25 Juil

A Montauban, la start-up Cocolico fait faillite

Fin de l’aventure pour la start-up Cocolico, basée à Montauban. La marque de vêtement pour enfant 100% français vient d’être placé, ce mardi, en liquidation judiciaire. Elle avait déjà frôlé la faillite en décembre 2016. 16 salariés se retrouvent sans emploi. 

© Cocolico

© Cocolico

Cocolico, c’est fini. Spécialisée dans le prêt-à-porter pour enfants « made in France », la start-up vient d’être placé en liquidation judiciaire, ce mardi 25 juillet, par le tribunal de commerce de Montauban. 16 salariés se retrouvent sans emploi. 

Né en 2015 à Montauban, Cocolico proposait une collection de vêtements sur-mesure et unique pour les enfants de 0 à 8 ans. Les collections étaient confectionnées à la main, depuis le Tarn-et-Garonne.

La plupart des créations était destinée au marché chinois. « La Chine représentait 90% de notre activité » précise Antoine Thuillier, co-gérant de Cocolico. La marque y avait ouvert plusieurs magasins avec l’aide d’un partenaire local. 

Perte du marché Chinois

D’ailleurs, c’est la perte du contrat avec la Chine qui a provoqué la fermeture de Cocolico.

La marque montalbanaise avait lancé, l’an dernier, une procédure de protection du nom commercial pour éviter les contrefaçons. Après des mois d’attente, « nous avons eu un retour négatif la semaine dernière » explique Antoine Thuillier. « Le nom de notre entreprise est trop proche de certaines autres marques chinoises (..) qui ne travaillent pas dans le prêt-à-porter ». 

Résultat, notre « importateur chinois a suspendu notre contrat » provoquant ainsi l’arrêt des boutiques et des commandes. « La dernière commande pour la Chine représentait 150.000 euros de chiffre d’affaire » détaillent les deux fondateurs, soit environ 25 % du budget de la start-up. 

Antoine et Muriel Thuillier ont envisagé toutes les possibilités pour sauver leur entreprise. Mais avec une trésorerie insufissante, la liquidation judiciaire semblait inévitable.

La faillite évitée en décembre 2016

Le manque de liquidité reste le talon d’Achille des start-up. Cocolico avait déjà tiré la sonnette d’alarme en septembre 2016, avec un déficit de 140 000 euros. Une situation causée principalement par une levée de fonds qui n’avait pas aboutie.

Les deux entrepreneurs avaient alors lancé une grande campagne de communication et un appel aux dons. Quelques jours avant Noël, ils parvenaient à boucler une levée de fonds de 211 000 euros et à attirer de nouveaux investisseurs. 

Un sauvetage qui ne suffira pas à pérenniser le budget.

Cette faillite est une mauvaise nouvelle pour le label « made in France ». D’autant plus que Cocolico avait classé, en 2016, parmi les 5 pépites françaises qui marqueront leur secteur dans les dix prochaines années, selon une étude de l’agence W.

>>> Reportage de France 3 Toulouse (Robin Doreau) – Juillet 2017 :


A Montauban, la start-up Cocolico fait faillite

Julien Leroy

15 Déc

A Montauban, la start-up Cocolico est sauvée

Exclusivité. La start-up Cocolico, basée à Montauban, ne va pas disparaître. Menacée de faillite en septembre dernier, la marque de vêtement pour enfant 100% français est parvenue à boucler une nouvelle levée de fonds grâce à de nouveaux investisseurs et aux internautes.

© Cocolico

© Cocolico

Muriel Thuillier peut être soulagée. La fondatrice de la start-up Cocolico, spécialisée dans le prêt-à-porter pour enfants « made in France », a frôlé la faillite. Mais, aujourd’hui, l’aventure continue grâce une levée de fonds de 211 000 euros et de nouveaux investisseurs dont le groupe Fred & Farid. 

En septembre 2016, la jeune pousse de Montauban titre la sonnette d’alarme en annonçant qu’il manque 140 000 euros dans son budget. Une situation causée principalement par une levée de fonds qui n’a pas aboutie

Pourtant, la jeune pousse montalbanaise se porte très bien. Depuis 2015, elle propose une collection de vêtements sur-mesure et unique pour les enfants de 0 à 8 ans. Les collections sont produites depuis le Tarn-et-Garonne, où les couturières confectionnent à la main chaque pièce. Parallèlement, Cocolico a ouvert 4 magasins en Chine et le carnet de commande est plein. Le chiffre d’affaire annuel s’élève à 350 000 euros.  

Pari gagné !

Pour tenter de sauver la vingtaine d’emploi, Muriel Thuillier lance alors plusieurs campagnes de communication et organise des ventes de déstockage. 

« Pari gagné puisque grâce à la réalisation de vidéos humoristiques -s’inspirant de publicités pour des produits de luxe- publiées sur différents réseaux tous les jours pendant 2 semaines, de nouveaux investisseurs se sont présentés » explique Muriel Thuillier dans un communiqué de presse du 14 décembre. 

Au final, la startup parvient à boucler une levée de fonds de 211 000 euros, bien au-de-là du déficit de 140 000 euros.

Et ce grâce à de nouveaux investisseurs dont l’agence de communication Fred & Farid. « L’arrivée du groupe Fred & Farid au capital de Cocolico marque un tournant de taille pour la marque » car il est « solidement implantée en Chine » explique la créative de la startup. Or, Cocolico cartonne actuellement sur le marché asiatique.

Ce plan de sauvetage de la startup a permis également de signer une collaboration artistique avec Catherine Painvin, fondatrice de Tartine et Chocolat et ancienne conseillère chez Jacadi, deux célèbres marques de vêtements pour enfants.

En 2015, Cocolico était classée parmi les 5 pépites françaises qui marqueront leur secteur dans les dix prochaines années selon une étude de l’agence W… l’aventure continue.

Julien Leroy