05 Nov

Terres Communes, un webdoc au chevet des plus démunis

La vie, la rue, la mort… Terres Communes est un web-documentaire consacré à un mouvement de solidarité singulier. À Marseille et à Paris, des citoyens, regroupés en collectifs, accompagnent des gens de la rue jusque dans la mort.

Terres communes est un documentaire conçu pour le web, forme qui est, selon moi, la plus adaptée au contenu et à ma démarche: rendre visible l’invisible, faire mémoire, faire lien. Cette forme permet en effet d’approcher de plus près et de façon plus sensible – pour l’auteur tout comme pour le spectateur/internaute – la démarche de ces hommes et de ces femmes. Des éléments apparaissent, disparaissent…. Autant de fragments choisis qui révèlent ces liens possibles entre ceux qui aident et ceux qui sont dans la rue, entre des vivants et des morts. Emmanuel Vigier

Découvrez Terres Communes et laissez vous guider au fil des saisons pour articuler le récit selon votre rythme.

29 Oct

Retour en images sur une course givrée

Les équipes entre préparation et production
face aux aléas de la météo

Installés dès le samedi sur le port de Cassis au pied de l’office du tourisme, les équipes arrivées sur place à 7:00 dimanche se voient contraintes de plier bagage pour se rapatrier dans les locaux de l’office. La force du vent est telle que bâches, décors et micros ne font pas le poids, sans compter que présentateurs et techniciens de plateau sont au bord de la congélation. Studio de fortune mais studio opérationnel réinstallé avec l’efficacité des pros. Michel Aliaga, aux commandes de l’émission peut égréner ses commentaires passionnés et recevoir ses consultants et invités. C’est parti pour 2:30 de direct !

Pour voir plus d’images et des replay sur le Marseille Cassis 2012 c’est ici

Empreinte du Sud prend le large en Camargue

C’est un privilège que de pouvoir pénétrer les territoires secrets de la Camargue.
On la traverse en voiture par des chemins ou de petites routes au charme désuet qui attisent notre curiosité mais, tout près de toucher au but, voilà que l’on se heurte à un panneau d’interdiction. Nous restent alors la plage et ses dunes mais, on n’a pas le cheval…

On est « chanceux » comme disent nos cousins outre-atlantique, cette semaine Daphné nous ouvre les portes secrètes de ce vaste territoire.

Pour en savoir plus

Un petit bonus sur l’installation de Doug Aitken intitulée « Altered Earth »
présentée à la Grande Halle des Ateliers SNCF à Arles

22 Oct

Coureur de fond, une passion d’écrivain ?

A quelques jours du lancement du prochain Marseille-Cassis, pourquoi ne pas se replonger dans quelques pages inoubliables de Haruki Murakami dans « Autoportrait de l’auteur en coureur de fond ». Pour le plaisir…

On m’a souvent demandé à quoi je pensais lorsque je courais. En général, les gens qui me posent cette question n’ont jamais participé eux-mêmes à des courses de fond. A quoi exactement est-ce que je pense lorsque je cours? Eh bien, je n’en sais rien.
Quand il fait froid, je suppose que je pense vaguement qu’il fait froid. Et s’il fait chaud, je dois penser vaguement à la chaleur. Quand je suis triste, je pense à la tristesse. Si je suis content, je pense au bonheur. Comme je l’ai déjà dit, des souvenirs m’assaillent aussi, un peu au hasard. Et il m’arrive parfois, enfin, presque jamais en fait, d’avoir une idée que j’utiliserai dans un roman. En réalité, quand je cours, je ne pense à rien qui vaille la peine d’être noté.
Simplement je cours. Je cours dans le vide. Ou peut-être devrais-je le dire autrement: je cours pour obtenir le vide. Oui, voilà, c’est cela, peut-être. Mais une pensée, de-ci de-là, va s’introduire dans ce vide. Naturellement. L’esprit humain ne peut être complètement vide. Les émotions des humains ne sont pas assez fortes ou consistantes pour soutenir le vide. Ce que je veux dire, c’est que les sortes de pensées ou d’idées qui envahissent mes émotions tandis que je suis en train de courir restent soumises à ce vide. Comme elles manquent de contenu, ce sont juste des pensées hasardeuses qui se rassemblent autour de ce noyau de vide.
Les pensées qui me viennent en courant sont comme des nuages dans le ciel. Les nuages ont différentes formes, différentes tailles. Ils vont et viennent, alors que le ciel reste le même ciel de toujours. Les nuages sont de simples invités dans le ciel, qui apparaissent, s’éloignent et disparaissent. Reste le ciel. Il existe et à la fois n’existe pas. Il possède une substance et en même temps il n’en possède pas. Nous acceptons son étendue infinie, nous l’absorbons, voilà tout.

J’ai rêvé d’Arménie, un film de Jean-Pierre Carlon

une co-production Les Films du Lagon /France Télévisions/EJH Productions

Ce soir 18 octobre aura lieu l’avant-première du film à la bibliothèque de l’Alcazar à Marseille.

Entretien avec Jean Pierre Carlon.

Dans votre filmographie, on voit clairement se dessiner un intérêt pour la grande Histoire et ses aspects les plus terrifiants. Quelle est votre motivation pour traiter ce type de sujet ?

Je dirais que c’est plutôt un concours de circonstances. J’ai été plongé depuis les années 95 dans l’histoire de la Shoah. A cette époque j’ai travaillé avec l’équipe de Spielberg et c’est ce qui m’a amené à m’intéresser à l’histoire des génocides. Et donc de fil en aiguilles, j’ai abordé notre histoire de France en consacrant un film aux femmes tondues en 1944 d’abord puis aux hommes du STO, de leur descendance. En fait cela revenait à raconter l’histoire d’une génération d’enfants à la recherche de leurs racines, de leur parents.

Et en ce qui concerne « J’ai rêvé d’Arménie » ?

Le film m’a été proposé par EJH Productions qui s’est rapproché des productions du Lagon pour la réalisation du projet. On m’a donc proposé de faire un film sur la communauté arménienne de Marseille, Valence et Lyon, sous la forme de regards croisés d’Arméniens de la diaspora. Comme je n’étais pas à l’initiative du projet, j’ai eu un peu de difficulté au début à me saisir du sujet. Pour moi, les Arméniens étaient des Français à part entière. Je ne voyais pas ce qui pouvait les différencier du citoyen français que je suis. Bon, évidemment, je connaissais l’existence du génocide mais je n’en connaissais pas tous les détails. En fait le film s’est construit au fur et à mesure des rencontres que j’ai faites en cours de tournage. Et la demande qui m’avait été faite au départ s’est vite révélée un peu limitée au regard de certaines rencontres que j’ai pu faire.

Osvana Kaloustian est l’une d’elles ?

Oui, c’est une des rencontres déterminantes du tournage. Cette femme a vécu le génocide et le raconte avec une aisance incroyable. Elle avait 7 ans à l’époque et aujourd’hui 104.
Mais  il y a aussi Robert Salapian, qui a couvert le conflit du Haut-Karabagh en tant que photographe. Certaines de ces rencontres ont fait prendre au film un virage plus politique et m’ont permis de raconter la jeunesse de l’Asala qui, dans les années 75/80 s’était révoltée contre le refus de reconnaître le génocide et la perte de leur territoires, un pan de cette histoire assez peu divulguée.

Qu’attendez-vous de cette projection à l’Alcazar?

Je sais qu’il y a une immense attente. Ces gens-là sont dans un tel manque de reconnaissance de leur histoire que je ne suis pas sûr de pouvoir y répondre. Quelle est leur attente véritablement, c’est toute la question qui rend cette échéance un peu angoissante.

Un projet de DVD est en cours ?

Oui, dans la foulée de ce film et au vu du matériau rapporté de ces 20 jours de tournage, nous avons décidé de proposé un immense bonus sous la forme de DVD dont l’intérêt sera de développer les thématiques abordées dans le film. Sa sortie est prévu début 2013.

Découvrez le film

J’ai rêvé l’Arménie par france3provencealpes

Diffusion du film
France 3 Provence-Alpes Côte d’Azur
samedi 20 octobre 2012 à 15:20
lundi 22 octobre à 8:50
France 3
lundi  17 décembre 2012 vers minuit

14 Oct

Les Ballets de Monte-Carlo

Pour la virtuosité de leurs programmes et la dynamique de leur compagnie, reconnue dans le monde entier.
Du 4 au 10 octobre, elle présentera à Sao Paulo puis à Rio de Janeiro le ballet de Jean-Christophe Maillot « Roméo et Juliette ».

De retour de la tournée brésilienne, la saison commence par « Imprévus », ces fameuses soirées dont le contenu n’est dévoilé qu’au dernier moment. Une plongée au coeur des Ballets de Monte-Carlo qui vous permettra de  découvrir le processus de création à quelques mètres des danseurs !

En savoir plus

Fabrice Hyber à Saint-Paul de Vence

L’hyber-plasticien fait son grand retour avec pas moins de quatre expos en France dont une à la fondation Maeght. Essentiel, titre choisi par l’artiste proposera ses Peintures homéopathiques. Plus de vingt oeuvres dont certaines de très grandes dimensions sont présentées parmi les 30 réalisées par Fabrice Hyber à ce jour. L’exposition présente également un ensemble d’Hommes de Bessines qui, dans les bassins au sein des jardins de la Fondation, dialoguent particulièrement avec les oeuvres de Miró mais aussi, Calder, Braque, Dietman ou Takis.