27 Avr

Géopolitique des lieux saints en Méditerranée

Mercredi 29 avril 2015 / 20h
Amphithéâtre de la Villa Méditerranée / Marseille
Entrée libre sur inscription : 04 95 09 42 70 – billetterie@villa-mediterranee.org

Une table ronde d’éminents spécialistes

A l’occasion de la signature de leur premier accord de partenariat, la Villa Méditerranée et le MuCEM co-organisent une table ronde autour de l’exposition Lieux saints partagés. Des diplomates, des personnalités du monde intellectuel méditerranéen aborderont la question du rôle que tiennent les Lieux Saints dans les conflits et la politique en Méditerranée et comment la confusion du spirituel et du temporel, peut obscurcir ou au contraire faciliter, toute tentative de compréhension et d’aboutissement d’une solution politique.

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Autour de Jacques Huntzinger, ancien ambassadeur de France et président des Ateliers Culturels Méditerranéens des personnalités incontestées de la scène méditerranéenne :

                        Régis Debray, philosophe, écrivain,
                        Leïla Shahid, membre du conseil international du MuCEM, ancienne déléguée de l’autorité palestinienne en France, et ambassadrice de la Palestine auprès de l’Union Européenne,
                       Jean-Paul Chagnollaud, professeur de sciences politiques, spécialiste du Moyen Orient, directeur de l’IReMMO,
                        Elie Barnavi, membre du conseil international du MuCEM, diplomate israélien, professeur émérite de l’histoire de l’occident moderne à l’Université de Tel Aviv,
                        Dionigi Albera, anthropologue, directeur de recherche au CNRS, commissaire général de l’exposition « Lieux saints partagés » au MuCEM.

 

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Prendre en compte les nationalismes religieux : un défi pour la science politique

Omniprésente et répétitive, la rhétorique de la religion, du sacré et de la contestation des lieux saints exerce un effet grossissant sur les conflits en cours, au Moyen Orient. Dans les années récentes et plus qu’ailleurs, religion et nationalismes religieux ont pénétré ces conflits, au point de rendre leur résolution de plus en plus improbable. La prise en compte du fait religieux est un défi pour la science politique. Elle a longtemps préféré le diluer dans les paradigmes plus familiers de l’identité, de l’idéologie, de l’origine ethnique ou des luttes de pouvoir. L’insertion du facteur religieux dans la politique internationale parait incontournable. Si elle ne fournit pas la clé de tous les conflits en cours, la question de la souveraineté sur les lieux saints constitue un point majeur d’achoppement des négociations israélo-palestiniennes bloquées sur cet aspect comme sur les autres.

Mais la géopolitique des lieux saints dans cette région dépasse à présent le seul cadre du confl it israélo-arabe et du statut de Jérusalem. Les lieux et territoires saints d’Irak, de Syrie ou du Yémen deviennent à leur tour des enjeux de domination ou de conflit de souveraineté.

La Table Ronde est co-organisée par la Villa Méditerranée et le MuCEM à l’occasion de l’inauguration de l’exposition  Lieux saints partagés installée au J4 du 29 avril au 31 août 2015.

Le site du MuCEM

Une journée pour la liberté de la presse

Samedi 2 mai 2015, dès 9h00  
Librairie Goulard, Aix-en-Provence
En partenariat avec France 3 Provence-Alpes

Défendre le droit fondamental des citoyens et des peuples à être bien informés, voilà depuis 1993 le thème de cette journée mondiale de la liberté de la presse qu’organisent, chaque année, l’Unesco, les organisateurs de la presse et les journalistes.L’édition 2015 se déroulera à Riga en Lettonie. Parallèlement, la librairie Goulard, installée Cours Mirabeau à Aix-en-Provence, travaillera main dan la main avec Reporters sans frontières et proposera un plateau et des débats autour de quelques thématiques de réflexion.

Des questions pour que la presse vive

  • Quelques mois après la tuerie de Charlie Hebdo, que reste-t-il de la mobilisation mondiale qui s’en suivit ?
  • Les chartes, l’éthique, la déontologie devraient-ils être rappelés en permanence, quitte à adapter ce tissu aux évolutions de notre monde ?
  • Presse et médias régionaux ou locaux souffrent, disparaissent pour en laisser émerger de nouveaux.Ne faudrait-il pas en dresser un état des lieux ?
  • Pourquoi ce désamour des citoyens avec leurs médias ? Quelle place donner à chacun pour retrouver le goût de l’information et son partage ?

Cette journée est également un défi pour ses organisateurs qui veulent offrir un programme riche, qualitatif, en relation avec le grand public et des témoignages vivants. Il leur tient à coeur de faire résonner une nouvelle fois une parole commune au service de la défense d’un droit fondamental et constitutionnel – inscrit dans la Charte des Nations Unies – celui d’informer et d’être informé.

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Une antenne ouverte à tous – journalistes ou contributeurs du public

Des interviews, des rencontres, des vidéos, des reportages, des micros-trottoirs, des films de journalistes, des clips audio et vidéos, des chansons en relation avec ce thème, tous ces contenus seront diffusés en direct du plateau central puis diffusés sur Dailymotion et les canaux associés.

Personnalités de l’information, personnalités des arts et de la culture, universitaires, médecins, artistes, peintres, musiciens, sportifs, et bien d’autres seront également à nos côtés et s’exprimeront sur notre antenne du jour sur l’importance des droits d’informer et d’être informés.

Les artistes-peintres et dessinateurs de presse investiront notre plateau et réaliseront en direct des oeuvres vendues au profit de notre cause; l’argent sera confié à Reporters sans frontières qui le répartira dans ses campagnes ou au profit d’un journaliste.

Rendez-vous mercredi 2 mai dès 9h Librairie Goulard, Aix-en-Provence.

La Renaissance italienne aux Carrières de Lumières

Le nouvel accrochage multimédia des Carrières de Lumières des Baux-de-Provence met en scène les géants de la Renaissance, Michel-Ange, Leonard de Vinci et Raphaël. 
Une aventure artistique produite par Culturespaces et réalisée Gianfranco Iannuzzi, Renato Gatto et Massimiliano Siccardi, un trio italien habitué des lieux.

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Dans ce nouveau spectacle le visiteur est amené à vivre en musique une confrontation directe avec les plus grands maîtres de la peinture italienne, le temps d’une expérience hors du commun, capable de susciter une émotion aussi forte que surprenante. Pendant 30 minutes environ, il se promène librement dans les 5000 m2 des carrières, guidé par des morceaux de musique choisis pour leur résonance avec les oeuvres projetées.

 

France 3 Provence-Alpes et Cultures Espace vous font gagner des entrées. Pour cela il vous suffit de valider votre participation ici

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Les Carrières de Lumières sont ouvertes tous les jours jusqu’au 3 janvier 2016.
Durant ces dates, le spectacle multimédia est projeté chaque jour :
– de 9h30 à 19h, du 1er avril au 30 septembre 2015,
– de 10h à 18h, du 1er octobre 2015 au 3 janvier 2016
Gratuit pour les moins de 7 ans.

La boutique culturelle et le café sont ouverts aux horaires des Carrières de Lumières.

Les Carrières de Lumières
Route de Maillane 13520 Les Baux-de-Provence
Tél. : 04 90 54 47 37

 

09 Avr

Thomas Lebrun, un danseur épris de romantisme

21 et 22 avril 2015, 20h30
Pavillon Noir – Aix-en-Provence

Créée en 2014 au Festival d’Avignon, Lied Ballet est une pièce en trois actes pour huit danseurs, un ténor et un pianiste.

©Frédéric Lovino

©Frédéric Lovino

Ni une pièce, ni une chorégraphie,  ni même une performance, cette création se goûte comme un plaisir, un divertissement, un langage.

Même si on est parti sur l’idée du ballet dans sa structure, quelque part, on s’en détache un peu puisqu’au niveau du langage physique, on n’est pas dans un rapport à la danse classique ou à un rapport au néoclassique. Je pars du principe qu’on invente rien… on réinvente, on déforme, on utilise autrement. 
Thomas Lebrun

Dans tous les cas, une forme contemporaine qui interroge le ballet et ce qu’il a  transmis, consciemment ou non, aux chorégraphes d’aujourd’hui. La création musicale, signée de David François Moreau puise son inspiration dans l’époque romantique, de Berg à Mahler ou Schönberg et Schubert, nous invitant à renouer avec des inspirations communes: la nature, la nuit, l’amour, le voyage…

Entre danse  et théâtre, les chorégraphies de ce danseur, qui n’a pas le physique de l’emploi et ne s’en émeut pas – en 2009 une de ses créations portait le titre de Itinéraire d’un danseur grassouillet – explorent toutes les possibilités du mouvement. Pour sa dernière création Lied Ballet – présentée au Pavillon Noir les 21 et 22 avril – il reprend avec fidélité un thème romantique, celui du lied (en 2012 déjà il proposait un ballet sobre et mélancolique inspiré de la partition de Schubert La Jeune fille et la mort). Sur ce poème germanique chanté par le ténor Benjamin Alunni et accompagné au piano par Thomas Besnard, les danseurs évoluent en pas de deux, arborent des mouvements déstructurés et deviennent des tableaux vivants.

Co-fondateur de la compagnie Illico, Thomas Lebrun reprend la direction du Centre Chorégraphique National de Tours en 2012 et poursuit les créations où la danse entretient un lien très étroit avec le jeu d’acteur et la musique.

Extraits et Interview du chorégraphe

 

Lire une analyse du spectacle de Thomas Lebrun dans la revue The Dancing Plague
Vie et Variation sur le Lied Ballet de Thomas Lebrun

 Les 21 et 22 avril à 20h30 au Pavillon noir, Aix-en-Provence

Kiss & Cry au théâtre de la Criée

Le 15 avril à 19h
Les 16, 17 et 18 avril à 20h

 

Théâtre, Danse et Cinéma éphémère

On a l’habitude de voir Jaco Van Dormael aux commandes d’un film ! Toto le héros, vous souvenez-vous ? Cette fois,  il se réinvente autour d’une création collective et propose d’expérimenter avec fantaisie un genre bien à part : « la nanodanse ».

Du théâtre, de la danse, du cinéma et du bricolage savant, c’est à ce mélange des genres que se sont attelés cette équipe d’artistes inventifs autour de Michèle Anne De Mey, chorégraphe et Jaco Van Dormael et Thomas Gunzig, écrivain.

image : Maarten Vanden Abeele

image : Maarten Vanden Abeele

 

Kiss & Cry transforme le plateau de théâtre en studio de cinéma. Au détail près que les décors ont la taille d’une maison de poupée et que les acteurs ne jouent qu’avec leurs doigts. Retransmis sur grand écran, le minutieux ballet que leurs mains exécutent stupéfie. De ces sensuelles « nanodanses », réalisées devant des paysages ingénieusement bricolés à vue, surgit l’histoire de Gisèle et de ses amours perdues. Chaque tableau est un tiroir ouvrant sur sa mémoire et sur des souvenirs qui s’avèrent être aussi les nôtres. Là est l’ultime prouesse de ce théâtre de l’intime qui, en jouant sur l’infime, touche du doigt l’universel.

France 3 Provence-Alpes vous propose de gagner vos places pour le 17 avril à 20h

 

Un extrait

et pour aller plus loin lire

Le 15 avril à 19h
Les 16, 17 et 18 avril à 20h
Théâtre de la Criée, Marseille

 

12 Jan

Battling Siki : quand un peu d’histoire du Sénégal passe par la boxe

Les 15 et 16 janvier 2015, 20h30
Pavillon Noir, Aix-en-Provence
Durée 1h

Alioune Diagne, danseur, chorégraphe natif de Saint-Louis au Sénégal, danse sur les traces d’un champion oublié. Avec pour seul accessoire, une paire de gants de boxe.Un dialogue entre la danse et la boxe, entre hier et aujourd’hui, entre Siki et Alioune, deux concitoyens du même âge, à un siècle d’intervalle. Un spectacle sur le combat et la bataille : contre qui, pour quoi, à quel prix ? Un spectacle sur le désir d’être considéré comme un être humain.

Un grand boxeur doit avoir du rythme et de l’âme, il doit savoir danser comme Fred Astaire.

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Paris 1922 : le stade vélodrome est rempli de monde pour le grand combat de boxe entre le champion Georges Carpentier et l’outsider sénégalais Battling Siki. Après six rounds pleins de suspens, Siki remporte le titre de champion du monde. Il est le premier africain à remporter ce titre et sa victoire est célébrée à Rotterdam où il vit par une procession en calèche à travers la ville et surtout une rencontre avec la reine Wilhelmine. Après son succès, il déménage à New-York. Quelques mois plus tard, il est tué de sept balles dans le dos, dans le quartier de Hells Kitchen. Il n’a que 28 ans.

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L’histoire mouvementée de Siki a inspiré quelques travaux d’artistes ou d’écrivains occidentaux mais jamais un artiste sénégalais ne s’y était attelé. Lorsqu’il était jeune, Alioune Diagne pensait que Siki était une marque de bière tant on en buvait au Siki-bar de Saint-Louis. Plus tard, après avoir compris que Siki, en plus d’être originaire de la même ville que lui, était une figure de la boxe, il est allé de surprise en surprise, à la lecture d’une biographie dénichée au hasard de ses pérégrinations. Il avait découvert là un « matériau » extraordinaire : le héros méconnu, exemple de l’émancipation et du combat pour la défense de son droit à l’existence. Et l’on se demande, en effet, pourquoi ce héros singulier n’a pas eu la notoriété qu’il méritait ?

« Une telle figure aurait pu servir d’exemple à la génération actuelle » dit Alioune Diagne, « un exemple de la façon dont on peut se défendre soi-même, défendre son droit à l’existence… un exemple de la nécessité d’être patient mais aussi tenace et ambitieux et de celle de résister à la fatigue et à la solitude, qui viennent après les combats livrés dans la vie. Durant un court moment, en 2011-2012, ces façons d’être et ces valeurs de courage se sont exprimées au Sénégal, quand la jeunesse a afflué dans les rues, mobilisée contre  le président Wade. Les jeunes se sont alors réunis et mobilisés pour un idéal, et non pour de l’argent qu’ils auraient obtenu du directeur de campagne d’un candidat. Ce moment fut particulièrement spécial dans l’histoire du Sénégal..Mais que se passe-t-il après la tempête ? Que faire à présent ?

Un spectacle à voir au Pavillon Noir les 15 et 16 janvier 2015

 

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Visiter le site de passionnés  

05 Jan

L’orchestre philharmonique de Marseille fête 50 ans

Samedi 10 janvier à 20h00 à l’Opéra de Marseille

Des places à gagner ici

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Sous la baguette de 4 chefs d’orchestre différents, l’orchestre philharmonique de Marseille donnera à entendre un programme très riche:

Hector BERLIOZ
Carnaval romain, Ouverture

Henri TOMASI
Concerto pour alto et orchestre

Claude DEBUSSY
La Mer

Georges BIZET
Suites de l’Arlésienne (extraits)

Georges ENESCO
Rhapsodie roumaine n°1 en la majeur

Direction musicale Serge BAUDO / Lawrence FOSTER / Michael SCHØNWANDT / Pinchas STEINBERG
Alto Magali DEMESSE / Orchestre Philharmonique de Marseille

Au mois d’octobre dernier, le mensuel culturel le César faisait une interview de Lawrence Foster, chef d’orchestre.
Il y partageait son enthousiasme pour la vitalité de l’orchestre qu’il dirige.
Lire l’interview dans son intégralité

 

01 Déc

Liliom, une légende de banlieue de Ferenc Molnar

Mise en scène par Jean Bellorini

Du 18 au 20 décembre / 20h30
le 21 décembre / 15h30
Grand Plateau
Friche de la Belle de Mai / Marseille

Ecrite en 1909 par Ferenc Molnar, dramaturge hongrois, la pièce est devenue, depuis, un classique du répertoire de troupe. D’illustres personnalités, comme Fritz Lang, Orson Wells, Ingmar Bergman, Elia Kazan ou Charles Laughton s’y sont frottés en leur temps. Ce conte aux allures féériques est un conte sans morale qui permet à Jean Bellorini et à sa compagnie de nous proposer aujourd’hui le partage d’un peu d’humanité dans ce lieu propice qu’est le théâtre.

 

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Mais qui est-il, ce Liliom ?

L’histoire de Liliom, le héros qui rêve d’Amérique, une histoire naïve et pleine d’espoir qui se brise sur les dures réalités de la vie, mais aussi une histoire de troupe d’artistes, de troupes d’acteurs qui s’emparent de cet univers forain et musical pour le partager avec le public dans une proximité qui se réclame d’un théâtre populaire poétique et contemporain.Tous ces personnages confrontés à la violence d’une société qui les marginalise s’échappent des réalités par le rêve, par l’imaginaire pour simplement exister. Le spectacle propose une fête foraine avec de vrais manèges et des numéros d’artistes pour déambuler dans les stands, écouter les histoires qui se racontent, belles histoires d’amour ou sombres histoires de voyous à gueules d’ange.

Extraits Vidéo

Le teaser du spectacle

Le manège appartient à la famille Davêque-Fabulet.
Une première version en plein air a été créée au Printemps de comédiens en juin 2013.
Le texte est publié aux Éditions Théâtrales.
Traduction Kristina Rády, Alexis Moati, Stratis Vouyoucas
Remerciements particuliers à Karyll Elgrichi, Camille de La Guillonnière et Geoffroy Rondeau.

Production Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis
Coproduction Compagnie Air de Lune, Printemps des Comédiens – Montpellier, Odéon-Théâtre de l’Europe,
Théâtre des Quartiers d’Ivry, La Criée – Théâtre national de Marseille.
Avec l’aide de l’ADAMI et de la SPEDIDAM

Un extrait du Liliom de Fritz Lang

28 Nov

Alessandro Sciarroni à Aix-en-Provence

Les mardi 2 et mercredi 3 décembre à 20h30
Centre chorégarphique du Pavillon Noir

Untitled / I will be there when you die
Une pièce pour 4 jongleurs et 1 musicien.

Performance chorégraphique, méditation sur le temps qui passe,Untitled est une réflexion sur l’art de manipuler des objets avec dextérité. Ici, le jonglage évoque la fragilité de l’existence humaine mais aussi le fait de garder le contact avec l’autre. Règles, discipline, concentration, engagement, sont les éléments de base d’une oeuvre qui impose aux interprètes de rester dans le présent sans possibilité de retour en arrière.

©Alfredo-Anceschi

 

Alessandro Sciarroni puise dans ses études d’histoire de l’art et dans sa pratique théâtrale, l’essence de son travail qu’il situe à la lisière entre la danse et la performance. Pour cette création, il s’essaie aux arts du cirque et peu importe que les quilles soient bien ou mal réceptionnées. La question n’est pas là. C’est plutôt l’expérimentation des limites de l’endurance qu’il explore sur le plateau. Chaque danseur jongle et chaque jongleur danse et chacun tournoie en boucle, ne se souciant que de lui-même, jusqu’à frôler la légèreté d’une toupie humaine.

Repéré en Italie,  Alessandro Sciarroni connaît une large diffusion en France : Biennale de danse de Lyon,  le104 /Paris, Pavillon Noir.

Musiques originales : Pablo Esbert Lilienfeld
Lumières : Rocco Giansdanta
Production : Marche Teatro
Coproduction Comune di Bassano del Grappa / Centro per la Scena Contemporanea, Biennale de la danse / Maison de la Danse de Lyon, AMAT, Mercat de les Flors / Graner (Barcelone), Dance Ireland (Dublin) Projet réalisé dans le cadre de EU Modul-dance project soutenu par le European Dancehouse Network Avec le soutien de EU Cultural Programme 2007-13, Centrale Fies, Santarcangelo dei Teatri 12-13-14 Festival Internazionale del Teatro in Piazza

©Alessandro Sciarroni

 

19 Nov

Lucien Clergue, à la mort, à la vie

Un film d’Elisabeth Aubert Schlumberger
diffusé samedi 22 novembre à 15h20 sur France 3 Provence-Alpes et Côte d’Azur
Une coproduction France 3 Provence-Alpes / Pyramide Production

©Serge Mercier

En hommage au photographe arlésien disparu samedi 15 novembre, France 3 rediffuse le documentaire Lucien Clergue, à la mort, à la vie qu’ Elisabeth Aubert Schlumberger avait réalisé en 2009.

Le film

Tourné principalement à Arles et en Camargue, le documentaire suggère la genèse des photographies de Lucien Clergue, marqué par la guerre et le décès de sa mère lorsqu’il a dix- huit ans. Ses premières images enthousiasment Cocteau et Picasso et cette rencontre sera déterminante.
Académicien et co- fondateur des Rencontres Internationales de la Photographie, Lucien Clergue nous livre les éléments marquants de son enfance et quelques clés sur sa quête artistique. La réalisatrice s’exprime sur un projet qui lui tenait à coeur depuis de nombreuses années :

Il y a de nombreuses années, à travers les photographies de Lucien Clergue prises sur le tournage du film « Le Testament d’Orphée », j’ai compris toute la signification de l’onirisme exprimé par Jean Cocteau. Par la suite, je m’en suis inspirée pour un film et je suis souvent retournée à Arles. J’aimais être dans l’atelier de Lucien dont les murs sont recouverts de livres, d’essais, de recueils de poésie, tous ces écrits qui l’ont inspiré sa vie durant. J’ai progressivement découvert la richesse de ses images, notamment les plus secrètes, comme son langage des sables. J’avais envie de faire ce film depuis longtemps, et j’ai pu le réaliser lorsqu’il est entré à l’académie des Beaux-Arts.

 

Témoignages

Patrick de Carolis, ex PDG de France 3,  arlésien et académicien comme Lucien Clergue réagissait à la disparition de l’artiste : On perd un des maîtres français de la photographie.

On lui doit les Rencontres (Rencontres internationales de la Photographie d’Arles), on lui doit l’Ecole de la photographie, on lui doit aussi d’avoir fait entrer la photographie à l’Académie des Beaux-arts. L’eau, la femme, les taureaux ont été ses sources d’inspiration et de poésie… du sable des plages d’Arles à celui des plazas taurines.Son espace de travail a démarré sur les bords du Rhône et en Camargue. Il était pour moi un ami très cher, attentif, affectueux et précautionneux. Avec Christian Lacroix, nous avions édité un livre commun, cela nous avait rapprochés. Lucien aurait aimé qu’un troisième enfant d’Arles entre à l’Académie. La signature de Clergue était connue dans le monde entier, sa voix aussi : chargée et forte. Il aimait l’image, il aimait le verbe et le mot… en cela il était très Arlésien.

 

François Hébel, directeur des RIP* pendant de nombreuses années, témoigne de l’affection qu’il a toujours eu pour l’artiste : Lucien Clergue a été le premier à croire en Europe que les photographes pouvaient vivre de la vente des tirages. Avant lui, des galeries essayaient mais fermaient aussitôt. Peu ont pris conscience de tout cela. On l’a trop regardé seulement comme un personnage truculent. Il était au-delà et les conséquences de son travail sont mondiales. Il a porté sa vision à bout de bras avec
Jean-Maurice Rouquette (cofondateur des Rencontres, Ndlr). Il n’était pas un emmerdeur. Ils ont été des visionnaires pour l’art du XXIe siècle. Lucien était photographe, il était aussi bâteleur de talent. Se propulser là où il a été, c’était très gonflé !

Ces témoignages sont rapportés par Julie Zaoui dans La Provence

Lucien Clergue fondateur des RIP* à Arles

Rencontre avec l’artiste pour l’expo « Picasso intime »

Une galerie

Retrouvez quelques-uns des plus beaux clichés de Lucien Clergue sur ce site 

* Rencontres Internationales de la photo

Lucien Clergue est entré sous la Coupole en octobre 2007.
Il est également à l’origine de la création de l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles en 1982