Le projet BionicoHand, porté par le Fab Lab de Rennes, continue de se singulariser dans le monde des makers et de l’e-santé. Nicolas Huchet vient d’être distingué par le prestigieux Massachusetts Institut of Technology, qui prime les 10 français de moins de 35 ans les plus innovants.
La prothèse open-source à base d’éléments imprimés en 3D n’a sans doute pas fini son tour du monde. Nicolas Huchet, amputé du bras droit, s’est lancé dans ce projet avec le lab Fab de Rennes en 2013. Depuis, les versions de sa prothèse bionique a évoluée, avec l’apport du designer Gaël Langevin, créateur du robot open-source InMoov, et l’équipe de My Human Kit.
Avec elle, il s’est rendu en Russie, en Inde, et s’est distingué à la Maker Fare de San Francisco. Il apparaît dans le documentaire Ma main bionique, diffusé sur France4.
Cette fois c’est la « revue technologique » du prestigieux MIT qui lui décerne le prix de l’innovation sociale. Depuis 2013, le pendant français de la Technology Review distingue 10 inventeurs ou chercheurs de moins de 35 ans. Nicolas Huchet y figure aux côtés de Xavier Dupontet, le lauréat, un généticien travaillant sur de nouveau médicament « intelligents ».
Bionicohand, c’est deux ans de mobilisation permanente pour ce technicien-formateur aux métiers du son. A la base, donc, la main du robot Inmoov de Gaël Langevin. Viennent ensuite des trouvailles permanentes, comme l’utilisation du bracelet Myo, des processeurs Arduino, de l’impression 3D, et beaucoup de rencontres et de collaborations venues du monde entier, pour aboutir à un modèle coûtant moins de 1000 euros.
Sur le marché, une prothèse bionique coûte entre 20 000 et 60 000 euros. Et elle n’est pas remboursée par la sécurité sociale.