Afin d’améliorer la formation des agents de sûreté aéroportuaire, des Toulousains viennent de concevoir un simulateur VR. L’objectif est de repérer un bagage abandonné dans le hall d’un aéroport. Unique en France.
© STRATEGIA & LOGYx
Former les agents de sûreté aéroportuaire avec la réalité virtuelle, c’est l’objectif de deux agences de Toulouse, STRATEGIA et LOGYx. La première est spécialisée dans la réalisation de projets digitaux pour les entreprises, la seconde est une experte dans la formation et la certification de sûreté aéroportuaire.
C’est ainsi que les 2 startups se sont associées pour créer le premier support de formation en VR destiné à l’ensemble du personnel chargé de la sécurité d’un aéroport.
Le simulateur propose de repérer et de neutraliser un colis (ou une valise) abandonné dans le hall d’un aéroport. « Nous avons créé une multitude de scénarios avec différents emplacements et modèles du bagage abandonné » précise Tony Marcello, CEO de STRATEGIA.
Pour rendre la formation la plus réelle possible, STRATEGIA s’est inspiré de l’aéroport de Toulouse Blagnac. Les halls, les espaces d’enregistrements et les arrivées des passagers ont été modélisés. Des centaines de personnages, dotés d’intelligence artificielle, ont également été ajoutés. « L’intégration du son a aussi été essentielle pour récréer l’environnement aéroportuaire : alertes micro, bruits parasitaires, personnes en train de parler,.. » insiste Tony Marcello.
L’idée est de tester la capacité de l’agent de sûreté à gérer des situations stressantes.
« La Réalité Virtuelle permet de créer des situations d’immersion que l’on ne peut restituer dans un cours théorique et qui seront difficilement crédibles dans des situations de jeu de rôle. L’immersion a une faculté très positive car elle aide l’apprenant à mieux retenir les informations puisqu’il a la sensation de vivre la situation », complète Christophe Arasse, cofondateur de LOGYx.
© STRATEGIA & LOGYx
Cette première version va désormais être commercialisée chez les sociétés de sûreté aéroportuaire. En fonction du succès, la formation sera étoffée avec des scénarios de « portes restées ouvertes, d’une vitre cassée ou d’identification de comportements anormaux« .
Contrairement aux idées reçues, les casques de réalité virtuelle ne sont pas réservés uniquement aux passionnés de jeux vidéo. Les applications professionnelles se multiplient notamment dans le domaine de la formation.
Plusieurs startups de la région Occitanie se sont lancées sur ce créneau. Exemples avec la VR de Revinax appliquée aux chirurgiens ou la jeune pousse NUMIX qui a créé un environnement virtuel pour les agents d’Enedis (ex-ERDF) en charge du réseau de distribution d’électricité en France.
Julien Leroy