18 Mai

Naissance d’un nouveau fonds d’investissement pour les startups d’Occitanie

En Occitanie, la région Occitanie et deux banques traditionnelles s’associent pour donner naissance à « OCSEED ». La société de venture capital est destinée aux start-up de la région. Les candidatures sont ouvertes.

© Richard Villalon / MAXPPP

Un nouveau fonds d’investissement débarque à Toulouse et Montpellier.

Baptisé « OCSEED », le nouveau-né a vu le jour fin avril dans la capitale d’Occitanie.

Cette société de venture capital est issue d’une famille privé-publique qui souhaite soutenir financièrement les jeunes entreprises innovantes de la région.

En effet, la paternité revient au Conseil régional d’Occitanie qui s’est associé avec la Banque Populaire Occitane Sud et la Caisse d’Epargne Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. La garde a été confiée à l’incubateur régional Nubbo.

« L’objectif est de pallier l’insuffisance de capital de proximité pour les jeunes sociétés innovantes en phase de démarrage, en leur apportant les moyens de financer leurs premières étapes de développement, jusqu’au stade correspondant aux critères recherchés par les fonds d’investissement d’amorçage ou de série A » expliquent Anne-Laure Charbonnier et Thierry Merquiol, Présidente et Directeur Général d’OCSEED.

Doté d’une enveloppe de 5 millions d’euros (2,5 M€ pour la Région et 1,2 M€ pour chaque banque), le nouveau-né veut soutenir une vingtaine d’entrepreneurs BtoB d’ici 2025.

Pour chaque projet, un apport de 100 000 à 300 000 euros sera apporté « sous forme d’obligations convertibles » précisent le duo.

Sans attendre, « OCSEED » a déjà retenu deux jeunes pousses :

  • Smartcatch, qui développe des systèmes nanotechnologiques permettant de capturer les cellules tumorales circulantes dans le flux sanguin, afin d’améliorer le diagnostic et le suivi des cancers.
  • Hinfact, qui propose des solutions destinées à la formation des pilotes en simulateur en traitant les erreurs de monitoring qui sont à l’origine de la très grande majorité des accidents et incidents aériens.

Les prochains lauréats peuvent candidater sur le site de la société : https://ocseed.co/

Hasard du calendrier, cette naissance arrive en pleine crise du Covid-19.

L’écosystème numérique d’Occitanie souffre de la situation. Entre 8000 et 10 000 emplois du secteur pourraient être détruits selon une estimation de Syntec Numérique Occitanie. 

Julien Leroy

11 Sep

Fintech : que se passe-t-il chez « Hush », la néobanque du Toulousain Eric Charpentier ?

Une équipe muette, des prestataires non payés, une levée de fonds ratée et un fondateur qui disparaît. L’avenir de Hush, créé par le Toulousain Eric Charpentier (ex-Morning), interroge.

© Hush

Lancée en mai 2017 au Luxembourg, la néobanque du Toulousain Eric Charpentier interroge.

Selon le site Mindfintech (média spécialisé dans les Fintech), « le projet Hush est en péril » après l’échec de la levée de fonds en cryptomonnaie. Seulement 614.000 euros ont été récoltés à l’issue de la deuxième phase de l’ICO en juin 2018. Une somme honorable mais bien loin des 15 à 20 millions espérés par son fondateur, Eric Charpentier.

Malgré ce bilan négatif, les tokens (jeton de valeur numérique) ont été distribués aux investisseurs, au début de l’été.

A terme, Hush veut devenir une banque en ligne européenne qui permet de gérer à la fois des euros et des monnaies virtuelles.

« On travaille en silence » selon un responsable d’Hush

Mais au-de-là du volet financier, c’est surtout l’avancée du projet qui inquiète.

Le site officiel de la Fintech est actuellement fermé. Le compte Twitter n’est (quasiment) plus actif depuis 2 mois. Idem pour le groupe public sur Telegram où près de 600 personnes suivent l’évolution du projet. Silence Radio depuis le 6 juillet.

Plus étrange, Eric Charpentier a totalement disparu des réseaux sociaux. Le fondateur a fermé ses comptes Twitter, Facebook et Linkedin.

« Eric prend désormais le temps de mener ses projets loin de la pression des réseaux. D’ailleurs le ministre du numérique vient de faire la même chose » répond Max Massat, le community driver d’Hush. 

Ce proche d’Eric Charpentier estime que les révélations de Mindfintech sont « exagérées » et temporise la situation. « On a décidé de pas se justifier. On travaille en silence. Les vrais investisseurs du projet eux savent. On laisse le fantasme pour les autres« . 

Factures impayées

Faute de fonds, Hush laisse également des ardoises.

Selon une information de Mindfintech (que nous avons pu confirmer), une facture de plus de 150.000 euros n’a pas été réglée à la société Chaineum. Cet opérateur d’ICO a conseillé la néobanque sur la levée de fond. D’autres prestataires sont dans la même situation et n’ont plus de nouvelles d’Eric Charpentier depuis des mois.

L’ombre de Morning

Difficile de ne pas faire le parallèle avec Morning, la précédente start-up d’Eric Charpentier.

Cette banque en ligne est née à Toulouse en 2013 avant de déménager dans un siège flambant neuf à Saint-Elix-le-Château (à 50 km au sud de la ville rose).

En décembre 2016, sa société est épinglée par le gendarme de la banque, l’ACPR en raison d’une utilisation illégale du compte de cantonnement. Une décision qui suspend les activités de la banque. Suivent ensuite des problèmes de trésorerie (non paiement des salaires, factures impayées,…) et un conflit avec la Maif, l’un des principaux actionnaire.

En février 2017, Morning et ses 50 salariés sont rachetés par la banque Edel. Eric Charpentier est écarté et lancera Hush 10 mois plus tard.

Julien L. 

23 Jan

Des Toulousains forment au Bitcoin et autres monnaies virtuelles

Le marché mondial du bitcoin pèse 250 milliards de dollars. Ce qui fait rêver. C’est ainsi que des Toulousains ont crée Bitconseil. La start-up conseille et forme sur les monnaies virtuelles. Reportage.

Crédit : Bruno Levesque / MaxPPP

Crédit : Bruno Levesque / MaxPPP

Le bitcoin est une monnaie virtuelle utilisée sur Internet. Contrairement aux devises traditionnelles, elle n’est ni « frappée » ni administrée par une Banque centrale et un Etat. Elle a même été conçue avec l’objectif précis de se débarrasser d’organismes de contrôle.

Le terme vient de l’anglais « coin » (pièce de monnaie) et de « bit » (unité d’information binaire en informatique).

Aujourd’hui, le marché mondial du bitcoin pèse 250 milliards de dollars. Son cours a augmenté de 700% en 2017. Ce qui fait rêver de nombreux investisseurs et particuliers.

C’est pourquoi, 4 Toulousains (Benoît Huguet, Nazim Morera, Morgan Phuc Calmejane et Robin Calmejane) ont crée, en 2015, Bitconseil. Hébergée chez At Home, la start-up conseille et analyse l’émergence des monnaies virtuelles comme le Bitcoin.

Apero bitcoin pour les passionnés et les curieux

Tous les 15 jours, les fondateurs de Bitconseil organisent un apéro dans un bar de Toulouse, pour rassembler les amateurs. Une cinquantaine de passionnés ou de curieux se retrouvent ainsi autour d’une bière, pour parler de ces monnaies virtuelles émergentes.

Bitconseil publie également des tutos et vend, depuis novembre 2017, un guide de 120 pages sur le fonctionnement des cryptomonnaies et de la blockchain. Parallèlement, des ateliers sont organisés à la Cantine de Toulouse. 

Au-de-là de cette activité d’édition et d’information, Bitconseil conseil sur ce marché virtuel. D’ailleurs, la jeune pousse a accompagné « Hush », la nouvelle néobanque du Toulousain Eric Charpentier (fondateur de Morning)

>> Découvrez le bitcoin et les Toulousains de Bitconseil avec le reportage de Denis Tanchereau, Jean-Pierre Duntze et Marc Raturat :

Julien Leroy

29 Déc

Fintech : Levée des sanctions pour la start-up toulousaine Morning

Bonne nouvelle pour les 75.000 clients et les 48 salariés de la fintech Morning. Le gendarme de la banque, l’ACPR, vient de donner ce jeudi 29 décembre, son feu vert pour le redémarrage des services. La startup basée à Saint-Elix-le-Château, près de Toulouse, l’a annoncé elle-même, en début de soirée, sur sa page Facebook.

© France 3 Midi-Pyrénées / Eric Foissac

© France 3 Midi-Pyrénées / Eric Foissac

« Les interdictions faites à la SAS MORNNG de fournir des services de paiement et de débiter le compte de cantonnement sont levées » annonce la note de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Publiée ce jeudi 29 décembre, elle met un terme à 29 jours de sanction réglementaire. La startup toulousaine peut être soulagée.

Une bonne nouvelle qui était presque attendue. Depuis la réunion de médiation du 16 décembre 2016 à Toulouse, les actionnaires dont la Maif, avaient multiplié les signaux rassurants. Et ce jusqu’à l’audience devant le gendarme de la banque, le 20 décembre dernier.

Nous savons désormais que le compte de cautionnement et le déficit de trésorerie pour un total de 1 million d’euros, ont été comblés.

«  (..) La somme de 500 000 euros qui avait été prélevée sur le compte de cantonnement en septembre 2016 a été reversée le 22 décembre 2016 et qu’en outre des sommes de 538 494 euros et 21 416 euros destinées à combler l’insuffisance de cantonnement supplémentaire identifiée par le commissaire aux comptes ont été versées sur ce compte les 23 et 27 décembre 2016 ; qu’enfin un virement de 6 220 euros a été crédité sur le compte le 28 décembre 2016 » précise la note de l’ACPR.

Redémarrage des services

Cette levée des sanctions va permettre à Morning de redémarrer l’ensemble de ses activités. Les 75.000 clients vont pourvoir retrouver leur argent. Une retour à la normal qui se fera progressivement. La « néobanque » toulousaine l’a annoncé, ce jeudi en début de soirée sur sa page Facebook.

Et maintenant ?

Reste à savoir si Morming peut rebondir de cette crise. Plusieurs questions se posent.

La première concerne la confiance des 75.000 clients. Leurs comptes ont été bloqués durant quasiment 1 mois. Des sommes qui peuvent aller de quelques dizaines à plusieurs milliers d’euros. « 1200 euros de bloqué » me raconte Valentin Hardy, un récent client qui a crée une cagnotte pour le nouvel an.

Ils sont également nombreux a critiquer le manque de communication de Morning. « Certes c’est une petite entreprise, cependant ils se doivent d’informer ces clients » avoue notre client déçu ainsi que plusieurs particuliers joints sur les réseaux sociaux. Il est certain que plusieurs clients partiront. Reste à connaitre leur impact.

Deuxième question : comment assurer l’avenir financière de Morning ? Nous avions commencé à l’aborder dans notre article « Comment sauver Morning ?« . Au-de-là de la sanction réglementaire, quelle est la solidité des comptes de Morning ? La Maif va-t-elle rester actionnaire ? Quel rôle vont jouer les 3 nouveaux investisseurs potentiels présentés par nos confrères d’Actu Côté Toulouse ? Des questions qui trouveront réponses dans les prochains jours.

Julien Leroy

14 Déc

Fintech : Comment sauver la startup toulousaine Morning ?

L’avenir de la néobanque toulousaine Morning se joue à quitte ou double. Soit la startup est sauvée par de nouveaux investissements, soit c’est la faillite d’ici une quinzaine de jours. Une réunion de médiation avec les actionnaires et les pouvoirs publics, est prévue ce vendredi 16 décembre à Toulouse. En attendant, les salaires des 50 employés ne seront pas versés pour Noël.

© La Mêlée Numerique

© La Mêlée Numerique

Comment sauver la startup Morning ? Après la suspension de toutes ses activités par le gendarme de la banque et de l’assurance (L’ACPR), la question est sur toutes les lèvres.

La Fintech basée à Saint-Elix-le-château (à 50 km au sud de Toulouse), doit renflouer son compte de cautionnement de 500 000 euros afin de débloquer les comptes de ses 75.000 clients.

Mais avec une trésorerie négative, « les marges de manœuvre sont maigres » avoue Eric Charpentier, le fondateur de Morning. Si aucune solution n’est trouvée, « nous fermerons d’ici Noël » poursuit-il.

Sauver par son principal actionnaire, la Maif ?

Actionnaire principal à hauteur de 38% du capital, la Maif est le premier partenaire de la néobanque. Lors de son arrivée en septembre 2015, elle avait investi 4 millions d’euros. Aujourd’hui, le groupe d’assurance semble être le seul à pourvoir aider financièrement la startup.

Cependant, depuis janvier 2016, « nos relations avec la Maif se sont dégradées sans que je ne me l’explique vraiment » estime Eric Charpentier chez nos confrères de La Tribune. Le fondateur de Morning ne décolère pas contre le groupe d’assurance en dénonçant « un manque de soutien ». « La MAIF ne souhaite ni sortir du capital, ni accompagner Morning jusqu’à l’introduction de nouveaux investisseurs. Cette position « attentiste » est en train de fragiliser Morning » précise-t-il dans un communiqué de presse. 

De son côté, l’assureur se dit déçu de l’attitude du Toulousain. « Entendre cela maintenant, c’est beaucoup de déception. La Maif n’est pas à l’origine des problèmes de Morning. C’est Morning qui est à l’origine des problèmes de Morning » confie Nicolas Siegler, directeur adjoint de la Maif, dans une interview accordée à La Tribune

Néanmoins, la Maif reste « totalement mobilisée pour tenter de trouver des solutions qui permettraient de surmonter les difficultés rencontrées par Morning et ce dans l’intérêt de ses clients et de ses salariés » précise un communiqué de presse du 12 décembre.

Le groupe d’assurance est prêt à continuer l’aventure à condition que de nouveaux investisseurs rentrent au capital.

Sauver par des lettres d’intention de co-investisseurs ?

Justement, quelques jours avant la publication de la mise en demeure de l’ACPR, 4 salariés de Morning, élus délégués du personnel, sont allés à Niort, rencontrer les représentants de la MAIF.

Ce dernier « nous a promis qu’il nous soutiendrait si nous amenions des co-investiseurs » raconte Aurélien Vialette, l’un des représentants du personnel. C’est ainsi que « nous avons envoyé, début décembre, deux lettres d’intentions » signées par de nouveaux partenaires. Mais « depuis aucune réponse de la Maif » précise-t-il.

En attendant, « Morning continue à chercher de nouveaux investisseurs » assure Aurélien Vialette. 

Sauver par les pouvoirs publics ?

Selon Eric Charpentier, le conseil régional d’Occitanie peut sauver la situation en aidant temporairement la startup via un fond d’aide aux entreprises ou en se portant comme une caution morale entre les différents parties.

D’ailleurs, la présidente de région, Carole Delga, est à l’origine de la médiation prévue ce vendredi 16 décembre à la préfecture de Toulouse.

L’intervention des pouvoirs publics doit permettre un nouveau départ pour Morning. L’objectif est de « créer un nouveau pool d’actionnaires » explique Éric Charpentier afin de rendre l’entreprise viable. Mais « sans la Maif » affirme le fondateur de la fintech.

Sauver par les autres actionnaires ?

La plateforme de crowdfunding, Wiseed, l’entrepreneur Denis Chalumeau (fondateur de seloger.com) et La Dépêche du Midi sont les autres principaux actionnaires de la jeune pousse de la Fintech.

Cependant, « les montants en jeu ne sont pas à leur portée » estime le créateur de Morning. Et il est probablement trop tard pour lancer une campagne de financement participatif.

Sauver par la communauté numérique de Toulouse ?

Quelques heures après l’annonce de l’ACPR, des messages de soutien à Morning se sont multipliés sur les réseaux sociaux. Un hastag #jesoutiensmorning a été crée pour l’occasion.

A la lecture des tweets, on peut constater que la neobanque possède un fort capital de sympathie auprès de la communauté numérique de Toulouse. Ils sont nombreux à partager les valeurs et le discours de la Fintech. Par ailleurs, Morning est l’une des startups emblématiques de la French Tech Toulouse. Eric Charpentier a été l’un des premiers ambassadeurs du label toulousain.

Ce soutien ne permettra pas de combler les comptes mais peut peser dans la médiation entre la Maif et le conseil régional.

Et maintenant ?

Les prochaines 48 heures s’annoncent cruciales pour Éric Charpentier et ses 50 salariés. « La réunion de vendredi doit permettre de sceller un accord » espère le fondateur.

Julien Leroy 

10 Déc

Fintech : réaction de la startup toulousaine Morning après sa mise en demeure par le gendarme de la banque

Depuis le 1er décembre, toutes les activités de la néobanque toulousaine sont suspendues, suite à une décision du gendarme de la banque. Le fondateur de Morning, Eric Charpentier, a souhaité réagir ce 10 décembre. Il se dit victime du secteur bancaire mais promet d’apporter toutes les garanties.

© France 3 Midi-Pyrénées / Eric Foissac

© France 3 Midi-Pyrénées / Eric Foissac

Pour ceux qui on raté le premier épisode…

Depuis 72 heures, la mise en demeure de Morning sonne comme un coup de tonnerre dans l’écosystème numérique de Toulouse. L’une de ses start-up les plus emblématiques, Morning (ex-Payname) vient d’être épinglée par le gendarme de la banque et de l’assurance, l’ACPR.

L’autorité de régulation bancaire a rendu public le 7 décembre, une décision du 1er décembre 2016 où elle « interdit à la SAS MORNING de fournir des services de paiement (..) et de débiter le compte de cantonnement ». En un mot, l’activité de la Fintech toulousaine est (pour le moment) suspendue, voire en péril.

L’ACPR reproche à Morning d’avoir notamment prélevé 500 000 euros sur le compte de cantonnement en septembre 2016. Malgré les alertes du gendarme, « le reversement de cette somme sur le compte de cantonnement n’a toujours pas eu lieu à ce jour » détaille la mise en demeure.

Une situation inacceptable pour l’ACPR qui estime que « SAS MORNING n’apparaît pas en mesure à ce jour de remédier par elle-même à cette insuffisance de cantonnement, compte tenu de sa situation de trésorerie ; qu’en conséquence, les intérêts de ses clients sont susceptibles d’être compromis »

Nous n’avons jamais mis en risque l’argent des utilisateurs – Eric Charpentier, CEO de Morning

Cette mise en demeure reste conservatoire rappelle le régulateur. « Les interdictions prononcées (..) pourront être levées lorsque la SAS MORNING sera en mesure de justifier auprès de l’ACPR du respect des dispositions de l’article L. 522-17 I du Code monétaire et financier » conclu la décision.

Morning veut rassurer

Au lendemain de notre premier article, Morning a souhaité, ce samedi 10 décembre, rassurer ses 75.000 clients et les acteurs du numérique toulousain.

Son fondateur, Eric Charpentier promet de régulariser la situation et se dit victime du système bancaire traditionnel.

« Nous n’avons jamais mis en risque l’argent des utilisateurs. La seule erreur que l’on peut nous reprocher est d’avoir innovée dans le secteur bancaire » précise-t-il. « On nous avait dit que c’était une bande de requin et aujourd’hui, on le paye cash » poursuit-il.

Une procédure contradictoire a débuté avec l’ACPR. Eric Charpentier promet de leur apporter toutes les garanties.

Reportage de France 3 Midi-Pyrénées (Stéphane Compan et Eric Foissac) :

La start-up Morning en péril

Julien Leroy

15 Nov

Fintech : la start-up toulousaine Morning lance (enfin) sa carte bancaire Mastercard

Exclusif. Après quelques mois d’attente, la néobanque toulousaine Morning lance sa première carte de paiement Mastercard. Une nouvelle étape pour cette FinTech qui veut révolutionner le secteur bancaire français.

 © Morning

© Morning

Ça y est ! Annoncé au mois de juin 2016, la néobanque toulousaine Morning a lancé officiellement, ce 8 novembre, sa première carte de paiement labellisée Mastercard.

Entièrement gratuite, elle offre à la fois les services d’une carte standard et la possibilité de choisir son code secret, de bloquer le paiement sans contact ou d’autoriser les paiements en ligne. Une carte bancaire nouvelle génération et 100% toulousaine. 

« Notre objectif n’est pas d’être une alternative mais de devenir un véritable acteur du secteur bancaire qui bouleverse, non seulement les usages, mais aussi le modèle même des banques traditionnelles. C’est dans ce but que nous avons développé notre propre système d’information. La carte est une nouvelle étape dans le développement de notre offre » explique Éric Charpentier, le fondateur de Morning.

Depuis 2013, Morning (ex-Payname) est une plateforme en ligne qui permet de sécuriser les paiements entre particuliers (cagnotte, remboursement, service à la personne, loyer, achats d’occasion,…). Elle assure ainsi les transactions, édite la quittance de loyer ou réalise encore la déclaration à l’Ursaaf.

Peu à peu, la start-up toulousaine est devenue une nouvelle banque indépendante des agences bancaires traditionnelles. L’objectif est d’offrir « les usages habituels d’un compte de paiement (RIB, prélèvement, virement) en plus des usages collaboratifs » précise Eric Charpentier qui s’adresse à la fois aux particuliers et aux professionnels.

C’est ainsi qu’en juillet 2015, Morning a obtenu l’agrément d’établissement bancaire. Deux mois plus tard, la jeune pousse de la Fintech française boucle une levée de fonds de 5 millions d’euros avec plusieurs partenaires dont la MAIF. Une nouvelle levée de fonds de 10 à 15 millions est toujours en cours de négociation.

La carte est une nouvelle étape dans le développement de Morning, instalé depuis juin 2016, au sud de Toulouse à Saint-Elix-Le-Château. La startup doit désormais convaincre un nombre suffisant d’utilisateurs pour espérer révolutionner le secteur traditionnel.

La prochaine opération de séduction interviendra début 2017 avec la communication des IBANs. « Les utilisateurs pourront ainsi autoriser des prélèvements et recevoir leurs virements courants tout comme leurs rémunérations, une aide au logement ou encore des remboursements de santé » précise le communiqué de presse.

Julien Leroy