C’est un joli coup de pub pour la plateforme toulousaine de financement participatif WiSEED : elle vient de lancer une opération de « crowdfunding » pour racheter l’aéroport de Toulouse-Blagnac dont l’Etat met en vente 49,99 % du capital.
Alors l’opération nommée « Rachetons l’aéroport de Toulouse », est-elle un coup de pub, une blague ou un truc très sérieux ?
Le principe est le même que pour toute opération de financement participatif : c’est en additionnant de multiples petites intentions financières (parfois de quelques euros) que l’on peut arriver à une somme conséquente !
« Ce n’est pas un canular ou un coup de pub, nous assure le Toulousain Thierry Merquiol, le président-fondateur de WiSEED. C’est au contraire très sérieux. Quand j’ai vu que l’on bradait des équipements payés par le contribuable au quart du prix d’un Airbus A380, je me suis dit que l’on se moquait du monde. Ou alors que c’était une aubaine et que les contribuables et citoyens que nous sommes tous doivent en profiter en retour sur investissement ».
L’idée des dirigeants de WiSeed, c’est de « racheter » seulement 10,1 % du capital détenu par l’Etat (évalué à 30 millions d’euros) afin que les citoyens et les collectivités (Métropole, CCI, Région, département, qui détiennent 40 %) continuent d’être majoritaires.
Selon Thierry Merquiol, l’opération est déjà un succès : lancée ce mercredi 19 novembre à 8 heures, elle comptait déjà 700 participants à 14 heures pour une promesse de versement d’environ 1,5 million d’euros, soit une moyenne (très élevée !) de 2000 euros par personne intéressée. A 18 heures, 1500 personnes s’étaient engagées pour 3,8 millions d’euros.
A ce rythme (répétons-le très optimiste), il faudra tout de même 15.000 investisseurs individuels pour aller au bout !
Fabrice Valéry