À l’instar de la Digital Week à Nantes, Rennes organise Opportunités Digitales en octobre. Surfant sur une dynamique de rentrée à l’ouest, mais espérant bien tirer son épingle du jeu, la métropole veut attirer les regards sur son « écosystème » numérique. Et répondre au défi de l’emploi.
La première édition d’Opportunités Digitale avait été une sorte de « prototype » : quelques start-ups promettantes en mode démo sous un chapiteau, quelques conférences et tables rondes, et une délégation québécoise moins importante que prévue.
La compétition entre territoires ayant joué sur les bords, une partie de nos « partenaires » avaient choisi de visiter Nantes, son château des ducs de Bretagne et son écosystème de start-ups orientées services.
Qu’à cela ne tienne, cette émulation entre les deux métropoles aura été vertueuse. Pour Opportunités Digitales #2, Rennes Métropole montre ses muscles numériques. Sans les Québécois.
« La coopération continue, c’est plutôt le tempo de cette coopération qui s’est adapté » explique Gaëlle Andro, vice-président de Rennes Métropole en charge du développement économique. , « la 2ème partie d’Opportunité Digitale 2014, qui devait avoir lieu en 2015, aura finalement lieu en 2016″.
Car l’événement est avant tout orienté sur les affaires, et l’international, et la stratégie de partenariat avec nos cousins québécois allait dans ce sens. Un symposium sur l’avenir du cloud computing, où « tout le monde sera là » : Google, Huawei, IBM, Microsoft, un Biz connection Day, Invest in Cyber, bref, des événements qui portent bien leurs noms.
« Chacun a fait l’effort de travailler la dimension internationale de son événement, et la dimension opportunité d’affaire, c’était dans le cahier des charges » explique Gaëlle Andro, et pour l’instant, « la densité de l’événement attire aussi« . « Il y aura les responsables innovation des grands groupes nationaux, ils viennent à Rennes parce qu’ils se disent qu’il y aura des gens à rencontrer, des start-ups bien positionnées« .
Avec le festival Maintenant qui apporte une touche culturelle, et des ateliers afterworks proposés par l’association BUG et ses partenaires, le grand public est lui aussi servi. Surtout, un grand forum de l’emploi sur trois jours doit aider les entreprises, qui peinent à recruter.
Ces entreprises, elles sont un millier dans le bassin d’emploi de Rennes, dont les trois-quarts sont dans les logiciels et les services. Parmi les SSII, certaines sont en pointe dans le domaine de la cybersécurité, un des domaines d’excellence de la région.
« Actuellement, 500 à 600 emplois sont créés par an dans cette filière, et notre objectif est d’atteindre les 1000 par ans dans les dix prochaines années » avait déclaré Emmanuel Couet lors de la candidature de Rennes au label French Tech.
Et c’est là que la franche et sympathique compétition entre les territoires retrouve son sens.
« On sait que sur la dimension emploi, que nous avons beaucoup travaillée sur cette édition d’Opportunités Digitale, nous avons des enjeux de coopération » estime Gaëlle Andro, « on a la possibilité de travailler avec Nantes pour dire que le grand ouest recrute, qu’on a des organismes de formation, que ce soit eux ou nous, très complémentaires, et on a besoin de jouer ensembles sur un certain nombre de questions« .
Et à la fin, comme OHV, c’est l’entreprise qui choisit… la meilleure opportunité.