06 Déc

Dumolard et Bonzy : le Pacs des indépendants

Yaka Faucon

Il faut se méfier des candidats qui annoncent « j’irai jusqu’au bout ». Quelques fois, ce sont des candidats en bout de course, dès la mi-course. Gilles Dumolard, ancien président de la chambre de commerce, grenoblois bon teint, bien connu des chefs d’entreprises et des commerçants, voulait bousculer le sacro-saint duel Gauche-Droite pour mener une liste indépendante, fondée sur l’envie de faire bouger les lignes sans forcément respecter une ligne politique.

C’était plutôt bien parti cette liste sans parti. Les déboires de l’UMP tombaient à pic. Mais la politique est cruelle et elle a vite repris son cours normal. Les soutiens de Dumolard ont faibli, quelques-uns ont été séduits par le retour de Carignon. Il ne restait plus grand chose de l’énergie du début à l’image de ce local de campagne en centre-ville de Grenoble, flamboyant à son inauguration, aujourd’hui caché par des échafaudages. Un ravalement de façade s’imposait.

Aujourd’hui Gilles Dumolard lance un appel du pied à Denis Bonzy (notre photo), pour une liste indépendante, indépendante des partis, peut-être,mais qui aura l’étiquette Divers-droite dans les soirées électorales à la télé. Les deux patrons arriveront-ils à faire prospérer leur petite entreprise d’ci mars prochain?

bonzy

 

André Vallini, l’homme de la fusion

Yaka Faucon

Personne ou presque n’a relevé la proposition faite par André Vallini la semaine dernière sur le plateau de France 2 dans « Mots croisés »

André Vallini

Le président socialiste du conseil général de l’Isère a proposé de passer de 22 à 12 ou 15 régions et de diviser le nombre de départements par 2!

Une envolée bien préparée qui avait pour but de donner des gages de réformisme, la suite de la boite à outils pour faire des économies. « On devrait vous nommer ministre de la réforme de l’Etat! » s’est exclamé l’animateur de France 2. On s’est demandé alors si André Vallini avait apprécié le compliment ou serré les dents. Proposer d’alleger le millefeuille administratif pour gagner un porte-feuille ministériel, voila qui est osé.

En tous cas, après le choc fiscal et le choc de simplification, qu’on attend plus, voila le choc administratif et politique. Chiche! Lançons le débat! Rien que dans les Alpes, on imagine aisement les polémiques. Si les savoyards ont dejà presque fusionné leurs départements, que faire de l’Isère? Marier le département au Rhône? Aux Hautes-Alpes? A la Drôme?? Alors que l’on se sent soit du nord-Isere soit du sud-Isere voire meme des terres froides au centre du jeu!…

Et mon « 38 »? Que deviendrait-il? Heureusement que les plaques d’immatriculation ont déja changé… C’est pas pour jouer les pessimistes de service, mais cette réforme là, j’en fais le pari, n’est pas pour demain matin…

29 Nov

Orange mécanique, les centristes à Grenoble

La permanence du candidat centriste Philippe de Longevialle a été inaugurée jeudi soir. Elle est située en face de la CCI à Grenoble, pas loin d’un cinéma. Le local était hier soir entièrement aux couleurs du Modem. Sur les tables, des mandarines et des oranges, mais pas de peaux de banane. Les centristes version ex-modem sont obsédés par la couleur orange, même le sapin de Noël était orange!

Philippe de Longevialle était ravi : rassuré par l’affluence et rassuré de voir que l’UMP se mettait enfin en ordre de marche. « Enfin, ça n’est pas si sûr… » Il faut dire qu’au même moment, Alain Carignon tenait une conférence de presse pour dire -ou plutôt faire comprendre- qu’il n’avait pas l’intention de jouer les figurants et de jouer les bons soldats derrière le capitaine Chamussy. Les centristes regardent avec gourmandise les problèmes de l’UMP, mais au fait qui regarde les centristes?

Deux co-listiers de Philippe de Longevialle devant le sapin de Noêl "orange"

Deux co-listiers de Philippe de Longevialle devant le sapin de Noêl « orange »

Alain Carignon, le numéro 9

Yaka Faucon

A peine l’union était-elle annoncée que les journalistes pouvaient commencer à compter les points entre Matthieu Chamussy et Alain Carignon. Qui a gagné, qui a perdu? Qui a mangé son chapeau? Qui aura des aigreurs d’estomac? Et puis très vite c’est un numéro qui a fait polémique : 9 comme la neuvième position d’Alain Carignon. Dégringolé de la 3ème à la 9ème place, le tonton flingueur de l’UMP-Isère a apparemment mal encaissé cette petite humiliation. On le croirait entendre hurler « je ne suis pas un numéro! ». Il fallait le prévenir : on ne fait pas du « neuf » avec du vieux…

Alain Carignon

28 Nov

Matthieu Chamussy, le retour

Yaka Faucon!

Matthieu Chamussy a réussi son pari : conduire la liste de la droite républicaine aux élections municipales à Grenoble. Méprisé par une partie de l’appareil UMP, déstabilisé par les pro-Carignon, il a finalement emporté la décision finale des instances parisiennes. Oubliées les blessures, les mots doux et les menaces : il va falloir que les meilleurs ennemis retrouvent un sourire de façade solide pour convaincre de la sincérité de la démarche. Désormais il y a un pilote dans l’avion, Matthieu Chamussy, même si l’équipage aura du mal à se mettre d’accord sur le plan de vol. En tous cas il y a un homme à bord qui risque de tirer très fort sur le manche et de tirer la couverture à soi : l’ancien maire Alain Carignon qui voulait s’imposer co-pilote. Il voulait être un recours, il se retrouve roue de secours. L’atterrissage risque d’être mouvementé…

Matthieu Chamussy

25 Nov

Chamussy : « Les cons ça ose tout! »

Yaka Faucon!

Les tontons flingueurs sont en deuil, mais pas au chômage. La mort de Lautner a inspiré tous les chroniqueurs cinéma et les stakhanovistes de l’hommage. A Grenoble, où on a l’habitude de tirer à vue en politique, un candidat déclaré mais pas officiel a dégainé le tweet le plus cinglant du week-end.

tweet

 « Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait ». On ne sait pas Matthieu Chamussy, l’auteur du tweet, visait son meilleur ennemi Alain Carignon ou s’il pensait à lui-même, en pratiquant un humour tournant à l’auto-dérision, faisant oublier le temps d’un hommage que la comédie douce-amère des primaires ratées à l’UMP avait viré au tragique.