04 Sep

Dix-huit ans derrière les « projos » et une première expo

Jean-Louis Fernandez est l'un des quatre réalisateurs des projections de Visa. Il expose pour la première fois au festival. (Crédit photo : Mylène Jourdan)

Depuis une dizaine d’années, Jean-Louis Fernandez est l’un des quatre réalisateurs des soirées de projection du Campo Santo. Pendant six jours, il offre aux spectateurs deux mois d’actualité en photos, glanées auprès d’agences du monde entier. Soit 10 000 à 15 000 images à trier pour n’en garder qu’entre 300 et 400 par « chrono ». Un travail colossal, exécuté en deux ou trois mois à Chagny, en Saône-et-Loire. Rivé sur l’écran, à regarder les images défiler, il repère d’un coup d’œil les meilleures.

Avec l’expérience, Jean-Louis Fernandez voit en quelques secondes « si c’est très bon, bon, ou à chier », et ne garde « que les plus fortes », sans jamais se laisser influencer Continuer la lecture

Massoud Hossaini : l’Afghanistan de l’intérieur

"Désolé mais je ne peux pas sourire devant cette photo". Massoud Hossaini devant l'image qui lui a valu le prix Pulitzer 2012 , "la petite Afghane en vert". (Crédit photo: D.K.)

Dans la nef de l’église des Dominicains, Massoud Hossaini présente l’Afghanistan à travers des scènes de violence mais également de la vie quotidienne. Ces trente-cinq photographies, il ne les a pas choisies et a laissé l’AFP, pour qui il travaille, piocher dans sa collection.

Le photojournaliste afghan était un peu débordé ces derniers temps après avoir reçu le deuxième prix au 55e World Press Photo et le prix Pulitzer pour la photographie de la « petite Afghane en vert ». Continuer la lecture

Le chaos nigérian sous l’œil de Bénédicte Kurzen

Bénédicte Kurzen devant un de ses clichés préférés, celui de Lydia Patrick. (Crédit photo : Mélanie Houé)

Bénédicte Kurzen est l’une des rares photojournalistes à couvrir le Nigéria. « Prise de court » par les violences qui ont suivi l’élection de Goodluck Jonathan à la tête de l’Etat le plus peuplé d’Afrique, en avril 2011, la photographe a cherché à retranscrire le « chaos qui règne dans la moitié nord » du pays.

Elle fait le tour de son exposition. Puis raconte les conditions de ses reportages, réalisés en avril et décembre 2011, suivie de près par une consoeur de TV5 Monde, qui travaille pour son blog « Salut les Terriennes ». Continuer la lecture

03 Sep

La photo du jour : « Soupe au scalp de rennes »

Ayant découvert les carcasses de deux rennes femelles, Sven Skaltje a prélevéˆ leurs bois emmêlés et les a nettoyés en les faisant bouillir pour les garder en souvenir. (Crédit photo : Erika Larsen / Redux Pictures)

Chaque jour du festival Visa pour l’image, les clients d’un bistrot ou d’un restaurant perpignanais découvrent et commentent une des photographies exposées à travers la ville. Légende insolite…

Oumeya, 21 ans, et Anis, 17 ans, déjeunent au Peace’n love, rue de la Fusterie. Le menu du jour est végétarien. Et la photo du jour, comment est-elle ?

– « On voit pas de viande, au moins ? Parce que c’est végétarien ici, faudrait pas écœurer la jeune fille, elle n’a pas encore fini son assiette ! », s’inquiète la serveuse.

Oumeya et Anis avancent le menton au-dessus de leur assiette, collent le nez à la photo. Ils froncent les sourcils, se consultent du regard, perplexes.

– « C’est des bois de rennes, non ? », ose enfin Anis. Continuer la lecture

Visa, pour l’image

Le festival Visa pour l'image se tient à Perpignan jusqu'au 21 septembre 2012.

Depuis samedi et pendant trois semaines, le photojournalisme prend ses quartiers à Perpignan. La 24e édition du festival Visa pour l’image tente de présenter une vision fidèle du métier.

« Le photojournalisme n’est pas mort » : c’est l’incantation favorite de Jean-François Leroy, directeur de Visa pour l’image, pour déjouer le mauvais sort. Il la martèle depuis la création du festival, en 1989. Il défend coûte que coûte cette profession face à une situation qu’il juge « pas brillante ». Continuer la lecture

Julien Goldstein : « Je suis presque plus journaliste que photographe »

Julien Goldstein expose pour la seconde fois à Visa pour l’image. A travers un reportage en Turquie, en Irak et en Syrie, il s’est demandé ce qu’il restait du rêve kurde pour un « Grand » Kurdistan enfin autonome.


Comment est née l’idée d’un reportage sur le peuple kurde ?

Un peu au hasard, en fait. Avec le journaliste Olivier Piot, nous réalisions un tout autre reportage sur une minorité chiite en Turquie pour le magazine Géo. Le soir, nous parlions de choses et d’autres. Notre fixeur ne cessait alors d’évoquer “son” Kurdistan. Un peuple sans Etat, réparti entre quatre pays, qui a nourri un grand rêve d’unité. En cinq ans et treize voyages, nous avons donc cherché à voir ce qu’était devenue cette idée de “grand” Kurdistan, dans trois de ces quatre pays puisqu’il nous a été impossible d’obtenir les visas pour nous rendre en Iran. Continuer la lecture

28 Août

Galeries

Le meilleur des expositions 2012

Athènes, 20 octobre 2011. Manifestant fuyant les gaz lacrymogènes. © Aris Messinis / AFP  Dans l'exposition L’onde de choc grecque Les photographes grecs du bureau de l'AFP d’Athènes Louisa Gouliamaki, Angelos Tzortzinis et Aris Messinis ont couvert au quotidien l’actualité politique et sociale du pays ces derniers mois.

Athènes, 20 octobre 2011. Manifestant fuyant les gaz lacrymogènes. © Aris Messinis / AFP Dans l’exposition L’onde de choc grecque Les photographes grecs du bureau de l’AFP d’Athènes Louisa Gouliamaki, Angelos Tzortzinis et Aris Messinis ont couvert au quotidien l’actualité politique et sociale du pays ces derniers mois.

Kaboul, 21 mars 2010. Des policiers essayent de contenir la foule venue célébrer le Norouz, le nouvel an solaire, au moment où elle tente d'entrer dans le sanctuaire de Hazrat Ali. © Massoud Hossaini / AFP  Dans l'exposition Afghanistan : regard de l'intérieur 6 décembre 2011, les fidèles se pressent à l’entrée du sanctuaire chiite pour participer aux célébrations de l’Achoura. Une explosion retentit. Un attentat à la bombe provoque la mort de 54 personnes et fait 150 blessés. Massoud Hossaini couvre la manifestation religieuse à quelques mètres de là.

Kaboul, 21 mars 2010. Des policiers essayent de contenir la foule venue célébrer le Norouz, le nouvel an solaire, au moment où elle tente d’entrer dans le sanctuaire de Hazrat Ali. © Massoud Hossaini / AFP Dans l’exposition Afghanistan : regard de l’intérieur 6 décembre 2011, les fidèles se pressent à l’entrée du sanctuaire chiite pour participer aux célébrations de l’Achoura. Une explosion retentit. Un attentat à la bombe provoque la mort de 54 personnes et fait 150 blessés. Massoud Hossaini couvre la manifestation religieuse à quelques mètres de là.

Baltimore, Maryland, Etats-Unis, 22 août 2010. Des membres de la United House of Prayer for All People ("Maison de Prière pour Tous") sont baptisés à la lance à incendie à la fin de l'assemblée annuelle de leur Eglise, une tradition qui remonte à 1926. © Jim Lo Scalzo / EPA  Dans l'exposition Ces États d’Amérique Jim Lo Scalzo regarde son pays de l’extérieur, comme le ferait un étranger, et parcourt les États-Unis pour explorer tous ces extrêmes de la culture américaine qui contaminent peu à peu la beauté de la nature, les villes et les citoyens américains.

Baltimore, Maryland, Etats-Unis, 22 août 2010. Des membres de la United House of Prayer for All People (« Maison de Prière pour Tous ») sont baptisés à la lance à incendie à la fin de l’assemblée annuelle de leur Eglise, une tradition qui remonte à 1926. © Jim Lo Scalzo / EPA Dans l’exposition Ces États d’Amérique Jim Lo Scalzo regarde son pays de l’extérieur, comme le ferait un étranger, et parcourt les États-Unis pour explorer tous ces extrêmes de la culture américaine qui contaminent peu à peu la beauté de la nature, les villes et les citoyens américains.

Batman, Turquie, mars 2008. La fête de Newroz, fête du printemps, a lieu le 22 mars. Symbolisant l'identité kurde, elle a rassemblé des milliers de familles kurdes. © Julien Goldstein / Reportage by Getty Images  Dans l'exposition Kurdistan, la colère d’un peuple sans droits Promise en 1920 par les Alliés, la création d'un Etat Kurde indépendant n'a jamais vu le jour au Moyen-Orient. Partagés depuis presque un siècle entre la Turquie, la Syrie, l'Iran et l’Irak, les Kurdes représentent aujourd’hui le plus grand peuple au monde sans État. Entre 2007 et 2011, Julien Goldstein a parcouru, avec le journaliste Olivier Piot, les villes et villages kurdes afin de mieux comprendre la réalité de ce Kurdistan morcelé. D’un pays à l’autre, il s’est plongé dans le quotidien de ces hommes pour observer les modes de vie, écouter les espoirs et les rêves, entendre les frustrations et les souffrances de ce peuple « oublié ».

Batman, Turquie, mars 2008. La fête de Newroz, fête du printemps, a lieu le 22 mars. Symbolisant l’identité kurde, elle a rassemblé des milliers de familles kurdes. © Julien Goldstein / Reportage by Getty Images Dans l’exposition Kurdistan, la colère d’un peuple sans droits Promise en 1920 par les Alliés, la création d’un Etat Kurde indépendant n’a jamais vu le jour au Moyen-Orient. Partagés depuis presque un siècle entre la Turquie, la Syrie, l’Iran et l’Irak, les Kurdes représentent aujourd’hui le plus grand peuple au monde sans État. Entre 2007 et 2011, Julien Goldstein a parcouru, avec le journaliste Olivier Piot, les villes et villages kurdes afin de mieux comprendre la réalité de ce Kurdistan morcelé. D’un pays à l’autre, il s’est plongé dans le quotidien de ces hommes pour observer les modes de vie, écouter les espoirs et les rêves, entendre les frustrations et les souffrances de ce peuple « oublié ».

Villageoises des Marais surveillant le bétail dans la cour contiguë à leur maison. © Nik Wheeler  Dans l'exposition Irak, les Arabes des marais Nik Wheeler raconte la vie chez les hommes des marais, dans le sud de l’Irak : c’est le seul photoreportage détaillé sur cette région que le régime de Saddam Hussein ait jamais autorisé.Ces photos,qui au départ faisaient suite à une commande du National Geographic, ont été prises à la fin des années 1970 et montrent le « berceau de la civilisation », ce lieu où les Arabes des marais se déplaçaient sur leurs barques, en pagayant entre les villages aux maisons de roseaux jalonnant la vaste plaine de marécages et de roselières qui marque l’embouchure du Tigre et de l’Euphrate. Bien des années plus tard, Saddam Hussein a incendié les villages au napalm, asséché les marais, et détruit un mode de vie vieux de plus de cinq mille ans.

Villageoises des Marais surveillant le bétail dans la cour contiguë à leur maison. © Nik Wheeler Dans l’exposition Irak, les Arabes des marais Nik Wheeler raconte la vie chez les hommes des marais, dans le sud de l’Irak : c’est le seul photoreportage détaillé sur cette région que le régime de Saddam Hussein ait jamais autorisé.Ces photos,qui au départ faisaient suite à une commande du National Geographic, ont été prises à la fin des années 1970 et montrent le « berceau de la civilisation », ce lieu où les Arabes des marais se déplaçaient sur leurs barques, en pagayant entre les villages aux maisons de roseaux jalonnant la vaste plaine de marécages et de roselières qui marque l’embouchure du Tigre et de l’Euphrate. Bien des années plus tard, Saddam Hussein a incendié les villages au napalm, asséché les marais, et détruit un mode de vie vieux de plus de cinq mille ans.

Soldats Français blessés de retour d'Afghanistan © Philippe de Poulpiquet / Production Jean-François Dessaint

Soldats Français blessés de retour d’Afghanistan © Philippe de Poulpiquet / Production Jean-François Dessaint

Le Caire, 27 novembre 2011. Des manifestants scandent des slogans durant un rassemblement contre le Conseil Militaire Egyptien sur la place Tahrir. © Remi Ochlik / IP3 Press  Dans l'exposition 2004-2012 Rétrospective du travail de Rémi Ochlik, tué le 22 février 2012 à Homs, en Syrie.

Le Caire, 27 novembre 2011. Des manifestants scandent des slogans durant un rassemblement contre le Conseil Militaire Egyptien sur la place Tahrir. © Remi Ochlik / IP3 Press Dans l’exposition 2004-2012 Rétrospective du travail de Rémi Ochlik, tué le 22 février 2012 à Homs, en Syrie.

Indignés en Europe © Nathanael Charbonnier

Indignés en Europe © Nathanael Charbonnier

Avec le support de Géo France et des Getty Images Grants for Editorial Photography. Nigeria, 2012. © Stanley Greene / NOOR  Dans l'exposition Les cimetières de l’électronique Nos ordinateurs, nos smartphones ont une durée de vie courte. Mais, une fois hors d’usage, que deviennent-ils ? Le recyclage de ces appareils est devenu une industrie. Cuivre, or, c’est pour certains le seul moyen de gagner leur vie, en les démontant complètement pour essayer de revendre tout ce qui a de la valeur. Nigeria, Inde, Pakistan, Chine, Stanley Greene nous montre les conditions déplorables de ce recyclage.

Avec le support de Géo France et des Getty Images Grants for Editorial Photography. Nigeria, 2012. © Stanley Greene / NOOR Dans l’exposition Les cimetières de l’électronique Nos ordinateurs, nos smartphones ont une durée de vie courte. Mais, une fois hors d’usage, que deviennent-ils ? Le recyclage de ces appareils est devenu une industrie. Cuivre, or, c’est pour certains le seul moyen de gagner leur vie, en les démontant complètement pour essayer de revendre tout ce qui a de la valeur. Nigeria, Inde, Pakistan, Chine, Stanley Greene nous montre les conditions déplorables de ce recyclage.

"Geek Sex", Adobe System, Mountain View, Californie, 1991. Deux employés de chez Adobe, en couple dans le civil, en train de mimer, de façon rudimentaire mais techniquement adéquate, un acte sexuel lors d'une fête d'Halloween. © Doug Menuez / Contour by Getty Images / Stanford University Libraries  Dans l'exposition Un génie audacieux – La révolution numérique 1985-2000 Pendant quinze ans, Doug Menuez a suivi la vie quotidienne d’une tribu secrète d’innovateurs dans la Silicon Valley, occupée à créer une technologie qui révolutionnerait notre culture et nos habitudes. Voici l’histoire de ceux qui ont créé le monde dans lequel nous vivons. Une histoire de passions, de risques, de sacrifices, d’échecs et d’une réussite stupéfiante. Le reportage commence avec Steve Jobs (qui avait accordé un accès exclusif à Menuez) pour explorer ensuite la Silicon Valley au temps de la révolution numérique.

« Geek Sex », Adobe System, Mountain View, Californie, 1991. Deux employés de chez Adobe, en couple dans le civil, en train de mimer, de façon rudimentaire mais techniquement adéquate, un acte sexuel lors d’une fête d’Halloween. © Doug Menuez / Contour by Getty Images / Stanford University Libraries Dans l’exposition Un génie audacieux – La révolution numérique 1985-2000 Pendant quinze ans, Doug Menuez a suivi la vie quotidienne d’une tribu secrète d’innovateurs dans la Silicon Valley, occupée à créer une technologie qui révolutionnerait notre culture et nos habitudes. Voici l’histoire de ceux qui ont créé le monde dans lequel nous vivons. Une histoire de passions, de risques, de sacrifices, d’échecs et d’une réussite stupéfiante. Le reportage commence avec Steve Jobs (qui avait accordé un accès exclusif à Menuez) pour explorer ensuite la Silicon Valley au temps de la révolution numérique.

Fair, Love & War: Rap in Italy © Lorenzo Meloni / Contrasto - RÉA

Fair, Love & War: Rap in Italy © Lorenzo Meloni / Contrasto – RÉA

Ethiopie-Somalie (2011-2012) © Jan Grarup / NOOR

Ethiopie-Somalie (2011-2012) © Jan Grarup / NOOR

Welcome on board © Patrice Terraz / Signatures

Welcome on board © Patrice Terraz / Signatures

 16 avril 2012, Pyongyang. Les choeurs de l'armée nord-coréenne se produisent à l'occasion du 100e anniversaire de la naissance du dirigeant Kim Il-sung. © Ed Jones / Agence France-Presse  Dans l'exposition Corée du Nord En avril, la Corée du Nord, un des pays les plus secrets au monde, a invité, à titre exceptionnel, des centaines de journalistes étrangers pour assister aux célébrations marquant le 100e anniversaire de la naissance du dirigeant et fondateur du pays Kim Il-Sung, et au lancement d’une fusée, considérée par Washington et ses alliés comme un missile balistique déguisé. Pedro Ugarte et Ed Jones ont décrit leur séjour dans ce pays au régime stalinien comme « un voyage dans le temps » à l’époque de la guerre froide.

16 avril 2012, Pyongyang. Les choeurs de l’armée nord-coréenne se produisent à l’occasion du 100e anniversaire de la naissance du dirigeant Kim Il-sung. © Ed Jones / Agence France-Presse Dans l’exposition Corée du Nord En avril, la Corée du Nord, un des pays les plus secrets au monde, a invité, à titre exceptionnel, des centaines de journalistes étrangers pour assister aux célébrations marquant le 100e anniversaire de la naissance du dirigeant et fondateur du pays Kim Il-Sung, et au lancement d’une fusée, considérée par Washington et ses alliés comme un missile balistique déguisé. Pedro Ugarte et Ed Jones ont décrit leur séjour dans ce pays au régime stalinien comme « un voyage dans le temps » à l’époque de la guerre froide.

Pak Su Dong, directeur de la coopérative agricole de Soksa-Ri, montre les denrées détériorées. Province du Sud Hwanghae, 29 septembre 2011. © Damir Sagolj / Reuters  Dans l'exposition Famine en Corée du Nord En octobre 2011, Damir Sagolj, un photographe basé à Bangkok, a pu se rendre en Corée du Nord, en compagnie d’AlertNet (une agence de presse à vocation humanitaire de la Fondation Thomson Reuters) et de Médecins sans frontières, à la demande du Centre d’information sur l’économie et le commerce du régime nord-coréen. Après six mois d’attente, le groupe a été autorisé à visiter pendant une semaine, dans des conditions très strictement contrôlées, le sud de la région de Hwanghae, principale productrice de riz du pays, afin d’établir un rapport sur l’aggravation de la crise alimentaire. Les visiteurs ont eu accès à des exploitations agricoles collectives, des orphelinats, des hôpitaux, des dispensaires en milieu rural, des écoles et des crèches, restés jusque-là quasiment inaccessibles aux médias.

Pak Su Dong, directeur de la coopérative agricole de Soksa-Ri, montre les denrées détériorées. Province du Sud Hwanghae, 29 septembre 2011. © Damir Sagolj / Reuters Dans l’exposition Famine en Corée du Nord En octobre 2011, Damir Sagolj, un photographe basé à Bangkok, a pu se rendre en Corée du Nord, en compagnie d’AlertNet (une agence de presse à vocation humanitaire de la Fondation Thomson Reuters) et de Médecins sans frontières, à la demande du Centre d’information sur l’économie et le commerce du régime nord-coréen. Après six mois d’attente, le groupe a été autorisé à visiter pendant une semaine, dans des conditions très strictement contrôlées, le sud de la région de Hwanghae, principale productrice de riz du pays, afin d’établir un rapport sur l’aggravation de la crise alimentaire. Les visiteurs ont eu accès à des exploitations agricoles collectives, des orphelinats, des hôpitaux, des dispensaires en milieu rural, des écoles et des crèches, restés jusque-là quasiment inaccessibles aux médias.

Alice Springs, Territoire du Nord. Lawrence Hayes devant sa baraque en tôle de son camp. © Amy Toensing / National Geographic Magazine  Dans l'exposition Terre des origines : l’Australie autochtone Les aborigènes sont établis en Australie depuis plus de quarante mille ans, et partagent la plus ancienne culture qui existe sur terre. Pourtant, ces deux derniers siècles, les peuples autochtones d’Australie ont été dominés par une société radicalement différente de la leur. À peine 31 % des enfants aborigènes terminent leurs études secondaires, et leur espérance de vie est de dix ans inférieure à celle des Australiens non autochtones. En 2007, le gouvernement australien a mis en œuvre une politique qui a été condamnée par les Nations unies en raison de son caractère discriminatoire vis-à-vis des aborigènes. Mais sur leurs terres ancestrales – la terre de leurs origines – les familles continuent de chasser et de cueillir leur nourriture, les anciens transmettent les traditions et les récits sacrés : là, ancrés dans leur terre et leur culture, ils peuvent prospérer.

Alice Springs, Territoire du Nord. Lawrence Hayes devant sa baraque en tôle de son camp. © Amy Toensing / National Geographic Magazine Dans l’exposition Terre des origines : l’Australie autochtone Les aborigènes sont établis en Australie depuis plus de quarante mille ans, et partagent la plus ancienne culture qui existe sur terre. Pourtant, ces deux derniers siècles, les peuples autochtones d’Australie ont été dominés par une société radicalement différente de la leur. À peine 31 % des enfants aborigènes terminent leurs études secondaires, et leur espérance de vie est de dix ans inférieure à celle des Australiens non autochtones. En 2007, le gouvernement australien a mis en œuvre une politique qui a été condamnée par les Nations unies en raison de son caractère discriminatoire vis-à-vis des aborigènes. Mais sur leurs terres ancestrales – la terre de leurs origines – les familles continuent de chasser et de cueillir leur nourriture, les anciens transmettent les traditions et les récits sacrés : là, ancrés dans leur terre et leur culture, ils peuvent prospérer.

"Moi, Président de la République". Campagne présidentielle de François Hollande © Denis Allard / RÉA

« Moi, Président de la République ». Campagne présidentielle de François Hollande © Denis Allard / RÉA

Le FN, tel qu'il est en PACA © France Keyser / MYOP DIffusion

Le FN, tel qu’il est en PACA © France Keyser / MYOP DIffusion

A la campagne, dans le Swaziland, une jeune femme éclate en sanglots en entrant dans la maison de son nouveau mari, laissant derrière elle sa propre famille. Les hommes du Swaziland sont libres d'épouser toutes les femmes qui'ls veulent, pourvu qu'ils aient auparavant versé le lobola, une dot en bétail. © Krisanne Johnson / Prospekt  Dans l'exposition Swaziland, 2006-2011 Pour les filles du Swaziland, le passage à l’âge adulte est rude. Dans ce minuscule pays africain d’un million d’habitants, l’effet conjoint de la polygamie traditionnelle et d’une vision décomplexée de la sexualité s’est révélé désastreux pour les femmes. Le Swaziland se classe en tête de tous les pays du monde pour le pourcentage de séropositifs, et la population la plus durement touchée est celle des jeunes femmes ; ces dix dernières années, l’espérance de vie est tombée de 61 à environ 31 ans.

A la campagne, dans le Swaziland, une jeune femme éclate en sanglots en entrant dans la maison de son nouveau mari, laissant derrière elle sa propre famille. Les hommes du Swaziland sont libres d’épouser toutes les femmes qui’ls veulent, pourvu qu’ils aient auparavant versé le lobola, une dot en bétail. © Krisanne Johnson / Prospekt Dans l’exposition Swaziland, 2006-2011 Pour les filles du Swaziland, le passage à l’âge adulte est rude. Dans ce minuscule pays africain d’un million d’habitants, l’effet conjoint de la polygamie traditionnelle et d’une vision décomplexée de la sexualité s’est révélé désastreux pour les femmes. Le Swaziland se classe en tête de tous les pays du monde pour le pourcentage de séropositifs, et la population la plus durement touchée est celle des jeunes femmes ; ces dix dernières années, l’espérance de vie est tombée de 61 à environ 31 ans.

Burma's Spring © Adam Dean / Panos Pictures

Burma’s Spring © Adam Dean / Panos Pictures

Le camp ne forme qu'une partie de la jeunesse afrikaner, mais les experts considèrent que le danger est réel : une fois les enfants persuadés que" l'ennemi", c'est le Noir, ils agiront en conséquence, n'hésitant pas à s'attaquer à leurs pairs noirs. © Ilvy Njiokiktjien PRIX CANON DE LA FEMME PHOTOJOURNALISTE décerné par l'Association des Femmes Journalistes en 2011 et soutenue par le Figaro Magazine  Dans l'exposition Sang afrikaner / La génération née libre Un groupe d’extrême droite apprend à de jeunes Sud-Africains blancs à rejeter la vision d’une nation arc-en-ciel multiculturelle défendue par Nelson Mandela. Ces jeunes, nés après l’apartheid, font partie de la « génération née libre ». Le Kommandokorps, un groupuscule extrémiste dirigé par un ancien commandant de l’apartheid, Franz Jooste, organise des camps de vacances pour adolescents afrikaners. Jooste leur enseigne l’art de l’autodéfense. Il leur assène que les Sud-Africains noirs sont leurs ennemis, qu’ils sont avant tout des Afrikaners et les appelle à renier leur identité sud-africaine. En l’espace de seulement neuf jours, ces jeunes qui auraient pu un jour croire en l’unité sud-africaine se sont transformés en hommes endurcis aux idées racistes.

Le camp ne forme qu’une partie de la jeunesse afrikaner, mais les experts considèrent que le danger est réel : une fois les enfants persuadés que » l’ennemi », c’est le Noir, ils agiront en conséquence, n’hésitant pas à s’attaquer à leurs pairs noirs. © Ilvy Njiokiktjien PRIX CANON DE LA FEMME PHOTOJOURNALISTE décerné par l’Association des Femmes Journalistes en 2011 et soutenue par le Figaro Magazine Dans l’exposition Sang afrikaner / La génération née libre Un groupe d’extrême droite apprend à de jeunes Sud-Africains blancs à rejeter la vision d’une nation arc-en-ciel multiculturelle défendue par Nelson Mandela. Ces jeunes, nés après l’apartheid, font partie de la « génération née libre ». Le Kommandokorps, un groupuscule extrémiste dirigé par un ancien commandant de l’apartheid, Franz Jooste, organise des camps de vacances pour adolescents afrikaners. Jooste leur enseigne l’art de l’autodéfense. Il leur assène que les Sud-Africains noirs sont leurs ennemis, qu’ils sont avant tout des Afrikaners et les appelle à renier leur identité sud-africaine. En l’espace de seulement neuf jours, ces jeunes qui auraient pu un jour croire en l’unité sud-africaine se sont transformés en hommes endurcis aux idées racistes.

 

Choses vues dans les allées du festival visa pour l’image 2012

Mercredi soir, lors de la remise de prix au Campo Santo. (Crédit photo : Giulia De Meulemeester)

Mercredi soir, lors de la remise de prix au Campo Santo. (Crédit photo : Giulia De Meulemeester)

Devant la chapelle du Tiers-Ordre. (Crédit photo : Giulia De Meulemeester)

Devant la chapelle du Tiers-Ordre. (Crédit photo : Giulia De Meulemeester)

Lors du 5e anniversaire de l'agence Noor. (Crédit photo : Lucille Topin)

Lors du 5e anniversaire de l’agence Noor. (Crédit photo : Lucille Topin)

Au couvent des minimes. (Crédit photo : Lucille Topin)

Au couvent des minimes. (Crédit photo : Lucille Topin)

En se promenant dans les rues de Perpignan. (Crédit photo : Lucille Topin)

En se promenant dans les rues de Perpignan. (Crédit photo : Lucille Topin)

Stephanie Sinclair expose au couvent des minimes.

Stephanie Sinclair expose au couvent des minimes.

Lors du 5e anniversaire de l'agence Noor. (Crédit photo : Lucille Topin)

Lors du 5e anniversaire de l’agence Noor. (Crédit photo : Lucille Topin)

Soirée de projection au Campo Santo. (Crédit photo : Thomas Belet)

Soirée de projection au Campo Santo. (Crédit photo : Thomas Belet)

A l'exposition de Doug Menuez, "Un génie audacieux. La révolution numérique 1985-2000", au couvent Saint-Claire. (Crédit photo : Giulia De Meulemeester)

A l’exposition de Doug Menuez, « Un génie audacieux. La révolution numérique 1985-2000 », au couvent Saint-Claire. (Crédit photo : Giulia De Meulemeester)

Un photoreporter "perdu" à l'exposition de Sebastian Liste. (Crédit photo : Giulia De Meulemeester)

Un photoreporter « perdu » à l’exposition de Sebastian Liste. (Crédit photo : Giulia De Meulemeester)

La star Pete Doherty a été aperçue au couvent des minimes. (Crédit photo : Mathieu Conte)

La star Pete Doherty a été aperçue au couvent des minimes. (Crédit photo : Mathieu Conte)

Un visiteur éprouvé par les expositions au couvent des minimes. (Crédit photo : Giulia De Meulemeester)

Un visiteur éprouvé par les expositions au couvent des minimes. (Crédit photo : Giulia De Meulemeester)

Lors du 5e anniversaire de l'agence Noor. (Crédit photo : Lucille Topin)

Lors du 5e anniversaire de l’agence Noor. (Crédit photo : Lucille Topin)

Devant l'exposition "Ces petites filles que l'on marie" de Stéphanie Sinclair. (Crédit photo : Giulia De Meulemeester)

Devant l’exposition « Ces petites filles que l’on marie » de Stéphanie Sinclair. (Crédit photo : Giulia De Meulemeester)

Au couvent des minimes, le festival a organisé une rétrospective du travail de Rémi Ochlik. (Crédit photo : Giulia De Meulemeester)

Au couvent des minimes, le festival a organisé une rétrospective du travail de Rémi Ochlik. (Crédit photo : Giulia De Meulemeester)

Devant l'exposition "Ces petites filles que l'on marie" de Stéphanie Sinclair. (Crédit photo : Giulia De Meulemeester)

Devant l’exposition « Ces petites filles que l’on marie » de Stéphanie Sinclair. (Crédit photo : Giulia De Meulemeester)

Ilvy Njiokiktjien propose une exposition sur un groupe d'extrême droite en Afrique du Sud. A voir au Couvent des minimes.(Crédit photo : Giulia De Meulemeester)

Ilvy Njiokiktjien propose une exposition sur un groupe d’extrême droite en Afrique du Sud. A voir au Couvent des minimes.(Crédit photo : Giulia De Meulemeester)

Devant l'ancienne université, rue du Musée à Perpignan. (Crédit photo : Giulia De Meulemeester)

Devant l’ancienne université, rue du Musée à Perpignan. (Crédit photo : Giulia De Meulemeester)

Devant l'ancienne université, rue du Musée à Perpignan. (Crédit photo : Giulia De Meulemeester)

Devant l’ancienne université, rue du Musée à Perpignan. (Crédit photo : Giulia De Meulemeester)

Ilvy Njiokiktjien propose une exposition sur un groupe d'extrême droite en Afrique du Sud. A voir au Couvent des minimes.(Crédit photo : Giulia De Meulemeester)

Ilvy Njiokiktjien propose une exposition sur un groupe d’extrême droite en Afrique du Sud. A voir au Couvent des minimes.(Crédit photo : Giulia De Meulemeester)

Un journaliste de France 3 Languedoc-Roussillon

Un journaliste de France 3 Languedoc-Roussillon

Dans la chapelle du Tiers-Ordre (crédit photo : Frédérique Béal)

Dans la chapelle du Tiers-Ordre (crédit photo : Frédérique Béal)

Dans l'église des dominicains (crédit photo : Frédérique Béal)

Dans l’église des dominicains (crédit photo : Frédérique Béal)

Regards dans l'église des dominicains (crédit photo : Frédérique Béal)

Regards dans l’église des dominicains (crédit photo : Frédérique Béal)

Jean-François Leroy dans la cour des Minimes (crédit photo : Frédérique Béal)

Jean-François Leroy dans la cour des Minimes (crédit photo : Frédérique Béal)

Regards dans l'église des dominicains (crédit photo : Frédérique Béal)

Regards dans l’église des dominicains (crédit photo : Frédérique Béal)

Lors de l'inauguration de Visa pour l'image 2012 (crédit photo : Frédérique Béal)

Lors de l’inauguration de Visa pour l’image 2012 (crédit photo : Frédérique Béal)

Lors de l'inauguration de Visa pour l'image 2012(crédit photo : Frédérique Béal)

Lors de l’inauguration de Visa pour l’image 2012(crédit photo : Frédérique Béal)