Le 42ème Poitiers Film Festival a sacré vendredi soir le jeune réalisateur roumain Loránd Gábor en lui attribuant le Grand Prix du jury, pour son film « How to Fly a Kite? ». Le jury récompense très justement un film sur le passage à l’âge adulte.
De tous les films en compétition répartis en dix sélections de courts métrages, les spectateurs ayant vu la sélection numéro 7 apparaissent aujourd’hui comme les plus avertis ou juste les plus chanceux. Sur les cinq films présentés, quatre ont été récompensés vendredi soir par le jury du Poitiers Film Festival 2019.
« How to Fly a Kite ? » (« Cum înalți un zmeu?« ) de Loránd Gábor reçoit le Grand Prix du jury (UNATC I.L. Caragiale Bucharest, Roumanie), « Le Cerf-volant » de Martin Smatana (FAMU, République tchèque), le Prix du public, « City of Children » de Arantxa Hernandez Barthe (NFTS, Grande-Bretagne) et « Hide N Seek » de Barbora Halirova (FAMU, République tchèque), le Prix L’Extra Court.
Grand prix du Jury Court métrage décerné à « How to Fly a Kite? » de Loránd Gábor @Grand_Poitiers #Poitiersfilmfestival #schoolfilms #Cinema pic.twitter.com/cqC8hBVLkD
— Poitiers Film Festival (@poitiersfilm) December 6, 2019
Loránd Gábor, l’une des révélations du Poitiers Film 2019
« How to Fly a Kite » est un film d’apprentissage, sur le passage inopiné à l’âge adulte d’un jeune garçon, Aurel. Alors qu’il ramasse du bois en forêt avec son père, ils sont interpellés par un policier qui les soupçonne de coupe illégale. L’intervention tourne au drame. Aurel, que l’on découvre au début du film à la recherche du regard et de la reconnaissance paternels se retrouve seul, face à lui-même, devenu un adulte désormais sans père. La force du film réside dans sa capacité à capter le moment où tout bascule, du regard de cet enfant dans sa quête de reconnaissance, au long moment de réflection où, face à lui-même, il prend conscience qu’il n’est plus tout à fait le même. Il saisit un mégot au sol, l’allume, une page est définitivement tournée. Ce court métrage venu de Roumanie emporte l’adhésion en 27 minutes, courtes, mais formidablement intenses. On sort de la projection avec l’envie de retenir le nom de ce réalisateur venu de Bucarest, Loránd Gábor, l’une des révélations de l’édition 2019 du Poitiers Film Festival, dont le film a également été remarqué et primé dans d’autres festivals.