08 Oct

Gustave Courbet : le paysage de l’Atelier du Peintre vient d’être identifié !

Détail de l’Atelier du Peintre de Gustave Courbet, Musée d’Orsay, Paris.

 

Gustave Courbet revendiquait une part de mystère dans ses oeuvres. A quelques jours d’intervalles, deux de ses chefs d’oeuvres, L’origine du Monde et L’atelier du peintre, peuvent être admirés, sous un jour nouveau, au musée d’Orsay de Paris, . Toute la presse a évoqué la découverte de Claude Schopp, le grand spécialiste de Dumas, père et fils : le modèle de l’Origine du Monde a désormais un nom. Elle s’appellait Constance Quéniaux. Et voici, qu’un autre spécialiste, cette fois-ci de l’oeuvre de Gustave Courbet, met un nom sur le paysage d’un des tableaux les plus mystérieux de Gustave Courbet. Une découverte signée par l’hydrogéologue et auteur des Parcours Courbet, Pascal Reilé. Voici l’histoire de ce scoop racontée par ma consoeur de France 3 Franche-Comté Aline Bilinski.

 

L’Atelier du peintre, grand format subversif

L’Atelier du peintre, le grand format de Gustave Courbet livre enfin ses secrets. Une découverte de Pascal Reilé publiée dans le catalogue de l’exposition évènement « Courbet et la nature », à voir au Palazzo dei Diamanti à Ferrara en Italie.

Longtemps, les spécialistes se sont penchés sur la galerie de portraits que donne à voir l’imposante oeuvre de Gustave Courbet. L’analyse précise des différents personnages, leur position, leur déguisement, mettait en exergue la complexité du tableau et l’absence totale de hasard dans sa composition. Pascal Reilé, hydrogéologue, expert en lecture de paysages et auteur de plusieurs découvertes concernant les toiles de Courbet s’est penché sur la toile peinte par Courbet lui-même, au centre du grand format. C’est dans cette mise en abîme que l’Atelier du peintre prend toute sa dimension, livre enfin tous ces secrets.

A Goumois, plus qu’un rocher, un symbole

Longtemps, Pascal Reilé a cherché où pouvait se situer cet affleurement rocheux à mi-hauteur représenté sur le tableau. Sa parfaite connaissance de la Franche-Comté et de ses caractéristiques géologiques l’ont conduit dans le Doubs Franco-Suisse. A Goumois, village situé de part et d’autre de la frontière, un étrange rocher domine : le rocher du singe.

Gustave Coubert est à l’honneur jusqu’au 6 janvier au Palazzo dei Diamanti à Ferrara. Cette grande rétrospective consacrée à « Courbet et la nature » est la première en Italie depuis près de 50 ans.  Des œuvres venues du monde entier sont présentées dont le célèbre « Chêne de Flagey », prêté par le Musée Courbet à Ornans. L’Atelier du peintre, allégorie réelle déterminant une phase de sept années de ma vie artistique », nom entier du tableau, est lui resté à Paris.

Pascal Reilé quant à lui poursuit sa lecture des paysages peint par Gustave Courbet. Un travail de géolocalisation qui devrait à terme, faire l’objet de nouveaux parcours Courbet en Franche-Comté . Des recherches qui peut-être aboutiront à de nouvelles relectures politiques et historiques des toiles du peintre.

Alors que l’on célébrera en 2019, le bicentenaire de sa naissance, l’artiste d’Ornans n’en a donc pas fini d’intriguer, de questionner.

Aline Bilinski.