11 Sep

Au Space, veaux, vaches, cochons… connectés

Le smartphone, nouvel outil agricole

Le smartphone, nouvel outil agricole

Robot de traite, puce RFID, les innovations n’ont pas manqué de faciliter la vie de nos agreekulteurs. Au plus grand salon européen de l’élevage, le Space, qui s’ouvre à Rennes, les animaux sont désormais aussi connectés que leurs éleveurs.

Fini les cloches qui tintent au cou de nos Tarines et Abondances ? Finie l’étiquette arborant fièrement le nom de Pâquerette ou Mirabelle (tout en affichant un code RFID) ? Nos vaches, si l’on en croit la société Medria technologie, présente au Space, pourraient désormais porter un collier connecté. Rien à envier, donc, à nos bracelets de joggeurs amateurs.

Avec quelques longueurs d’avance sur l’e-santé, le bien-être animal est depuis des années accompagné de solutions technologiques de surveillance et d’aide à la décision pour les éleveurs. Là, il s’agit de détection de chaleur, de vêlage et de trouble de la santé destinée aux vaches d’élevage. Et le propriétaire sera, bien sûr, prévenu de l’heureux événement par SMS, tandis qu’à tout moment il aura accès aux graphiques sur son smartphone.

Depuis 3 ans qu’ils ont équipé leur stabulation d’un robot de traite, Anne-Marie et Jean-Pierre, éleveurs à Pacé, commencent leur journée de travail en allumant un ordinateur. Mais « paradoxalement, on connaît mieux nos vaches » remarque Anne-Marie, « parcequ’on a tellement d’infos que c’est le contrôle laitier et le vétérinaire tous les jours ».

Bref, l’éleveur n’ira plus en salle de traite, mais continuera-t-il de battre sa compagne ? Lorsque d’autres robots distribuent la nourriture, les drones, eux, battent la campagne.

Comme dans la production audiovisuelle, le contrôle d’installation ou la lutte contre les incendies, les ils font également partie de la panoplie des exploitants. C’est le cas chez Didier Mestric, un éleveur morbihanais passionné de nouvelles technologies. L’informatique est dans son exploitation depuis 20 ans, il était donc logique qu’il soit en pointe sur cette question.

Lorsqu’il ne se sert pas avec son drone pour surveiller les travaux des champs (confiés à une entreprise extérieure) ou à ramener son troupeau à l’étable, il garde un œil sur ses tablettes ou gère son « télescopique » qui lui permet de nourrir les animaux.

L’enjeu de toutes ces technologies : libérer les exploitants de certaines contraintes, afin d’optimiser leur temps de travail dans des exploitations de plus en plus grandes, alors que la main-d’œuvre coûte cher. Et pourquoi pas, faire de ces données une ressource supplémentaire, pour les fabricants d’aliments ou de produits sanitaires.