05 Mar

Sondage et chuchotements

Les téléphones chauffent et la pression monte : jeudi dans son JT de 19h00 et sur alpes.france3.fr, France 3 Alpes publiera les résultats d’un sondage Ipsos-Steria sur les intentions de vote à Grenoble. Le dernier sondage connu remonte à septembre 2013, il avait été commandé par le Parti Socialiste et donnait une large avance à Jérôme Safar. C’est dire si les intentions de vote qui seront dévoilées jeudi soir sont attendus avec impatience. On ne compte plus le nombre de coups de fil reçus à la rédaction en chef pour tenter d’avoir en primeur avant 19h00 les premières tendances.

Ce qui est drôle c’est qu’avant même la publication des chiffres, chacun a en tête son propre palmarès : « Vous verrez, Eric Piolle va décrocher! » « J’en suis certain, le FN ne sera pas au second tour! » « Ce qui est sûr, c’est que Bonzy fera moins de 5%… » Comme pour l’équipe de France de football, tout le monde a un avis sur tout et des intuitions en béton…  A tel point que les déçus pourront à coup sûr minimiser l’impact de cette « photo instantanée » et les « vainqueurs » se féliciter de la pertinence de l’institut Ipsos-Steria. Fin du suspense jeudi à 19h00…

La publication du sondage interviendra avant le grand débat organisé samedi matin en direct depuis la MC2 avec les principaux candidats. Un sondage inédit avant un débat, premier grand rendez-vous médiatique de la campagne, autant dire que la pression monte à moins de vingt jours du premier tour

 

Yaka Faucon

13 Fév

Municipales à Grenoble: du logo à la théorie, Bonzy est très « sport »?!

C’est lisant un communiqué sur le sport du candidat Denis Bonzy que son logo de campagne s’est mis à nous parler…

logo

Ces montagnes avec des petits points dessus, ça ne vous rappelle pas une enseigne qui a pignon sur rue dans le domaine du sport

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Passé ce constat, qui ne fait rire que nous… Sachez que Denis Bonzy a une vision de « l’olympisme moderne » qui réside « dans la place du sport au quotidien ». Alors le candidat, dit « de la société civile », fait des promesses. « Le FC Grenoble Rugby doit pouvoir compléter de façon accélérée certains de ses équipements. Il est du rôle de la Ville de Grenoble d’actionner la solidarité financière pour que ces investissements soient débloqués dans les plus brefs délais. C’est un engagement que nous prenons en cas d’élection en mars 2014. »

Denis Bonzy qui s’engage également sur la confection de plusieurs terrains synthétiques « en substitution des terrains stabilisés du Parc Bachelard ». Cet équipement permettrait aux équipes de jeunes du FCG d’en faire « un lieu de vie ».

 

 

04 Fév

Municipales à Grenoble: Bonzy, Dumolard : la rupture?

Selon des indiscrétions, les rapports entre les deux candidats « société civile » de Grenoble se sont dégradés jusqu’à un point de rupture définitif…
Il n’y aurait donc pas de liste commune. Problème, Gilles Dumolard n’aurait pas assez de troupes autour de lui pour constituer une liste complète…. Certains de ses co-listiers commencent même à frapper à la porte de candidats « sûrs » pour rebondir…

Yaka Faucon

02 Fév

Municipales : Saint-Martin-d’Hères et La Motte Servolex en débat « La Voix est Libre »

« La Voix Est Libre », l’émission politique de France 3 Alpes, a organisé deux débats le samedi 1er février, l’un sur Saint-Martin-d’Hères, en Isère, l’autre sur La Motte-Servolex.

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Que faut-il en retenir?

Saint-Martin-d’Hères : « Une ville riche habitée par des gens qui le sont moins »

Ils en ont de la chance les habitants de Saint-Martin-d’Hères, dans l’agglomération de Grenoble. Dans « La Voix Est Libre », ils ont pu apprendre que leur ville a des problèmes … de riches! Les finances sont saines et le débat n’a pas tourné autour de la question du « comment remplir les caisses? », mais plutôt autour de « comment les vider? » !
Le candidat tête de liste UMP, Mohamed Gafsi l’a révélé : il y a 40 millions d’euros d’excédent budgétaire grâce aux ventes massives du parc immobilier de la ville et, pour lui, « une partie de cet argent doit être rétrocédé aux habitants ». « Nous, on baissera la fiscalité et on s’engagera à ne pas l’augmenter pendant 6 ans. »

Pas vraiment démenti par le candidat socialiste, Philippe Serre pour qui « la taxe sur l’électricité de 8% sur toutes les factures, une spécificité de la ville, pourrait être supprimée et la taxe d’habitation diminuée, « il faut réduire la fiscalité ! », assène le candidat PS. « La ville a des moyens conséquents, c’est une ville riche habitée par des gens qui le sont moins… », a-t-il poursuivi.

Un peu seul contre tous, le candidat du PC, premier adjoint de René Proby (qui ne se représente pas), s’est vu contraint de jouer les gestionnaires prudents, prônant quasiment la rigueur : « Dans les années qui viennent, l’Etat va diminuer ses dotations, il nous faudra de l’argent pour soutenir le développement économique et financer les services publics. » David Queiros explique que sa ville a déjà « perdu » 1 million en dotation en 2014.

Le PS « ira jusqu’au bout »

David Queiros a donc dû, tout seul, défendre le bilan de la municipalité sortante. Car la gauche partira divisée. Le candidat du Parti Socialiste, Philippe Serre, a annoncé sur le plateau de France 3 Alpes qu’il irait jusqu’au bout de sa démarche, même si les instances parisiennes du PS lui demandent de se rallier au PC, « même en cas de sanction, j’irai jusqu’au bout », a affirmé le candidat.
L’issue du premier tour sera donc examinée à la loupe.

Dans ce combat fratricide, la droite peut-elle trouver une place? Mohamed Gafsi, qui n’a pas encore le soutien de l’UDI, estime que, même dans cette « ceinture rouge », les mentalités changent, « il y a une place pour la droite à Saint-Martin et une surprise est possible. »

La Motte-Servolex, une ville à la campagne

Située dans l’agglo de Chambéry, La Motte-Servolex a le grand privilège d’être une ville… à la campagne. Mais, comme dans toutes les zones « périurbaines », l’équilibre entre la pression immobilière et la volonté de rester « un coin tranquille » est difficile à trouver !

C’est tout l’enjeu du débat qui a opposé les trois principaux candidats, pas toujours très clairs sur leurs appartenances politiques :
-Patrick Pendola, qui se revendique du centre mais qui veut rassembler gauche et droite et insiste sur le « sans étiquette »
-Jean-Noël Parpillon, socialiste mais qui se dit à la tête d’une liste… « sans étiquette »
-et le maire sortant, Luc Berthoud, qui a le soutien de l’UMP et de l’UDI, même s’il n’a pas voulu demander d’investiture officielle !

Bref, trois candidats « Canada dry » qui ont mis le même cocktail sur la table : le logement. « Nous sommes la première commune agricole de la Savoie », a défendu le maire sortant « et on veut que ça dure ! »
Un argument choc face à ses deux concurrents qui reprochent au maire de ne pas avoir suffisamment consulté la population avant le lacement de nouveaux programmes immobiliers.
« Oui, on manque de logements, mais un effort a été fait », s’est défendu Luc Berthoud.
Qui arrivera en challenger du maire sortant ? Réponse durant la soirée électorale de France 3 Alpes, le dimanche 23 mars à 20h15.

Prochains débats de « La Voix Est Libre » sur France 3 Alpes samedi 8 février à partir de 10h50 et jusqu’à 12h20, en direct de la mairie de Chambéry, en partenariat avec France Bleu Pays de Savoie. Le premier débat sera consacré aux candidats aux municipales à Albertville, le second aux candidats de Chambéry.
Vous pouvez déjà les interpeller via les réseaux sociaux : #LVELALPES

André Faucon

02 Jan

Michel Destot rêve de métropole et de Shishapangma

Ce 1er janvier, on a trouvé Michel Destot particulièrement détendu, quand il est passé par les studios de France 3 Alpes. Peut-être a-t-il digéré son choix de passer la main après 19 ans à la barre? ou, plus simplement, peut-être a-t-il vécu des fêtes de fin d’année joyeuses? de celles qui donnent le sourire, même quand on demande de parler de la métropole au dessert! Car c’est pour cela que nous l’avons convié à passer par nos studios, pour nous parler d’un truc bien indigeste qui fera l’avenir de Grenoble.

Destot

En 2015, c’est validé, Grenoble sera une métropole de plus de 400.000 habitants! On sait qu’il a fallu recruter large pour y arriver, mais qu’importe pourvu qu’il y ait la taille! Au bout du compte, l’agglomération grenobloise élargie recevra 10 millions de plus et des compétences comme l’économie. Tout cela devrait « tirer vers le haut le développement économique », promet l’actuel maire de Grenoble qui espère, dans cette interview, un taux de croissance en progression de 2 à 3% puis de 3 à 4% un peu plus tard. On ne lui tiendra pas rigueur de cette envolée des espoirs par les temps qui courent! Cette métropole donne tellement le sourire à Michel Destot qu’on se demande de plus en plus s’il ne va pas vouloir la conduire?!

En attendant, le député-maire a un rêve pour 2014, trouver 5 semaines dans son emploi du temps pour tenter l’ascension du Shishapangma, le 14e sommet le plus haut du monde. Un bon entraînement avant d’atteindre le sommet de la métropole des montagnes…

22 Déc

A Grenoble, le chargé de com’ de l’UMP suspendu

Michel Tavelle, proche d’Alain Carignon, est suspendu par l’UMP 38 après avoir envoyé un mail aux médias pour appeler à ne pas voter Matthieu Chamussy. Ce dernier a pourtant été re-désigné récemment comme tête de liste du parti à Grenoble.

image_11Michel Tavelle à droite

Le mail a de quoi surprendre. D’habitude, les communiqués de Michel Tavelle sont à la gloire de l’UMP, ou plutôt à la gloire d’Alain Carignon dont il se fait le porte-voix 24 heures sur 24. Cette fois, le chargé de com´ a appris le « je ». Dans une sorte de lettre ouverte intitulée « Trois raisons pour ne pas voter Matthieu Chamussy », Michel Tavelle « casse » celui qui a déjà eu tant de mal à être intronisé.

Le costume est trop grand pour lui »

On ne résiste pas à vous faire part de ses propos croustillants dans une guéguerre interne qui fait aujourd’hui sourire tout le monde:

1- je ne voterai pas pour le candidat investi par l’UMP parce que « leader » de l’opposition au Conseil Municipal, il n’a, durant deux mandats, pratiqué qu’une opposition molle, quand elle n’était pas bienveillante, à l’égard du maire PS.

2- je ne voterai pas pour Matthieu Chamussy parce que le costume est trop grand pour lui. Depuis 4 semaines qu’il a été investi, il a été incapable de proposer le moindre programme et incapable d’établir un début de liste. A travers ses discours, il ne semble vouloir donner qu’une faible part aux militants de l’UMP qui sont pourtant la seule troupe à pouvoir l’épauler dans une élection difficile.

3- je ne voterai pas pour le « chef de file » de l’UMP parce que le candidat naturel de mon parti, aurait dû être Alain Carignon (…)

Notez qu’en vertu d’accords récents, Alain Carignon est aujourd’hui à la 9e place sur la liste UMP. Michel Tavelle explique en préambule de ce mail, qu’il agit en tant que simple militant. Peu importe, a répondu Jean-Claude Peyrin, président de l’UMP 38, le chargé de com’ est suspendu à titre conservatoire jusqu’à une prochaine réunion du parti.

Franck Grassaud (Photo du Club de la Presse de Grenoble – 2007)

09 Déc

Eric Piolle veut rassembler « l’autre gauche » à Grenoble

Yaka Faucon

 

Les pions se mettent peu à peu en place sur l’échiquier politique grenoblois. Le dernier s’appelle Piolle, Eric de son prénom, ingénieur, père de quatre enfants et parrain de plusieurs partis situés à la gauche du PS. Eric Piolle sera donc la tête de liste d’un regroupement entre écologistes, Parti de Gauche (sans le PC qui fera l’union avec le PS) et gauche citoyenne type ADES.

Les électeurs un peu distraits auront surement fait connaissance avec ce candidat sur le plateau de France 3 Alpes ce week-end. Ceux qui s’attendaient à un lancement en fanfare de la campagne des écologistes seront déçus : « On ne cherche pas de thèmes clivants », « On prône le rassemblement de la gauche » : pas de quoi faire trembler la municipalité sortante. Seul élément de programme avancé : une tarification sociale de l’eau, avec une part de gratuité pour les plus faibles revenus. Il faudra surement une eau un peu moins tiède, un peu plus de vagues pour passionner les électeurs au débat municipal, à moins que les candidats ne boivent la tasse de la faible participation.

29 Nov

Orange mécanique, les centristes à Grenoble

La permanence du candidat centriste Philippe de Longevialle a été inaugurée jeudi soir. Elle est située en face de la CCI à Grenoble, pas loin d’un cinéma. Le local était hier soir entièrement aux couleurs du Modem. Sur les tables, des mandarines et des oranges, mais pas de peaux de banane. Les centristes version ex-modem sont obsédés par la couleur orange, même le sapin de Noël était orange!

Philippe de Longevialle était ravi : rassuré par l’affluence et rassuré de voir que l’UMP se mettait enfin en ordre de marche. « Enfin, ça n’est pas si sûr… » Il faut dire qu’au même moment, Alain Carignon tenait une conférence de presse pour dire -ou plutôt faire comprendre- qu’il n’avait pas l’intention de jouer les figurants et de jouer les bons soldats derrière le capitaine Chamussy. Les centristes regardent avec gourmandise les problèmes de l’UMP, mais au fait qui regarde les centristes?

Deux co-listiers de Philippe de Longevialle devant le sapin de Noêl "orange"

Deux co-listiers de Philippe de Longevialle devant le sapin de Noêl « orange »

Alain Carignon, le numéro 9

Yaka Faucon

A peine l’union était-elle annoncée que les journalistes pouvaient commencer à compter les points entre Matthieu Chamussy et Alain Carignon. Qui a gagné, qui a perdu? Qui a mangé son chapeau? Qui aura des aigreurs d’estomac? Et puis très vite c’est un numéro qui a fait polémique : 9 comme la neuvième position d’Alain Carignon. Dégringolé de la 3ème à la 9ème place, le tonton flingueur de l’UMP-Isère a apparemment mal encaissé cette petite humiliation. On le croirait entendre hurler « je ne suis pas un numéro! ». Il fallait le prévenir : on ne fait pas du « neuf » avec du vieux…

Alain Carignon