Et si l’e-santé commençait avec ces bons vieux SMS? L’hôpital de Brest prend part à une étude nationale, qui vise à évaluer l’efficacité d’envois de SMS en matière de prévention de récidive du suicide. Les récidives sont nombreuses et la prévention, sous toutes ces formes, reste essentielle.
L’hôpital de Brest, qui prend cette hypothèse très au sérieux, participe à une étude, depuis cet été, comme huit autres centres en France. La prévention en matière de récidive est essentielle : près d’une personne sur deux repasse à l’acte. Et en Bretagne, le suicide touche particulièrement la tranche d’âge des 35-44 ans. Une génération qui a fait le succès du SMS.
Une simple phrase, même à peine personnalisée, peut suffire à dissuader quelqu’un de réitérer son geste. Or, presque une personne sur deux repasse à l’acte. « Après un geste suicidaire, le risque majeur est la répétition suicidaire. Et plus les gestes se multiplient, plus ils deviennent grave et peuvent devenir mortel » explique Michel Walter, responsable médical au pôle psychiatrique du C.H.R.U de Brest.
Il est donc naturel que le SMS entre dans la panoplie de la veille, en plus de l’appel téléphonique et le courrier personnalisé. Chaque patient est ainsi suivi durant un an après sa sortie du service de l’hôpital. Une marque de sollicitude qui est déterminante, et dont s’occupent trois personnes à temps plein.
L’étude Siam (Suicide Intervention Assisted by Messages) va suivre de près deux groupes de 265 patients chacun.