Pour la troisième fois, EDF et la SFMC (Société des Forces Motrices du Châtelot) organisent demain, vendredi 14 septembre, une nouvelle action pour «tenter de mieux préserver la biodiversité du Doubs». Les services de l’Etat français et les représentants des administrations suisses et le garde pêche de la Franco-suisse seront présents mais cette fois-ci, les représentants des pêcheurs ne comprennent pas l’intérêt de cet essai car selon eux, le protocole déjà mis en place n’est pas entièrement satisfaisant.
En juillet dernier, un communiqué de presse de l’office fédéral de l’énergie et de la Dreal, annonçait l’ambition de ces producteurs d’électricité de réduire leur impact sur l’environnement. Pour les représentants des pêcheurs, ce protocole est soumis à des conditions de débit qui n’empêchent pas les mortalités de poissons. Et récemment, le pêcheur surnommé « La truite qui meurt » continuait de dénoncer les pratiques de ces éclusées.
La première expérimentation a eu lieu il y a deux ans, la seconde en avril 2011 et voici la troisième. Dans son communiqué de ce jour, EDF explique que ce nouvel essai va consister à «abaisser au maximum le niveau de la retenue du Refrain/Biaufond, vérifier que ceci est sans incidence sur l’écosystème de la retenue puis valider ce mode d’exploitation, qui permettra d’augmenter la capacité de la retenue à absorber une éclusée (lâcher de l’eau qui permet la production d’électricité ) du Châtelot, sans déversement au barrage du Refrain.»
Après analyses des résultats, des propositions d’aménagement de gestion de ces barrages seront soumis à la Dreal et à l’office fédéral de l’énergie.