Une chorégraphie d’Hervé Koubi
Douze danseurs algériens et burkinabais, la plupart venus de la danse de rue, du hip hop, ont fourni l’énergie nécessaire à ce projet. Nourri des dentelles de pierre de l’architecture islamique, Hervé Koubi trace son propre chemin, fait d’enchevêtrement, de tissage complexe. Il compare son travail à celui d’une dentellière, considérant la dentelle comme un objet figé qui conserve pourtant la trace du mouvement qui l’a fait naître. Son travail de chorégraphe témoigne de cette quête de la mémoire, question centrale de l’homme qu’il est.
« Nous, les danseurs, nous pratiquons un art qui est par essence éphémère. Peut-être parce que je me suis rendu compte que j’étais un homme sans mémoire, la question essentielle et centrale dans mon travail est devenue celle de la mémoire, de la trace que laisse le mouvement« .
Ce que le jour doit à la nuit est dans son titre même un bouleversement du temps et une histoire de liens.
Cie Hervé KOUBI – Ce que le jour doit à la nuit from SCHAZ on Vimeo.
Un parcours atypique
Docteur en pharmacie, pharmacien biologiste, Hervé Koubi mène de front une carrière de danseur et des études à l’Université d’Aix-Marseille. Formé chez Rosella Hightower puis à l’Opéra de Marseille, il intègre diverses compagnies (Claude Brumachon, Karine Saporta…) avant de créer en 2000 son premier projet Le Golem. Pour chacune de ses pièces, il collabore avec d’autres artistes, auteurs, musiciens.
« Le point de départ de ce projet, dit-il, a été une découverte tardive de mes origines algériennes. J’avais 25 ans. J’étais à la fin de mes études de pharmacie ; j’avais décidé de fabriquer des spectacles de danse et je suis parti à Alger pour auditionner des danseurs de rue. C’est là que j’ai rencontré ceux avec qui je travaille aujourd’hui. Je dis souvent qu’en réalité, ce ne sont pas des danseurs mais des hommes qui se mettent en danse.«
Le spectacle se joue jeudi 31 janvier et vendredi 1er février à 20:30 au Pavillon Noir
Plus d’infos
L’ équipe artistique
Chorégraphie : Hervé Koubi
Artistes chorégraphiques : Hamza Benamar, Lazhar Berrouag, Nasserdine Djarrad, Fayçal Hamlat, Nassim Hendi, Amine
Maamar Kouadri, Riad Mendjel, Issa Sanou, Ismail Seddiki, Reda Tighremt, Mustapha Zahem, Adel Zouba
Ces danseurs ont été rencontrés lors d’une audition organisée en octobre 2009 à Alger. Depuis, mon enthousiasme n’a
cessé de croître tant leur plaisir à la danse reste poreux aux enjeux imposés par une création où je choisis de m’éloigner
du spectaculaire pour le spectaculaire afin que les trajectoires et les musicalités de chaque danseur, de chaque corps
soient au service du sens plutôt que de la performance.
Artistes intervenants pour la formation : Alexandra Besnier, Guillaume Gabriel, David Guasgua, Min-Jeong Kim,
Philippe Mesia, Carl Portal
Création Musicale : Maxime Bodson
Musique : Hamza El Din par Kronos Quartet, Jean-Sébastien Bach, musique Soufi
Scénographie : Vincent Floderer
Création lumière : Lionel Buzonie
Création Costumes : Guillaume Gabriel
Places à gagner au Pavillon Noir
Dans le cadre d’un partenariat annuel avec le centre chorégraphique d’Aix-en-Provence, nous vous proposons régulièrement des places à remporter via notre site de jeu. Les prochaines concernent le spectacle de Jean-Claude Gallotta. Pour jouer