12 Mar

La start-up Privateaser (créée par un Montalbanais) lève 10 millions d’euros

Le « Airbnb » des bars et restaurants annonce ce lundi 12 mars, une levée de fonds de 10 millions d’euros. La plateforme propose de privatiser un café, une salle de location ou un restaurant pour une fête. Créée par un Montalbanais en 2014, elle a déjà attiré plus de 2 millions d’utilisateurs.

L'équipe de Privateaser en avril 2017 - © Privateaser

L’équipe de Privateaser en avril 2017 – © Privateaser

10 millions d’euros. C’est le montant de la quatrième levée de fonds de Privateaser

Lancée en 2014 à Paris par le Montalbanais Nicolas Furlani, la jeune pousse de l’événementiel a déjà levé 300.000 euros en mars 2015, 500.000 euros en février 2016 et 3 millions en novembre 2016. 

Ce tour de table annoncé ce lundi 12 mars, a été bouclé auprès des 4 fonds d’investissements : Serena Capital, Isai, FJ Labs et Kerala Ventures.

Privateaser est destiné à ceux qui cherchent un lieu pour organiser un repas entre collègues, un anniversaire ou une fête entre amis. La plateforme propose ainsi de réserver et de privatiser, en quelques clics, un café, une brasserie, un restaurant ou une salle de location.

A ce jour, la start-up propose 3000 établissements partout en France à 2 millions d’utilisateurs et 4000 entreprises. 

D’ailleurs, ces dernières sont le nouveau créneau de la start-up. La levée de fonds de mars 2018 doit permette de développer le modèle BtoB. « Le marché de l’événementiel des affaires représente 20 milliards d’euros en France et 100 milliards en Europe » précise le fondateur de Privateaser

Derrière ce « Airbnb » des lieux à privatiser, se trouve un jeune Montalbanais : Nicolas Furlani. Après des études à Montauban et Toulouse, il est diplômé de Centrale Paris. Avec deux camarades, Alexandre Paepegaey et Raphaël Kolm, ils montent la start-up dans la capitale en 2014.

Julien Leroy

16 Fév

Start-up : Avec 79 millions d’euros, l’Occitanie se classe dans le TOP 3 des levées de fonds

En 2017, les levées de fonds des start-up françaises ont battu des records avec plus de 5,1 milliards d’euros investis dont 79 millions pour l’Occitanie. La région est l’une des meilleures de France.

© LAURENT CARO / MAXPPP

© LAURENT CARO / MAXPPP

Il n’y a jamais eu autant de start-up et de levées de fonds en France et en Occitanie.

En 2017, les levées de fonds des start-up françaises ont battu des records avec plus de 5,1 milliards d’euros investis. C’est le double par rapport à 2016 (2,6 milliards d’investissements) selon le dernier baromètre French Tech publié fin janvier par la SNCF Développement et Sidetrade. 

Au total, l’étude comptabilise 1588 tours de table dont 621 sont initiés par des jeunes entrepreneurs (lancés après le 1er janvier 2010).

Et dans ce domaine, l’Occitanie est l’une des meilleures régions de France. La 3e au niveau national et la 2e en province après l’Auvergne Rhone Alpes et ex-æquo avec la Nouvelle Aquitaine.

Sur les 621 nouvelles start-up ayant levée des fonds en 2017, 39 sont originaires de l’Occitanie (21 en Haute-Garonne et 13 dans l’Hérault). Juste derrière les 69 de la région Auvergne Rhône Alpes et très loin des 335 entrepreneurs d’Île de France (54% des tours de table)

Les projets occitans sont parvenus à récolter 78,9 millions d’euros, soit 3% des fonds nationaux. 

A quoi sert une levée de fonds pour une start-up ?

Récolter des millions, c’est bien mais une levée est-elle indispensable pour la survie d’une start-up ?

La question fait souvent débat parmi les acteurs du secteur. Pour participer au débat, nous avons interrogé Laura Strelezki, fondatrice du collectif de freelances toulousain La Collab spécialisé dans l’accompagnement d’entrepreneurs.

A quoi peut servir une levée de fonds pour une startup ? 

« Une levée de fonds pour une start-up doit être un accélérateur de croissance pour le chiffre d’affaires et sa rentabilité. Elle aide à scaler plus rapidement un business model validé en amont. Il ne s’agit pas de maintenir en vie une idée/un projet, sauf si la Start-up est d’utilité et nécessité collective. Une fois les fonds levés, l’enjeu est de « bien consommer » l’argent ».

Comme souvent chez les startups, la levée de fonds est l’objectif principal alors qu’il devrait être la rentabilité de leur modèle économique – Laura Strelezki. 

La levée de fonds est elle indispensable pour le développement d’une startup ? 

« La levée de fonds est indispensable lorsqu’il y a une réelle innovation produit ou d’usage et que la Start-up est first to Market. Dans ce cas de figure, la levée de fonds est primordiale pour évangéliser et pénétrer rapidement son marché. Dans le cadre d’innovation incrémentale sur un marché « éduqué » avec une offre de challenger, le chemin vers la rentabilité et le succès sera plus long mais comme n’importe quelle nouvelle entreprise à mon sens ».

Quels sont les risques d’une levée de fonds ? 

« Comme souvent chez les startups, la levée de fonds est l’objectif principal (alors qu’il devrait être la rentabilité de leur modèle économique) et donc ils prennent cela comme une réussite (il faut dire que c’est le parcours du combattant pour y arriver).

Mais malheureusement, ils ne prennent pas suffisamment conscience que c’est à partir de là que tout se joue ! Le risque s’est de ne pas s’entourer des bonnes personnes (profils et compétences) dans la précipitation, de ne pas gérer suffisamment de près les budgets et les résultats (être moins dans le ressenti mais plus dans le factuel). En lien direct avec la croissance, ces changements radicaux à un moment où on commence à ressentir la fatigue font de la startup, une entreprise plus que jamais fragile ».

Julien Leroy 

26 Nov

A Toulouse, le Lab’Oïkos boucle une levée de fonds de 1,7 millions d’euros

L'Equipe du Lab'Oïkos de Toulouse // © Lab'Oïkos

L’Equipe du Lab’Oïkos de Toulouse // © Lab’Oïkos

A Toulouse, le site de coworking « Lab’Oïkos » dédié aux innovations et aux start-up de l’économie positive, vient de boucler une levée de fonds de 1,7 millions d’euros.

Un tour de table obtenu auprès des banques. 1 million d’euros a été apporté par le Crédit Agricole et 700.000 par la Société Générale. Le tout avec le soutien de la Bpi (Banque publique d’investissement) qui garantie partiellement l’emprunt.

Ce soutien financier va permettre de boucler le développement de Lab’Oïkos. Ouvert depuis juillet 2016, cet espace de coworking se situe dans le quartier de Saint-Aubin à Toulouse.

Il est dédié aux entrepreneurs spécialisés dans les domaines de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) et de l’économie positive. Des entreprises qui pensent à l’optimisation de leurs pratiques sociales, environnementales et sociétales pour minimiser l’impact de leurs activités sur les ressources naturelles et humaines.

Lab’Oïkos a ainsi lancé, fin 2016, son accélérateur de start-up responsables : « Momentum ». Et depuis septembre 2017, l’espace créée par Rémi Demersseman, veut s’ouvrir aux jeunes pousses de la News’Tech qui innove dans le milieu de la presse et des médias. 

Julien Leroy 

19 Nov

IoT : Avec ses 150 millions d’euros, Sigfox boucle l’une des plus grosses levées de fonds d’Europe en 2016

Annoncée depuis 10 mois, la start-up toulousaine Sigfox a annoncé ce 18 novembre, une levée de fonds de 150 millions d’euros. Du jamais vu pour une entreprise de Midi-Pyrénées. Un record pour une startup française en 2016.

© Sigfox

© Sigfox

C’est fait ! La start-up Sigfox, spécialisée dans les réseaux dédiés aux objets connectés (IoT) vient de boucler une nouvelle levée de fonds de 150 millions d’euros. En janvier 2016, le co-fondateur Ludovic Le Moan avait déjà annoncé la couleur en promettant « un montant relativement significatif »

C’est ainsi que nouveaux investisseurs participent à ce second tour de table : Salesforce, Total, Henri Seydoux, Alto Invest, Swen CP et Tamer Group. Ils viennent grossir le rang des actionnaires de la start-up qui compte déjà de solides références, avec notamment Bpifrance, Intel Capital ou Air Liquide. 

Cette levée de fonds est la seconde de Sigfox après seulement 6 ans d’existence. En février 2015, l’entreprise toulousaine avait levé 100 millions d’euros. Un record à l’époque pour une start-up française.

Couvrir 60 pays et trouver l’équilibre financier

La start-up basée à Labège près de Toulouse, est en train de créer un réseau mondial des objets connectés. A ce jour, Sigfox est présent dans 26 pays et revendique plus de 10 millions d’objet connectés.

Avec cette nouvelle levée de fonds, la jeune pousse espère couvrir 60 pays. L’objectif est « d’accélérer l’expansion de son réseau international et atteindre une couverture mondiale » précise le communiqué de presse. Elle vise également une introduction en bourse en 2018, très attendue depuis 2 ans.  

L’une des plus grosses levées de fonds d’Europe en 2016 ?

Cette levée de fonds est en train de battre des records.

Jamais une entreprise en Midi-Pyrénées était parvenu à lever une telle somme. Idem pour une startup française en 2016. Au niveau européen, Sigfox sera probablement, cette année, dans le TOP 3 des plus grosses levées de fonds d’Europe. 

La jeune pousse toulousaine pourrait terminer seconde, devant les 100 millions d’euros de Deezer récoltés en janvier 2016 et derrière la star-up écossaise Skyscanner. Le deuxième plus gros moteur de recherche de voyages au monde a bouclé un tour de table de 170 millions d’euros au début de l’année. 

En attendant, Sigfox reçoit ce samedi 19 novembre, la visite du président de la république, François Hollande. Ce dernier est venu féliciter toute l’équipe.

Julien Leroy