25 Mai

Poinçonneurs hier, caissières aujourd’hui, juristes demain? Ces métiers qui disparaissent avec le numérique

AFP PHOTO/BORIS HORVAT

Un membre du mouvement Raélien proteste contre le remplacement des humains par des robots. AFP PHOTO/BORIS HORVAT

Eclusiers, sténos, rémouleurs, pompistes ou poinçonneurs ont disparu depuis longtemps. Aujourd’hui des caissières et conducteurs de métro sont remplacés par des machines. Demain les juristes? Une évolution accélérée par les nouvelles technologies, qui créent aussi de nouvelles activités.

La transition numérique va faire disparaître des emplois, si ce n’est des métiers. De passage à Rennes il y a quelques mois, Philippe Lemoine estimait qu’elle allait « transformer en profondeur » un emploi sur deux dans la fonction publique, l’entreprise, la santé. Philippe Lemoine est l’auteur d’un rapport sur la transformation numérique de la société, remis au gouvernement en mars dernier et consultable en ligne.

Citées par l’AFP, plusieurs études (université d’Oxford, MIT) s’accordent pour dire qu’environ 50 % des métiers seront automatisables d’ici 20 ans. En France, 42 % selon le cabinet Roland berger, pour qui les outils numériques pourraient détruire 3 millions d’emplois d’ici 2025.

Une « troisième révolution industrielle » qui n’épargnerait pas les professions intellectuelles de la fonction publique ou du juridique.

De nouveaux métiers

Lundi dernier, Emmanuel Macron présentait son plan pour l’industrie dans lequel « l’usine du futur » est l’armature centrale. Une usine dans laquelle  » « le robot n’est pas l’ennemi de l’emploi ». Pourtant, l’impact net en terme d’emplois ne fait pas consensus d’après l’AFP qui cite une enquête du recherche américain Pew, qui a interrogé 1 900 experts du secteur des nouvelles technologies. 8% voient une balance négative et 52% pensent qu’elle sera positive car il faudra créer et entretenir les équipements de demain.

Et puis, avec l’ère du big data, du prototypage 3D, du commerce dématérialisé, naissent de nouveaux métiers: les data scientist et  3D désigner rejoignent aujourd’hui des métiers récents mais installés dans le paysage comme les webdesigners ou les community managers.

En juin dernier, le magazine Wedemain proposait de découvrir 45 métiers pour demain… qui n’existent pas aujourd’hui. Un inventaire qui réunit contrôleurs de trafic de drones, imprimeur d’organes ou cuisinier 3D…