Macbeth, The Notes – Mardi 28 à 20h – Mercredi 29 à 20h – Jeudi 30 janvier à 20h30 au Théâtre du Casino – Conseillé à partir de 14 ans
Texte : d’après Macbeth de William Shakespeare
Adaptation et mise en scène : Dan Jemmett – Jeu : David Ayala
Photo-David-Ayala-(CPH)-LIGHT
Le metteur en scène britannique a encore frappé. Après Shake, La Comédie des erreurs, Les Trois Richard, Dan Jemmett a décidé cette fois-ci de mettre sens dessus-dessous cet autre chef-d’œuvre de la littérature anglaise, Macbeth, poursuivant ainsi avec gourmandise et bel esprit sa relecture de Shakespeare.
Autre fidélité, il retrouve ici David Ayala (photo). Le comédien est une nature, l’un des plus talentueux de sa génération tant il est capable de toutes les métamorphoses, de se transfigurer, de passer du calme à la tempête en un quart de seconde.
Sur scène, David Ayala incarne le seul personnage de cette adaptation : le metteur en scène. On comprend que la répétition générale de Macbeth, qui vient de s’achever, s’est mal passée. Pendant que les techniciens finissent de nettoyer le plateau, il prend une chaise et s’assied, sort un carnet de sa poche et commence à donner les notes qu’il a prises en s’adressant au public comme s’il s’agissait de ses acteurs. Très vite, le metteur en scène s’échauffe, jusqu’au délire, pour finir par se prendre pour Macbeth lui-même et par interpréter tous les rôles.
Ecrite en 1606, cette tragédie de Shakespeare est d’une modernité confondante. On y trouve tout ce qui peut encore faire l’homme d’aujourd’hui : la soif de pouvoir, les agissements les plus vils pour parvenir à ses fins, l’absence de remords vis-à-vis de ses actes, qu’il va au fil du temps légitimer, la solitude profonde de celui qui n’éprouve ni amour ni compassion pour autrui.
Macbeth, The Notes n’est pas seulement un regard ludique et amusé sur les rouages du théâtre, mais une vision insolite et réjouissante, une relecture radicale d’un texte classique si fondateur.
PRESSE Le metteur en scène britannique n’aime pas faire comme tout le monde. Même quand il adapte du Shakespeare, Dan Jemmett se fait plaisir et ravit du même coup ses contemporains en revisitant le maître à travers le prisme de la farce fantaisiste et populaire. Télérama