16 Juin

L’habitat partagé, une solution pour nos seniors ?

Le concept du Papy loft réside dans la notion de liberté individuelle, à mi-chemin entre la maison de retraite et la maison privée. AFP PHOTO MYCHELE DANIAU

Le concept du Papy loft réside dans la notion de liberté individuelle, à mi-chemin entre la maison de retraite et la maison privée. AFP PHOTO MYCHELE DANIAU

L’émission Génération Bretagne s’est posé la question : et si l’habitat partagé était une solution pour bien vieillir ? Participatifs, sécurisants, les projets particuliers se multiplient, et désormais, les communes et les bailleurs sociaux y adhèrent.

Comme rester indépendant tout en restant entouré ? Marie Henry a la réponse. « Quand je me suis fait opérer, ça m’a fait du bien d’être là. Ici, on se retrouve chez les uns, chez les autres, dans les couloirs, s’il nous arrive quelque chose, les voisines vont s’en apercevoir« . Ici, c’est la résidence Helena, à Gévezé en Ille-et-Vilaine, une expérience pilote du bailleur social Espacil.

25 logements se regroupent autour d’une salle commune, et la présence d’une coordinatrice. Elle veille à ce que les résidants restent ouverts sur l’extérieur, et s’appuie sur le réseau associatif local pour animer le lieu.

Quand je me suis fait opérer, ça m’a fait du bien d’être là

vlcsnap-2015-06-16-12h33m36s94Cet habitat partagé ne coûte pas les yeux de la tête : de 240 à 400 euros le loyer mensuel pour un T2 ou T3, s’ajoutent à cela 50 euros pour la coordination. Ce projet pilote est le signe que l’habitat partagé est sorti des frontières des projets de particuliers précurseurs, comme celui d’Ekoumène à Brest.

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« Il y a plusieurs communes d’Ille-et-Vilaine qui sont venues visiter la maison Helena et qui ont été convaincues par le projet de vie » explique Nathalie Le Mentec, chef de projet chez Habitats Espacil, « elles ont souhaité proposer cette forme d’habitat à leurs aînés« . Une dizaine de communes ont inscrit l’habitat partagé dans leurs projets de développement local de l’habitat.

Outre la mutualisation des coûts par des espaces communs, de convivialité ou d’usages domestiques comme une laverie, l’habitat partagé permet de rester dans un projet, « et à 60, 70, 80 ans, c’est primordial » estime Marina Bouchet. Sa société, Rosalie Life, est spécialisée dans le conseil sur l’habitat partagé. « Parce que l’on participe, cela contribue à rester en bonne santé, à garder une bonne estime de soi« .