Après Paris, Toulouse est la capitale nationale des start-up (en termes de création). La ville rose compte de nombreuses pépites notamment dans les domaines de l’IoT, de la BioTech ou de l’Agritech. Mais aucune licorne en 2021. En verra-t-on une dans les prochaines années ? Réponse avec deux experts Toulousains.
Le 22 avril 2021, la French Tech de Toulouse, Montpellier, Saint-Etienne Lille et Lyon lancent le programme « Scale up Excellence ».
L’objectif est de repérer les start-up en hypercroissance et les accompagner. Au total, 62 lauréats sont retenus dont 15 à Toulouse (Rubix, Liberty Rider, Scoop.it,..). Toutes ces jeunes pousses sont amener à devenir les fleurons de l’innovation française, voir des Licornes !
Né en 2013 aux Etats-Unis, le terme « Licorne » désigne des entreprises ultra-innovantes valorisées à plus d’1 milliard de dollars.
Dans le monde, il en existe 600 dont 13 en France. Parmi elles : BlaBlaCar, Doctolib ou encore Alan spécialisé dans l’assurance santé.
Toutes les Licornes Françaises sont basées à Paris. Pourtant, Toulouse est la deuxième capitale nationale des start-up (en nombre de création). Un constat qui peut surprendre.
La ville rose a déjà compté une Licorne. C’était Sigfox en 2019. Mais depuis, le géant mondial des objets connectés rencontre quelques difficultés.
C’est pourquoi, nous avons interrogé deux experts de l’écosystème numérique Toulousain : Alexis Janicot (directeur délégué de la French Tech de Toulouse) et Arnaud Thersiquel (CEO d’At Home à la Cité de Toulouse).
Verra-t-on une nouvelle licorne à Toulouse ?
Alexis Janicot : « J’espère car avoir une Licorne, c’est gagner en visibilité, en attractivité. C’est également une source d’inspiration ».
Arnaud Thersiquel : « L’écosystème et la presse ont besoin de marqueurs forts pour identifier et soutenir ses pépites en croissance (..) Toutefois, le plus important n’est pas forcément de décorer des champions mais que ces champions de la croissance, des créations d’emplois, qui sont déjà parmi nous, visibles ou dans l’ombre, en devenir ou déjà licornes, puissent poursuivre leur chemin, c’est notre conviction chez At Home ».
Quelles solutions pour y parvenir ?
Arnaud Thersiquel : « la croissance ne se décrète pas, elle se construit au quotidien. C’est donc d’un écosystème fertile et collaboratif que naissent ces champions ».
Alexis Janicot : « On créé effectivement de plus de plus de startup à Toulouse mais pour être une Licorne, il faut de l’investissement, se tourner immédiatement vers l’internationale et s’appuyer sur un écosystème existant. Aujourd’hui, la question est de savoir comment aider des entreprises à devenir une Licorne ».
Y-a-t-il des prétendants ?
Alexis Janicot : « Les entreprises de la French Tech 120 (NDLR : Cette sélection regroupe les 120 jeunes pousses françaises les plus prometteuses) peuvent y prétendre. On y retrouve ainsi le fournisseur d’énergies vertes Ilek, les nanosatellites IoT de Kinéis et Sigfox ».
Arnaud Thersiquel : « Je ne souhaite pas jouer le jeu du label comme finalité. Des champions sont déjà présents dans notre écosystème, parfois invisibles car ne rentrant pas dans les critères, et d’autres sont en cours de naissance (..) Le programme de Scale Up Excellence est utile et ne doit pas être une finalité en soit. Notre monde a besoin de création d’emploi durable et d’innovation collaborative« .
Julien Leroy