier d’une action d’envergure pour diminuer la pollution des rivières comtoises. 200 entreprises du Haut-Doubs et de la Haute-Loue vont être démarchées par les trois partenaires de cette opération pour diagnostiquer l’impact de leur activité sur l’environnement et leur proposer ensuite des solutions.

Ce jeudi 6 juillet à Ornans, une « opération collective de réduction de la pollution toxique dispersée sur les territoires du Haut-Doubs et de la Haute-Loue » doit être signée en présence de nombreux partenaires : principalement, le syndicat mixte de la Loue, le syndicat mixte des milieux aquatiques du Haut-Doubs, et la chambre de commerce et d’industrie du Doubs. D’autres partenaires financiers sont aussi concernés : la fédération départementale de la pêche et de la protection des milieux aquatiques du Doubs, la Ville de Besançon et le syndicat Intercommunal des eaux de la Haute-Loue.

 

Avec l’apport financier de l’Agence de l’eau. 500 entreprises sur les 1800 situées sur les bassins versants Haut-Doubs (de la source du Doubs jusqu’au saut du Doubs) et de la Haute-Loue (de sa source jusqu’à sa confluence avec la Furieuse), devraient recevoir la visite d’une technicienne pour réaliser un diagnostic sur leur site. Il s’agit essentiellement d’étudier comment les eaux usées des entreprises sont raccordées. Autre vérification, le stockage des produits toxiques. L’idée est aussi de les sensibiliser à la préservation de l’environnement.Elles ont été sélectionnées en fonction de leur activité à risque pour l’environnement.

source : eaudoubsloue.fr

source : eaudoubsloue.fr

En 2009-2010, lors des premières mortalités importantes de truites dans la Loue, la présence de cuivre, de nickel, de zinc avaient été détectées dans les eaux de la rivière. Depuis, il est établi que les causes de ces mortalités sont multiples. Dans le rapport de l’expert Eric Vindimian, il est justement recommandé :

Rendre compte du bilan du recensement des pollutions industrielles et généraliser un programme ambitieux de réduction de ces pollutions toxiques dans la ligne du programme Limitox en cours sur le val de Morteau.

Voilà un premier pas réalisé même si le projet dlabel d’excellence environnementale tarde à se mettre en place.

Dans son 10e programme « Sauvons l’eau » l’Agence de l’eau prévoit de financer en Bourgogne et FrancheComté, une dizaine de « démarches collectives sur les pollutions dispersées de nature industrielle jusqu’en 2018 au niveau d’agglomérations et de bassins versants. Lors du programme précédent ( 2007-2012), cette dépollution industrielle  avait coûté à l’Agence 15,1 millions d’euros. Pour cette opération spécifique, l’Agence de l’eau a prévu une enveloppe comprise entre 780 000 et 1 440 000 euros. Les aides sont particulièrement intéressantes, elles varient de 30 à 60% selon la demande (étude ou travaux) et la taille de l’entreprise. La mise en place d’un système de recyclage des eaux en circuit fermé ou la couverture d’une zone de stockage de produits ou de déchets toxiques peuvent être subventionnées.

Isabelle Brunnarius
isabelle.brunnarius(a)francetv.fr