27 Nov

A la Digital Tech de Rennes, on va (enfin) parler de sexe

C’est l’un des grands rendez-vous « tech » de l’année en Bretagne. La Digital Tech envahit l’opéra ce vendredi 30 novembre. On y parlera de « digital food », de « digital assistant », mais aussi de digital… love. Avec notamment Christel Le Coq, qui veut créer la « sex tech love » à Brest, pour que le sujet soit pris au sérieux.

 

« On ne va pas parler de sexe, mais surtout de sexualité« . D’emblée, Christel Le Coq met les points sur les « i » lorsqu’elle évoque la « battle » à laquelle elle va participer ce vendredi 30 novembre, sur la scène de l’opéra de Rennes.

Une « battle », c’est comme ça que l’on appelle un débat à la Digital Tech. Pour l’un des grand rendez-vous du genre de l’année en Bretagne, il faut s’habituer à ces anglicismes. Des pitchs, des happening, et des speakers de renoms autour du Digital Assistant, pour les assistants digitaux, Digital Food, pour tout ce qui rapporte à l’alimentation, et enfin Digital Love, parce qu’en France, et oui, on n’ose pas dire Digital Sex.

« Pendant la Digital Tech, il y aura la partie « Love », qui concerne les gens qui font des applications de rencontre, des gens comme la sociologue Iris de Villars, qui se pose aussi des questions société » se réjouit toutefois Christel Le Coq.

 

Car si elle aura beaucoup à débattre sur le fait de savoir « si la France est prête pour développer les digital love », forte de son expérience avec B-Sensory, un sex-toy connecté qui n’a finalement pas vu le jour, elle est aujourd’hui l’avocate, auprès des politiques notamment, de ce secteur qui pèse 30 milliards de dollars. Elle a créé à Brest SexTech For Good pour promouvoir le secteur.

Mais au-delà de l’aspect économique, « c’est aussi parler de prévention, d’éducation, de la sexualité des seniors ou des personnes handicapées » plaide-t-elle, « la technologie, comme dans beaucoup de domaines, peut apporter des solutions à beaucoup de personnes, donc il faut vraiment s’y intéresser. »

Ce qui est évident pour les secteurs de la finance ou la santé, devrait l’être aussi pour celui de la sexualité. A défaut des banquiers ou des investisseurs institutionnels comme la Banque Publique d’Innovation, « quelques investisseurs commencent à le comprendre » explique Christel Le Coq, qui accompagne des projets comme un sextoy adaptés aux seniors. Et suis de près celui d’un banc ergonomique, adapté aux personnes porteuses d’un handicap moteur.

Le weddocumentaire accompagné par France 3, Sexclus, achèvera de vous convaincre que la « sexualité empêchée » est un vrai sujet de société.

D’ici là, profitez bien de la Digital Tech et de son programme alléchant (il y aura même un robot chef d’orchestre).