Par Krystel Veillard
Opération inédite pour EDF. Après un appel à projet, le groupe fait appel à deux start-up pour imaginer des solutions afin de sécuriser les abords de l’usine marémotrice de la Rance. Des espaces, très dangereux en raison des courants extrêmement violents provoqués par les turbines du barrage.
Ils sont plus habitués à surfer et à naviguer dans la sphère numérique, mais cette fois ils ont pris la mer. Pilotés par EDF, des membres de start-up, de toute la France, ont en effet embarqué sur des bateaux pour visualiser les zones dangereuses, qui environnent l’usine marémotrice de de la Rance, entre Dinard et Saint-Malo.
Des espaces très fréquentés en particulier par les baigneurs, plaisanciers, et amateurs d’activités nautiques, lors de la saison estivale notamment. 20 000 bateaux passent ainsi dans l’écluse chaque année. Mais les abords de l’usine sont rendus très dangereux par la force des courants, qui sont générés par les turbines du barrage.
Améliorer la sécurité autour du barrage
Des dispositifs existent déjà pour assurer la sécurité des lieux, filins pour délimiter la zone, des panneaux de signalisation, une surveillance permanente par un éclusier, avec jumelles et caméras infra-rouges et thermiques.
Des incidents se produisent malgré tout chaque saison. Alors pour aller plus loin et améliorer encore cette sécurité, EDF, avec l’aide de la FrenchTech de Rennes et de Saint-Malo a donc fait appel à l’imagination et à l’inventivité de start-up.
L’idée étant la prévention auprès du public, l’alerte des personnes à proximité et la détection de risques dans la zone. Le producteur d’électricité a lancé à la fin du mois de janvier un appel à projets. Sur la trentaine de sociétés, qui ont répondu, il en a retenu onze, dont cinq bretonnes, qui ce mercredi sont venues présenter leurs idées.
Reportage: Krystel Veillard,
Des technologies et innovations au service de la sécurité
Les jeunes pousses n’ont pas failli, elles ont proposé des systèmes très innovants, de radars, de drones autonomes ou non, avec caméras, l’utilisation d’intelligence artificielle. L’une d’elle a même présenté un aéronef léger, comme un petit hélicoptère, mais autonome, doté de caméras, lidars et radars permettant de repérer les dangers et d’intervenir pour l’évacuation des personnes.
Les deux sociétés qui ont reçu l’aval du jury, sont la Vendéenne, Flex sense, avec un système de bouée connectées, pouvant embarquer des capteurs de détection et émettre des signaux sonores ou lumineux et puis la Bretonne, InPixal.
L’entreprise rennaise est spécialisée dans le traitement de l’image pour la Défense et la sécurité.
Elle propose un ballon sonde permettant l’analyse en temps réel d’images et le déclenchement d’une action en cas de détection d’intrusions.
Ces deux sociétés ont reçu 10 000 euros pour développer leur projet.