Jean-François Liard, le créateur de la ferme de la Craulée et des produits Le Craulois
Une entreprise des Côtes d’Armor s’est spécialisée dans le lait Ribot depuis une dizaine d’année. Pour remplacer sa machine à fabriquer des yaourts, elle a fait appel à sa banque… et aux consommateurs. Non dénuée d’humour, cette campagne rapproche l’entreprise de ses clients.
Dans l’économie numérique, l’appel au financement participatif pour lever des fonds est de plus en plus utilisé comme une « preuve de concept ».
Ailleurs, comme sur les plateformes de crowfunding bretonnes, elles essaient de souder une communauté basée sur l’identité.
Le site de crowdfunding Miimosa veut lui soutenir le monde agricole. On y découvrira bon nombre d’exploitations bio, d’élevages de chèvres, une graineterie pédagogique… et le lait Ribot de la ferme du Craulais.
Non sans humour, Jean-François Le Liard présente « Marguerite », qui sait tout faire, en mieux et plus vite, que la précédente machine à fabriquer du yaourt. Elle n’a qu’un petit défaut : son prix, près de 65 000 euros.
La banque veut bien aller jusqu’à 62 000. Pour les 5000 restants, la ferme du Craulais a fait appel à la générosité des internautes et connaisseurs de leurs produits.
« L’idée c’était aussi de continuer de créer un lien avec les clients qu’on ne voit pas forcément au quotidien mais qui font vivre l’entreprise, et leur faire prendre part à notre travail du quotidien » explique Jordan Le Liard, qui s’occupe du commercial.
Du crowdfunding pour le lait Ribot
Les donateurs pourront ainsi passer une journée dans la ferme, et, pour le plus généreux d’entre eux, participer à un atelier de création de recettes.
« En moyenne, les gens donnent 98 euros et ont une contrepartie inédite. Ils sont attachés à notre identité » explique le créateur de Miimosa, Florian Breton.
Jean-François Le Liard le confirme, « ce n’est pas le côté argent qui a motivé les consommateurs, c’est simplement de vouloir nous aider sur le projet. Ca nous conforte sur la qualité de nos produits ».
La plateforme Miimosa espère avoir soutenu 1000 projets en 2017.
