17 Jan

Chateaugiron : les robots de Haapie rêvent-ils d’un bel avenir électronique ?

Le robot Haapie-One conçu à Chateaugiron

Le robot Haapie-One conçu à Chateaugiron

Les robots sont parmi nous, on l’a bien vu au CES de Las vegas. Doublés dans leur fonction de « compagnon » par les enceintes connectées Google Home ou Alexa, les robots compagnons comme Buddy ou le breton Haapie-One, n’ont pas dit leur dernier mot.

On a vu beaucoup de robots au CES de las Vegas 2018. Le grand show mondial des produits électroniques de consommation en a vu défiler (au sens figuré, pas littéral comme à la Digital Tech) de toutes sortes.

on annonce l’arrivée de nombreux robots, mais dont le lancement commercial prend du retard

L’approche « humanoïde » est de plus en plus bluffante, mais leur fonction de « compagnon » s’est vu voler la vedette par les enceintes connectées de type Google Home ou Alexa d’Amazon, avec moult objets connectés qui vantaient leur compatibilité.

Car ces enceintes ont bien fait leur apparition dans les salons, tandis que de l’aveu même de Frédéric Soufflet, le co-fondateur de l’entreprise Haapie de Chateaugiron, « on annonce l’arrivée de nombreux robots, mais dont le lancement commercial prend du retard ».

Mais ce pionnier de la robotique n’en prend pas ombrage. « Lorsque l’on a commencé il y a trois ans, nos interlocuteurs n’étaient pas convaincus par ce qu’on leur montrait. Aujourd’hui, personne ne remet en question leur utilité » explique-t-il, « c’est le bon côté des choses ».

Profession robot

Bien sûr, une enceinte connectée qui vous conseille de sortir avec un parapluie, vous monte le chauffage et démarre votre dernier épisode de la série Sextant, ne cligne pas des yeux malicieusement. Mais elle fait déjà le job, donc pourquoi adopter un robot compagnon dont le coût, d’abord annoncé à 700 euros, avoisinera les 1 400 euros ?

« On montre notre petit robot pour montrer ce que l’on sait faire en terme de reconnaissance vocale et de base de donnée déductive pour les exploiter dans des situations professionnelles » explique Frédéric Soufflet. « Les entreprises ne veulent pas que des informations ou des conversations partent dans des serveurs sur le cloud comme c’est le cas avec les enceintes connectées ».

L’avenir de ces robots n’est pas forcément dans notre salon, donc, mais dans d’autres prestations plus spécialisées, « comme dans des simulateurs de vol par exemple, ou des bornes d’accueil de banques » précise le co-fondateur de Haapie.

L’ami de mamie

L’autre avenir des robots compagnons pourrait également résider dans l’assistance aux personnes âgées. « Les bracelets, colliers et autres objets connectés pour détecter des comportements inhabituels ne sont pas acceptés par les personnes âgées » constate Frédéric Soufflet.

Ce qui n’est pas le cas de compagnons « plus rigolos, qui vous disent bonjour ou qui jouent à Question pour un Champion » explique Frédéric Soufflet, qui mènent des expérimentations en Ephad, suite au prix Humanis 2017 remis par la mutuelle éponyme.

Le petit et jovial Haapie-One ne trônera peut-être pas dans notre salon hyper-connecté, mais dans celui de mamie, pourquoi pas ?