La revente de billets donne des ailes. La start-up rennaise Kelbillet, créée il y a dix ans, spécialisée dans la revente de billets d‘occasion, se lance sur les marchés européens avec une nouvelle marque, Gopili, mais toujours le même principe: amener du trafic à des partenaires.
C’est l’une des belles surprises que réservent la création de start-up. Yann Raoul, l’ingénieur-fondateur de Kelbillet pensait connaître quelques années dans le rouge. L’entreprise, qui vit de l’apport de trafic à des sites partenaires, est rentable depuis le début. La raison : le boom du covoiturage notamment, et ce qui est devenu un réflexe : trouver moins cher grâce aux comparateurs, au commerce entre particuliers, ou au car-sharing.
Kelbillet, c’est aujourd’hui trois millions de visites par mois, et une position de leader sur la revente sur internet de billets de transports entre particuliers. Mais aussi une source de trafic pour des comparateurs de vols, Blablacar, partenaire depuis le début.
À l’instar du site de covoiturage, les marges de développement sont désormais hors de nos frontières.
Sur ses fonds propres, Kelbillet a donc investi deux millions d’euros pour créer la marque Gopili, qui recense 80.000 trajets et référence 500 compagnies. Mais il était temps. « Outre-manche, il y a quelques sociétés qui viennent d’ouvrir des services qui se rapprochent de ce que l’on fait en France » explique Yann Raoul. « Le marché est encore naissant, car la concurrence entre modes de transport en est tout juste à ses débuts » .
