21 Avr

Macadam Toros , avril 2016

Mercredi 20 avril

09h30. Départ de Bordeaux, j’ai pris des bottes « camperas ». C’est fou comme cela vous simule en toréador … dans les tientas et autres rendez-vous taurins. A la ville comme aux champs : «  Faudra que je les cire, me suis-je dit au péage de Saugnac et Muret ».

Avant ce péage (3,60 euros), il y a un pont qui surplombe l’autoroute. Un sanglier et un chevreuil y sont peints au pochoir. Chaque fois que je passe dessous, promesse est faite d’y peindre un jour un toro de combat et une palombe, cousin du pigeon. Les pigeons, c’est nous à ce tarif-là…

12h07, Irun, commissariat de la Guardia Civil. J’attends une escopette à venir de Gandía (Valence). Une « bombe blonde » (je n’ai même pas vu son grade, tellement elle étincelait) enregistre ma carte d’identité. Elle me la rend et me fait un clin d’œil (si, si, je vous jure) et me précise que le bureau « Intervención de armas » est toujours la deuxième porte à gauche en ressortant du bâtiment. Je connais. Le caporal, aussi désolé que votre serviteur, me confirme que le tromblon n’est pas encore arrivé. Je verrais lundi prochain de retour de tournage.

13h12, hôtel Campanile, Hendaye. Didier et Philipe, venus de Toulouse, m’embarquent à bord du Vito. On a l’air de contrebandiers chargeant du matos. Nous traversons la frontière pour déjeuner à Béhobie, resto Ferbos, photos et cadres taurins partout.

 

On le dit paresseux. Zocato est tranquille, nuance. À la date, il a parcouru 173524 kilomètres sur la route des toros. Plus de 4 fois le tour de la planète. Qui dit mieux?

On le dit paresseux. Zocato est tranquille, nuance. À la date, il a parcouru 173524 kilomètres sur la route des toros. Plus de 4 fois le tour de la planète. Qui dit mieux?

 

16h48, « La Varga », Burgos. Cafés dans cet hôtel-restaurant où stoppent les matadors, cuadrillas et ganaderos, en route ou de retour de France. Pas la peine de demander audience à Paco Ojeda, Morante, Victorino ou Juan Leal. Ils s’y arrêtent tous. La croisée des chemins du toreo. Prenez-y pension huit jours (30 euros la piaule, menu gastronomique à 20 euros) et vous deviendrez ami avec le mundillo entier, petits et grands. Incontournable.

18h22. Je ronfle.

19h37. Arrivée à Soto del Real. Michel Dumas descend les escaliers de l’hôtel. Il a atterrit à Madrid. Il a pris sa chambre comme l’on dit. Je cherche un coiffeur mais me répond que je fais plus intellectuel en cheveux longs. On dîne tous les quatre à l’Asador « Miratoros » le bien nommé. Trois chuletitas de cordero et un bacalao, précédés d’une salade de tomates et oignons. Halte au mais et thon. Une ration de fromage de oveja, un peu de vin pur, par trois fois recommandé. On n’est pas des sauvages ! Il pleut, Benzema vient de marquer pour le Real.

Minuit 22. Place aux couvertures. Ce jeudi matin, Curro Diaz tiente chez Aurelio Hernando.

Moteur.

zocato