11 Sep

Internet : le Gers est sur le point de combler sa fracture numérique

Offrir un internet à Très Haut Débit à chaque Gersois. C’est le défi que s’est lancé le département du Gers depuis 2014. Aujourd’hui, ce territoire rural est sur le point de réussir. Un cas d’école en France.

© Gers numérique

Déployer l’internet haut débit dans un département comme le Gers constitue un défi car les habitations sont dispersées.

Une situation géographique peu rentable pour les opérateurs du marché. Alors en 2014, le Conseil départemental et les communautés de communes ont créé « Gers Numérique« .

L’objectif est de développer son propre réseau internet à Très Haut Débit via la fibre optique ou le satellite.

Doté d’un budget de 100 millions d’euros, Gers Numérique lance les premiers chantiers en 2014.

6 ans plus tard, le département du Gers est sur le point de combler sa fracture numérique.

« 1 Gersois sur 2 est déjà éligible à la fibre optique. Ce qui permet au Gers, alors qu’il avait le plus mauvais débit de France, d’avoir le premier réseau public en fibre optique de tout Occitanie » précise Romain Gabrielli, directeur de Gers Numérique.

Cette présence du haut débit permet aujourd’hui d’attirer de nouveaux habitants et des entreprises. L’initiative avait été saluée en mars 2019 par le premier ministre Edouard Philippe.

Le retard pris durant le confinement devrait être rattrapé d’ici 2021. En attendant, le Gers devra prochainement s’attaquer à un autre chantier : la couverture de la téléphonie mobile.

Illustration du pari Gersois avec le reportage de France 3 Occitanie (Serge Djian et Frédéric Desse) – septembre 2020 :

Julien Leroy

06 Juil

Conçus à Toulouse, les satellites de OneWeb sont sauvés de la faillite

OneWeb évite le crash. Le projet de constellation de satellites qui vise à fournir de l’internet à haut débit partout dans le monde, vient d’être racheté par le gouvernement britannique avec l’aide d’un fonds d’investissement indien. Un soulagement pour Arianespace et Airbus à Toulouse.

Lancement d’un satellite OneWeb (© ROSCOSMOS / MAXPPP)

Connecter le moindre carré de notre planète Terre à Internet. C’est le projet de Google, Amazon, Starlink mais aussi de OneWeb.

Initié en 2014 par l’entrepreneur américain Greg Wyler, le projet OneWeb veut réduire la fracture numérique dans le monde, en envoyant 648 satellites en orbite basse d’ici 2027. Pour y parvenir, la start-up parvient à lever 3,4 milliards de dollars et signe un partenariat avec Airbus. 

Les premiers satellites conçus à Toulouse

Ce dernier va alors concevoir à Toulouse et en Floride, les satellites de cette constellation mondiale. En février 2019, France 3 Occitanie avait pu visiter en exclusivité, la chaîne d’assemblage toulousaine d’OneWeb. Un site unique au monde où l’on fabrique un satellite par jour (au lieu de plusieurs mois habituellement). 

Malgré cette innovation spatiale et la mise en orbite de 74 engins, OneWeb annonce le 27 mars dernier, être au bord de la faillite en raison de l’épidémie de coronavirus. La société américaine est alors placée en redressement judiciaire. Plusieurs offres de reprise sont déposées.

Racheté par le Royaume-Uni

C’est finalement le gouvernement britannique qui est choisi ce vendredi 3 juillet, comme repreneur de l’opérateur. Londres s’est associé au conglomérat indien Bharti, pour racheter OneWeb. Au total, les deux parties promettent d’investir 1 milliard de dollars.

L’offre de reprise sera finalisée d’ici la fin de l’année. Elle doit encore obtenir l’aval de la justice américaine et des autorités de régulation.

En attendant, ce rachat est une bonne nouvelle pour Arianespace.

Le leader mondial de lancement de satellites géostationnaires est le premier client de OneWeb avec un contrat de 238 millions d’euros. Le groupe français doit encore effectuer 18 lancements d’ici fin 2021. Par ailleurs, OneWeb fait partie du vol inaugural de la future fusée Ariane 6 prévue dans quelques mois.

Le rêve d’un internet planétaire est devenu une course mondiale. Les concurrents de OneWeb sont nombreux. Le plus avancé est le milliardaire américain Elon Musk. Sa constellation Starlink compte déjà 300 satellites en orbite et ambitionne d’en lancer jusqu’à 42.000.  Le patron d’Amazon Jeff Bezos veut faire de même avec son projet Kuiper. Sans oublier, le réseau « Loon » de Google élaboré avec le CNES de Toulouse

Julien LEROY

21 Mar

Le secrétaire d’État chargé du numérique attendu dans le Gers (avec le Premier ministre)

Mounir Mahjoubi vient ce vendredi 22 mars dans le Gers. Accompagné du Premier ministre, le secrétaire d’État chargé du numérique vient parler de fracture numérique.

STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Seulement 5 semaines après sa visite en Haute-Garonnele secrétaire d’État chargé du numérique revient en Occitanie. Mounir Mahjoubi est dans le Gers ce vendredi 22 mars.

Il accompagne le Premier ministre, Edouard Philippe mais aussi Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des Territoires, Julien Denormandie, ministre chargé de la ville et du logement et Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances.

Cette délégation ministérielle vient dans le Gers pour « un point d’étape sur le plan du Gouvernement en matière de couverture numérique des territoires lancé à Cahors en décembre 2017 » précise le communiqué de presse.

A cette occasion, le Gouvernement dévoilera deux mesures permettant un meilleur accès au numérique. Un guichet « Cohésion numérique » qui propose un soutien financier (allant jusqu’à 150 € pour les ménages) n’ayant pas accès à un réseau haut débit. Et un « Pass Numérique » pour aider les Gersois à se former au numérique.

« La visite du Premier Ministre dans notre département pour illustrer le plan du Gouvernement en matière de couverture numérique des territoires confirme que le Gers est devenu une référence en matière d’Internet à Très Haut Débit » s’est félicité Philippe Martin, président PS du Conseil départemental du Gers.

Le Gers lutte contre les zones blanches

Depuis 2 ans, le Gouvernement multiplie les plans nationaux pour faciliter l’accès au numérique dans les territoires. 

Le 14 décembre 2017 à Cahors, le Premier ministre avait présenté sa stratégie pour accélérer le déploiement du haut-débit en France. Et en septembre 2018, il lance son plan du numérique inclusif qui vise notamment à lutter contre les zones blanches. 

En Occitanie, on dénombre près de 90 zones blanches dont certaines dans le Gers.

Le Département a ainsi déjà raccordé à la fibre près de 15 000 foyers gersois via son agence « Gers Numérique ».

Par ailleurs, le Gers est actuellement un terrain de jeu pour les équipes du « TV White Space » (TVWS). Cette technologie conçue par Microsoft utilise les fréquences de la télévision pour connecter les foyers à internet.

Julien Leroy