La cité thermale est un fief pour la droite. Un vrai bastion. Dès lors, la stratégie de la gauche semble périlleuse: elle présentera deux listes, au risque de perdre ses électeurs. Mais le maire UMP sortant n’est pas forcément serein pour autant. En cause, la présence du FN. Une première à Aix.
Un thème abordé dans la Page spéciale Municipales de France 3 Alpes.
Ce samedi 1er mars, l’heure était au débat sur Moûtiers dans La Voix Est Libre, l’émission politique de France 3 Alpes.
« Albertville a bien basculé à gauche en 2008, il y a un véritable espoir pour Moûtiers cette fois-ci » : c’est le cri du coeur de Bernard Gsell, le candidat PS et divers-gauche. Face à lui, deux candidats de droite: le maire sortant Philippe Nivelle soutenu par l’UMP et les élus locaux, mais concurrencé par Fabrice Pannekoucke, sans investiture UMP mais soutenu par Hervé Gaymard et Michel Dantin! Fabrice Pannecoucke, maire de Saint-Jean-de-Belleville et président de la communauté de communes, qui a choisi de se parachuter sur Moûtiers! Un bel imbroglio à la sauce savoyarde…
Philippe Nivelle n’a pas paru plus perturbé que cela par cette concurrence originale. « Le soutien affiché par Hervé Gaymard à mon adversaire ne me choque pas », a t-il déclaré.
Sur le fond, c’est un tweet qui a relancé le débat sur la dalle de la Chaudanne où les projets sont devenus un enjeu politique majeur à Moûtiers. Et la baisse de la population, « elle vieillit surtout », accuse Fabrice Pannecoucke. « Il faut retrouver une réelle attractivité » annonce Bernard Gsell le candidat de gauche, il propose un Plan Local d’Urbanisme qui fait selon lui cruellement défaut. « Qu’on arrete de gouverner la ville au gré des aléas! »
Le maire sortant met sur la table l’arrivée de 24 familles dans un parc immobilier en cours de construction et rappelle que le plan local d’urbanisme est justement en cours de constitution. « Voila pourquoi je suis candidat! Pour qu’on passe à autre chose, pour que cela change, pour retrouver de la fierté », s’exclame Fabrice Pannecoucke.
Les candidats ont également évoqué l’avenir de l’hôpital et les alliances possibles au second tour…sans donner de réponses précises sur leurs intentions!
« La Voix Est Libre », l’émission politique de France 3 Alpes, a organisé deux débats le samedi 1er février, l’un sur Saint-Martin-d’Hères, en Isère, l’autre sur La Motte-Servolex.
Que faut-il en retenir?
Saint-Martin-d’Hères : « Une ville riche habitée par des gens qui le sont moins »
Ils en ont de la chance les habitants de Saint-Martin-d’Hères, dans l’agglomération de Grenoble. Dans « La Voix Est Libre », ils ont pu apprendre que leur ville a des problèmes … de riches! Les finances sont saines et le débat n’a pas tourné autour de la question du « comment remplir les caisses? », mais plutôt autour de « comment les vider? » ! Le candidat tête de liste UMP, Mohamed Gafsi l’a révélé : il y a 40 millions d’euros d’excédent budgétaire grâce aux ventes massives du parc immobilier de la ville et, pour lui, « une partie de cet argent doit être rétrocédé aux habitants ». « Nous, on baissera la fiscalité et on s’engagera à ne pas l’augmenter pendant 6 ans. »
Pas vraiment démenti par le candidat socialiste, Philippe Serre pour qui « la taxe sur l’électricité de 8% sur toutes les factures, une spécificité de la ville, pourrait être supprimée et la taxe d’habitation diminuée, « il faut réduire la fiscalité ! », assène le candidat PS. « La ville a des moyens conséquents, c’est une ville riche habitée par des gens qui le sont moins… », a-t-il poursuivi.
Un peu seul contre tous, le candidat du PC, premier adjoint de René Proby (qui ne se représente pas), s’est vu contraint de jouer les gestionnaires prudents, prônant quasiment la rigueur : « Dans les années qui viennent, l’Etat va diminuer ses dotations, il nous faudra de l’argent pour soutenir le développement économique et financer les services publics. » David Queiros explique que sa ville a déjà « perdu » 1 million en dotation en 2014.
Le PS « ira jusqu’au bout »
David Queiros a donc dû, tout seul, défendre le bilan de la municipalité sortante. Car la gauche partira divisée. Le candidat du Parti Socialiste, Philippe Serre, a annoncé sur le plateau de France 3 Alpes qu’il irait jusqu’au bout de sa démarche, même si les instances parisiennes du PS lui demandent de se rallier au PC, « même en cas de sanction, j’irai jusqu’au bout », a affirmé le candidat. L’issue du premier tour sera donc examinée à la loupe.
Dans ce combat fratricide, la droite peut-elle trouver une place? Mohamed Gafsi, qui n’a pas encore le soutien de l’UDI, estime que, même dans cette « ceinture rouge », les mentalités changent, « il y a une place pour la droite à Saint-Martin et une surprise est possible. »
La Motte-Servolex, une ville à la campagne
Située dans l’agglo de Chambéry, La Motte-Servolex a le grand privilège d’être une ville… à la campagne. Mais, comme dans toutes les zones « périurbaines », l’équilibre entre la pression immobilière et la volonté de rester « un coin tranquille » est difficile à trouver !
C’est tout l’enjeu du débat qui a opposé les trois principaux candidats, pas toujours très clairs sur leurs appartenances politiques : -Patrick Pendola, qui se revendique du centre mais qui veut rassembler gauche et droite et insiste sur le « sans étiquette » -Jean-Noël Parpillon, socialiste mais qui se dit à la tête d’une liste… « sans étiquette » -et le maire sortant, Luc Berthoud, qui a le soutien de l’UMP et de l’UDI, même s’il n’a pas voulu demander d’investiture officielle !
Bref, trois candidats « Canada dry » qui ont mis le même cocktail sur la table : le logement. « Nous sommes la première commune agricole de la Savoie », a défendu le maire sortant « et on veut que ça dure ! » Un argument choc face à ses deux concurrents qui reprochent au maire de ne pas avoir suffisamment consulté la population avant le lacement de nouveaux programmes immobiliers. « Oui, on manque de logements, mais un effort a été fait », s’est défendu Luc Berthoud. Qui arrivera en challenger du maire sortant ? Réponse durant la soirée électorale de France 3 Alpes, le dimanche 23 mars à 20h15.
Prochains débats de « La Voix Est Libre » sur France 3 Alpes samedi 8 février à partir de 10h50 et jusqu’à 12h20, en direct de la mairie de Chambéry, en partenariat avec France Bleu Pays de Savoie. Le premier débat sera consacré aux candidats aux municipales à Albertville, le second aux candidats de Chambéry. Vous pouvez déjà les interpeller via les réseaux sociaux : #LVELALPES
Personne ou presque n’a relevé la proposition faite par André Vallini la semaine dernière sur le plateau de France 2 dans « Mots croisés »
Le président socialiste du conseil général de l’Isère a proposé de passer de 22 à 12 ou 15 régions et de diviser le nombre de départements par 2!
Une envolée bien préparée qui avait pour but de donner des gages de réformisme, la suite de la boite à outils pour faire des économies. « On devrait vous nommer ministre de la réforme de l’Etat! » s’est exclamé l’animateur de France 2. On s’est demandé alors si André Vallini avait apprécié le compliment ou serré les dents. Proposer d’alleger le millefeuille administratif pour gagner un porte-feuille ministériel, voila qui est osé.
En tous cas, après le choc fiscal et le choc de simplification, qu’on attend plus, voila le choc administratif et politique. Chiche! Lançons le débat! Rien que dans les Alpes, on imagine aisement les polémiques. Si les savoyards ont dejà presque fusionné leurs départements, que faire de l’Isère? Marier le département au Rhône? Aux Hautes-Alpes? A la Drôme?? Alors que l’on se sent soit du nord-Isere soit du sud-Isere voire meme des terres froides au centre du jeu!…
Et mon « 38 »? Que deviendrait-il? Heureusement que les plaques d’immatriculation ont déja changé… C’est pas pour jouer les pessimistes de service, mais cette réforme là, j’en fais le pari, n’est pas pour demain matin…