14 Mai

Toulouse : les vidéos de ce professeur d’histoire cartonnent sur TikTok

Depuis un an, Yann Tout court partage sa passion pour l’histoire et pour l’enseignement sur le réseau social TikTok. Plus de 283 000 jeunes le suivent.

A 35 ans, Yann est professeur d’histoire dans un lycée de l’agglomération toulousaine. Passionné par les réseaux sociaux, il a eu l’idée d’utiliser TikTok comme un outil pédagogique.

Il s’est alors lancé dans l’aventure au printemps 2020 lors du premier confinement.

Face caméra, Yann Tout Court relève le défi de nous expliquer, en moins d’une minute, les grandes dates et les anecdotes de l’histoire telles que le massacre de Saint Barthélémy en 1572, l’Ascension ou l’erreur de Napoléon.

Le contenu est à la fois ludique et humoristique. Le travail de vulgarisation est épatant.

@yanntoutcourt

Répondre à @gyflex13 La suite est déjà sur mon profil ! 👨🏻‍🏫 Abonnez-vous si vous aimez apprendre sans vous prendre au sérieux 🤓 ##Prof

♬ Fortitude – Gojira

Le professeur s’amuse également à réaliser des vidéos sur son métier avec « beaucoup d’autodérision » précise-t-il.

Un équilibre qui a trouvé son public. Aujourd’hui, Yann est suivi par plus de 283 000 jeunes et totalise 5 millions de vues.

Rapidement, TikTok l’a sollicité. « A l’époque Il y avait peu de vidéos pédagogiques sur TikTok et le réseau social cherchait à valoriser ce type de contenu » raconte Yann Tout Court. Depuis, il participe à des Lives sur l’histoire qui ont déjà attiré 80 000 utilisateurs.

L’enseignant n’est pas à son premier essai. Depuis des années, il tient le site web « yann-bouvier » regroupant des supports de cours en histoire et géographique. Entre 2014 et 2018, il innove avec ses élèves en faisant revivre sur Twitter, l’histoire d’un poilu.

L’histoire a toujours passionné les internautes. Le succès de Yann Tout Court rappel celui de la Toulousaine Manon Bril. Dès 2015, cette doctorante youtubeuse nous plongeait dans le passé avec des vidéos décalées. Idem avec la chaine YouTube « Toutankatube » dédiée à l’Egypte ancienne et animée par une chercheuse de la ville rose. 

Julien Leroy

15 Fév

Toulouse : en 20 ans, comment les start-up ont évolué ? (Interview avec la directrice de Nubbo)

A Toulouse, Nubbo vient de souffler ses 20 ans. C’est l’un plus anciens incubateurs de France. L’occasion de faire le point sur l’évolution des jeunes pousses du numérique et de l’innovation technologique. Le profil de l’entrepreneur a-t-il changé ? Retour vers le futur avec Anne-Laure Charbonnier.

Anne-Laure Charbonnier, directrice de Nubbo depuis 2012 © Nubbo

Quel est le point commun entre les start-up Antabio, MyFeelBack et Naïo Technologies ? Réponse : Nubbo. Depuis octobre 2000, cet incubateur public accompagne des projets innovants dans divers domaines. En l’espace de deux décennies, la structure a aidé plus de 280 entrepreneurs en Occitanie, dispensé 50 000 heures de conseils, investi 10 millions d’euros et servi 240 000 cafés !

En 20 ans, comment l’univers des startup a évolué ? Le profil de l’entrepreneur a-t-il changé ? A quoi ressemblera l’écosystème numérique dans 10 ans ? Eléments de réponse avec Anne-Laure Charbonnier, directrice de Nubbo. Interview.

Après deux décennies à rencontrer des startups, quelles évolutions constatez-vous ?

Anne-Laure Charbonnier : « Il y a eu trois grandes périodes.

Les dix premières années, cela restait un sujet d’initiés : le terme de startup n’était pas encore utilisé en France. On parlait de jeunes entreprises innovantes.

On était sur des projets à caractère technologique, souvent issus de la recherche, qui conduisaient à des créations d’entreprises à forte valeur mais restant majoritairement de taille et d’ambition relativement modestes.

Puis, avec une bonne quinzaine d’années de retard par rapport aux Etats-Unis, nous avons connu à partir de 2012/2013 l’explosion du « tout startup ».

Avec des impacts extrêmement positifs, tels qu’une forte valorisation de l’entrepreneuriat et une augmentation très significative des projets, ainsi que des dispositifs de soutien et de financements privés et publics.

Mais aussi avec les limites et les excès dont tout le monde est bien conscient aujourd’hui : multiplication des créations d’entreprises avec des bases essentielles de modèle économique insuffisamment réfléchies, voire inexistantes, survalorisation de la course aux levées de fonds conçues comme une fin en soi et non comme un moyen de développement, grand nombre de startups n’arrivant pas à se structurer pour devenir des PME stables et pérennes.

Enfin, depuis 2017/2018, il y a un retour progressif aux « fondamentaux » : moins de projets quantitativement, mais majoritairement beaucoup plus réfléchis, nettement mieux structurés dans leur exécution, avec une différenciation technologique souvent forte.

En résumé, on a enfin pris conscience que l’état de startup n’est que transitoire et qu’une startup qui a vraiment réussi est celle qui est devenue une entreprise classique, ayant trouvé un modèle économique stable et une rentabilité.

Le profil de l’entrepreneur a-t-il changé en 20 ans ?

Oui, en particulier sur les profils les plus jeunes. Ils sont nombreux aujourd’hui à démarrer leur projet d’entreprise avant même la fin de leurs études et ils choisissent l’entrepreneuriat là où il y a encore 3 ou 4 ans, ils se seraient naturellement orientés vers les grandes industries ou la finance.

On peut citer par exemple Hinfact, co-fondée fin 2018 par Thomas Bessière et Thibault Vandebrouck de l’ISAE-SUPAERO, avec un très fort soutien de l’école à l’origine du projet. L’entreprise, qui développe une technologie d’eye-tracker associée à de l’intelligence artificielle pour analyser et optimiser les comportements des pilotes, compte déjà 15 personnes dans son équipe et a su intéresser des mentors de très grande expérience dans l’industrie aéronautique.

Est-il plus facile de créer sa startup aujourd’hui ?

Oui, certainement, et beaucoup plus tôt qu’auparavant.

A l’exemple de l’ISAE-SUPAERO (..), beaucoup d’universités ou de grandes écoles ont fait aujourd’hui de l’entrepreneuriat une vraie voie d’insertion professionnelle, fortement mise en avant. Ces établissements investissent beaucoup sur la sensibilisation en amont de la création d’entreprises, sur les formations spécifiques à ces sujets ainsi que sur la pré-incubation. Ils mettent notamment à disposition des plateaux et des moyens techniques auxquels les porteurs de projets n’auraient pas accès autrement.

Par ailleurs, pour tous les porteurs de projets, quelles que soient leurs origines professionnelles, l’écosystème est plus dense, plus structuré et mieux coordonné, en particulier dans le cadre de la French Tech. Le début de parcours des entrepreneurs est donc clairement facilité.

Ensuite, les PME et grands comptes industriels sont beaucoup plus ouverts aujourd’hui pour prendre le risque de tester des solutions techniques proposées par des startups et pour cofinancer des preuves de concepts.

© Nubbo

Comment voyez-vous l’écosystème régional du numérique et de l’innovation dans 10 ans ?   

A la pointe du traitement de sujets majeurs de l’économie de la vie et de l’environnement, grâce à la conjonction des efforts des laboratoires de recherche, des grandes industries et des startups.

Deux très vastes domaines essentiels sont déjà bien engagés aujourd’hui : les biotechnologies industrielles ou de la santé et les transports intelligents (grâce notamment aux savoir-faire de la région en intelligence artificielle) et verts (par le développement de la filière hydrogène, déjà particulièrement remarquable).

En 20 ans, y-a-t-il un projet qui vous a marqué ou touché ?

Beaucoup de projets nous ont touchés ou marqués. S’il faut n’en citer qu’un, c’est Preligens (ex. EarthCube), que nous avons accompagné en 2016/2017, car ce n’est pas tous les jours que l’on rencontre une entreprise qui, dès sa première preuve de concept, a démontré un apport déterminant permettant aux forces armées de lutter plus efficacement contre les mouvements terroristes internationaux.

L’entreprise, spécialisée à l’origine dans l’analyse d’images satellite, est devenue l’un des principaux acteurs mondiaux de référence dans l’intelligence artificielle pour le renseignement et la défense. Elle compte déjà 80 salariés et a levé 20 M€ en novembre dernier, avec notamment le fonds d’investissement du Ministère des Armées.

Propos recueillis par Julien Leroy

18 Jan

Il y a 41 ans, Toulouse se réveillait sous plus de 20 cm de neige !!

© Daniel Mennecier, Archives départementales de Haute-Garonne

Pour débuter la semaine, la page Facebook des Archives départementales de la Haute-Garonne nous propose de remonter le temps, jusqu’au 18 janvier 1980. Ce jour là, Toulouse se réveillait sous plus de 20 cm de neige. L’un des records de la ville rose.

© Daniel Mennecier, Archives départementales de Haute-Garonne

Grâce aux clichés de Daniel Mennecier, photographe aux Archives au moment des faits, revivez cette journée anniversaire :

Il y a 41 ans aujourd’hui, le 18 janvier 1980, Toulouse se réveillait sous plus de 20 cm de neige. Vous en souvenez-vous…

Publiée par Archives départementales de la Haute-Garonne sur Lundi 18 janvier 2021

Alors que 2020 aura été l’année la plus chaude jamais enregistrée, ces photos rappellent que Toulouse a connu plusieurs vagues de froid.

En 1914, le Canal du midi était même entirelement gelé !  D’autres hivers rigoureux vont se succéder, notamment en 1985 (où il faissait -19°C dans la ville rose). Le dernier record date de janvier 2012 où Météo France avait enregistré 13 jours sans dégel.

Julien Leroy

30 Sep

Emission Occitanie Matin : Les chroniques « Tout ce qui buzz » de cette semaine avec YourTOP, Manon Bril, Mortus Corporatus,…

Depuis la rentrée, votre blog « Tout ce qui Buzz » fait une excursion sur les plateaux de télévision.

Chaque semaine, du lundi au vendredi (sauf le mercredi), retrouvez moi dans l’émission « Occitanie matin » à 9h50 sur France 3 Midi-Pyrénées et France 3 Languedoc-Roussillon. Retrouvez ici toutes les Buzz présentés cette semaine.

Une rubrique quotidienne qui parle des starts-ups qui cartonnent, des youtubeurs qui buzz, des blogs qui comptent, des applis qui marchent, des web-séries à ne pas rater,… bref, tout ce qui buzz en Occitanie, d’Auch à Nîmes en passant par Toulouse ou Montpellier. 

Au menu de cette semaine, du 26 au 30 septembre 2016 :

>>> Lundi 26 septembre 2016 – épisode 11 – « YourTop, c’est top ! » : YourTOP est une nouvelle aplication créée par 4 étudiants de Montpellier. « Le but est de noter tout et n’importe quoi de façon anonyme » explique Romain Jacob, l’un des fondateurs. L’internaute peut ainsi noter ou partager ses coups de cœurs, ses restaurants préférés, ses films, ses séries TV,… bref, tout vos TOP ! Plus d’info sur la vidéo de présentation : cliquer ici

>>> Mardi 27 septembre 2016 – épisode 12 – « Une youtubeuse historique » : Manon BRIL est une youtubeuse toulousaine spécialisée en…histoire. Elle vient de fêter les 1 ans de sa chaine YouTube « C’est une autre histoire »

>>> Jeudi 28 septembre 2016 – épisode 13 – « Mortus Corporatus » : La web-série aveyronnaise « Mortus Coporatus » est à mourir de…rire. Depuis plus d’un an, c’est un succès sur la toile. A découvrir absolument ici et par là.


Tout ce qui Buzz – web-série Mortus Corporatus

>>> Vendredi 29 septembre 2016 – épisode 14 – « La ville rose, le paradis pour les mariès » : Toulouse est le meilleur endroit pour se marier selon les internautes. Un classement de Topito des plus belles mairies fait actuellement le Buzz. La ville rose est première. En 2015, un magazine avait déjà classé Toulouse commet le meilleur endroit pour se marier en France. Plus d’info sur le site de Topito.

A la semaine prochaine

Julien Leroy