05 Mar

Des algues, des coquille d’huîtres, et puis quoi encore pour imprimer en 3D ?

Des écailles d'huîtres sont en gros plan.

Des écailles d’huîtres en gros plan.

L’impression 3D ne finit pas de nous étonner. Tout le monde a vu passer cette vidéo d’une maison imprimée en 3D en Chine, d’autres auront peut-être goûté à ces pâtes de création originale. En Bretagne, c’est avec des algues ou des coquilles d’huître que l’on va créer des filaments originaux. Et puis quoi encore ? Continuer la lecture

05 Jan

E-santé: deux start-up bas-normandes au CES 2015

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La France est le deuxième pays le plus représenté au Consumer Electronic Show de Las Végas, « the place to be » pour les start-up. Parmi les quelque 120 entreprises françaises présentes, deux start-ups bas-normandes, et partenaires, comptent se faire remarquer dans le domaine de e-santé.

Bodycap, qui commercialise des solutions innovantes permettant le suivi continu de données physiologiques chez un patient, était déjà présente au CES 2014. « Nous y avons gagné en visibilité, en crédibilité » explique Fabrice Verjus, son fondateur, « mais surtout, nous avons pu entrer en contact avec des grands comptes Français. On n’arrive pas à les voir en France, mais ils sont plus abordables au CES« . C’est ainsi qu’Anipill®, un capteur encapsulé dans une gélule à ingérer destinée à l’animal, à pu être proposée à un grand laboratoire.

L’objectif de cette start-up née de la collaboration avec l’université de Caen Basse-Normandie (unité INSERM U1075), le CHRU de Caen et NXP est de faire certifier en 2015 l’équivalent pour l’homme. La solution mesure notamment la température intracorporelle et la transmet à un médecin traitant, ou a un coach sportif, puisque le monde du sport de haut-niveau est également ciblé. « Ce n’est clairement pas évident de faire changer d’appareil de mesure à la profession, mais nous avons affaire aujourd’hui à un personnel hospitalier rajeuni et plus technophile » explique Fabrice verjus. « D’autre part, il y a un besoin : de plus d’informations, et de plus de solutions ambulatoires« . Qui ne nécessitent pas de mobiliser une journée entière un électro cardiogramme, par exemple.

Deux start-ups pour le bien-être des seniors

En démonstration cette année à Las Vegas, « In great shape », un système visant à stimuler l’activité physique des seniors.

Quoi de plus que ces capteurs et autres montres qui disent tout de nos impressionnants exploits de joggeurs ? Fabrice verjus le concède d’ailleurs volontiers, « il y a de très bonnes montres d’activités, certains médecins travaillent avec, mais elles ne sont pas communicantes« .

Là, Bodycap fournit un capteur mesurant la fréquence cardiaque, la température du corps, des données sur l’activité « mais pas de manière dégradée comme le ferait un bracelet« , et l’autre start-up normande, Ob’do, « permet une analyse croisée de ces données« .

Elles peuvent remonter jusqu’au coach d’un sportif de haut-niveau, ou à celui de l’équipe de foot de Caen qui est partenaire, « et qui peuvent analyser ces données. »

Ces deux start-up dépassent l’usage dans le cadre du bien-être pour toucher à celui de la santé. « Nous voulons également toucher les prescripteurs comme des mutuelles ou des associations qui font faire du sport aux personnes âgées » explique Fabrice Verjus, « et là, on se rapproche du médical. »

Mais Fabrice Verjus ne fait pas partie du voyage pour Las Vegas. Après une levée de fond de 400 000 euros auprès de Go Capital Amorçage, un fond d’investissement du grand-ouest dont le siège est à Rennes, il prépare un deuxième tour de table pour assurer le développement de Bodycap. Même lorsqu’on est docteur en électronique, on ne peut pas être partout à la fois.

 

01 Déc

Ionwatt: la batterie next-génération made in Rennes

François Huber , directeur du développement, Didier Floner, maître de conférences à l’Université de Rennes 1 et inventeur de la technologie, et Florence Geneste, chargée de recherche au CNRS. © Ionwatt

François Huber , directeur du développement, Didier Floner, maître de conférences à l’Université de Rennes 1 et inventeur de la technologie, et Florence Geneste, chargée de recherche au CNRS. © Ionwatt

C’est le fruit de la recherche publique de l’Université de rennes 1: une batterie nouvelle génération qui permet de stocker de l’électricité provenant de l’éolien durant 10 heures, et sans danger. L’équipe de Matière condensée et systèmes électroactifs (Université de Rennes 1/CNRS) de l’Institut des sciences chimiques de Rennes a déposé 4 brevets et développe un savoir-faire confidentiel pour une batterie à électrolyses hautes-performences.

 

L’enjeu: stocker l’énergie éolienne et mettre en oeuvre une gestion intelligente de la ressource en électricité (smart-grid). Un exemple et tout s’éclaire, c’est le cas de la dire. Mon éolienne horizontale, exemple un Arbre à vent, bien intégrée dans son écrin de verdure, a fonctionné toute l’après-midi. Mais c’est cette nuit que j’aurai besoin de chauffer mon chalet. Il me faut une batterie.

Il existe déjà des batteries à électrolytes, mais celle d’Ionwatt présente « des rendements nettement améliorés« , et « utilise des électrolytes qui existent en ressources quasi-illimitées et donc moins sensibles aux fluctuations du marché des matières premières, contrairement aux électrolytes d’origine minière actuellement utilisés » précise un communiqué de Rennes Atalantes.

Ionwatt est soutenu par la satt (Société d’accélération du transfert de technologie) Ouest Valorisation, qui a injecté 800 000 euros pour son développement. Sept emploi sont prévus d’ici l’été prochain.

29 Nov

Nantes, ville la plus smart de l’Ouest?

©PHOTOPQR/OUEST FRANCE ; image aérienne de La Loire Atlantique vue du ciel  Nantes -Tour Bretagne  ©Franck Dubray

©PHOTOPQR/OUEST FRANCE ; image aérienne de La Loire Atlantique vue du cielNantes -Tour Bretagne©Franck Dubray

La fusion des régions n’ayant jamais été d’actualité, le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne presque enterré, la métropolisation  va désormais être l’échelle de la concurrence de la coopération entre nos territoires. Nantes et Rennes ont toutes deux été récemment labellisées French Tech. Brest devra l’être lors de la prochaine fournée faute de quoi l’innovation finistérienne, stratégique sur les énergies marines, risquerait le décrochage. Trois métropoles, et l’une d’elles, Nantes, classée troisième Smart-City française derrière Lyon, très volontaire en la matière, et Lille, par le cabinet M2Ocity. 200 projets ont été passés au peigne fin, pour en retenir 50 qui sont autant de « source d’inspiration pour imaginer la ville de demain« . Celui de la restructuration de l’Île de Nantes, « formidable terrain de jeu » pour l’innovation, fait partie du trio de tête, avec ses éco-quartiers, son coffre-fort électronique pour préserver les documents d’identités des SDF, les données ouvertes et les applis développées par des start-up nantaises, et une politique de modes et d’outils collaboratifs. L’hebdomadaire La Tribune est allé un peu plus loin en interrogeant Johanna Rolland, maire de Nantes et Présidente de Nantes-Metropole qui en a fait l’enjeu de son mandat. « Pour moi, c’est la mise en oeuvre de nouveaux modèles urbains pour faciliter la vie des habitants, et où l’interconnexion sert le lien social », peut-on lire dans La Tribune. Voilà donc la capitale des Ducs de Bretagne en pôle position dans l’Ouest, ce qui ne doit pas faire oublier les efforts de Brest dans le domaine de l’économie contributive, à l’initiative de Michel Briand. Ou de Rennes et son projet open-source LoRa Fabian, dont j’aurai l’occasion de parler sous peu. A suivre, donc