Malgré la réouverture prévue ce samedi 28 novembre, les commerces de proximité optent de plus en plus pour le e-commerce. Mais comment s’y prendre ? A Toulouse, les acteurs de la filière numérique lancent des opérations solidaires et (quasiment) gratuites.
© Patrice Lapoirie / MaxPPP
En 2020, la boutique en ligne est devenue le kit de survie de l’année. Entre les confinements et les fermetures d’activité, les petits commerçants se digitalisent de plus en plus. La filière numérique de Toulouse se mobilise pour les aider. Plusieurs programmes solidaires sont lancés pour cet hiver.
Opération coup de poing pour la Mêlée Numérique
« Commerçants, tous en ligne » est le slogan de l’opération lancée le 24 novembre 2020 par La Mêlée Numérique. L’objectif est simple : « informer, sensibiliser et accompagner les commerçants et les petites entreprises de la région Occitanie à se digitaliser ».
Pour parvenir à ce plan Marshall de la digitalisation des commerces, l’association mobilise plus de 20 entreprises spécialisées. Le programme est soutenu par la région Occitanie.
« Il est possible de façon simple et peu onéreuse de développer son activité en ligne » explique Edouard Forzy, co-fondateur de la Mêlée.
Les offres proposées vont de la création d’un site e-commerce à une solution « click & collect » et en passant par un accompagnement en communication digitale ou juridique.
« En cette période difficile, les entreprises du numérique ont souhaité contribuer à l’impérieuse nécessité de digitalisation rapide notamment des petits commerces et TPE à la veille des fêtes de Noel alors que les GAFA sont de leur côté les grands gagnants de cette crise » complète Edouard Forzy, co-fondateur de la Mêlée
Une présentation du dispositif est organisée ce jeudi jeudi 26 novembre à 17h00 (en visioconférence).
« Nous voulons apporter notre aide face à cette crise » réagit Natan Colombet. Ce jeune entrepreneur Toulousain a conçu Unicorner, un site d’achat en ligne de produits responsables. Il participe aux programmes de la Mêlée et de la French Tech de Toulouse
« Avec le confinement, on a décidé d’aménager notre plate-forme pour héberger à prix coûtant, une boutique en ligne » précise les Toulousains d’Unicorner.
La Tech a du coeur
Les pépites de la French Tech de Toulouse sont également désireuses d’être utiles. Depuis une dizaine de jours, le réseau se mobilise pour soutenir les professionnels de proximité.
Exemple avec Ysyone. Cette startup de la ville rose propose de créer une boutique en ligne mono-produit ou mono-service en quelques minutes. Le service est gratuit pour les commerces « non essentiels ».
Les restaurants, les hôtels et le secteur événementiel peuvent également profiter des services de Pango (plateforme permettant aux restaurateurs d’organiser leur activité de vente à emporter), de Pole Star (badges remis à l’accueil d’un événement pour permettre de sécuriser l’événement et apporter toutes les garanties sur le respect des mesures barrières).
Toutes les start-up solidaires de l’opération sont à retrouver sur le site de la French Tech Toulouse.
Un hackaton pour aider les commerces alimentaires
C’est le challenge proposé par l’association toulousaine Dozer.
Le 11 décembre 2020, elle organise un hackaton de 72 heures pour créer gratuitement une solution de « Click & Collect » aux artisans et aux commerçants de la ville rose.
En attendant, l’association lance un appel aux bénévoles pour participer à ce défi. Inscription en cliquant ici.
Les étudiants de TBS veulent également aider
L’école TBS (Toulouse Business School) de Toulouse veut également apporter sa pierre à l’édifice. Ce lundi 30 novembre, elle lance son propre programme de digitalisation des commerçants. Via son service « ESCadrille », des consultants étudiants peuvent les accompagner de façon personnalisée. Plus d’information sur www.escadrille.org
1 Français sur 2 prêt à acheter en ligne à son commerce de proximité
Il y a urgence pour les commerces à se digitaliser. Au-delà de la garantie de poursuivre une activité économique en cas de reconfinement, la consommation locale est devenue une vraie tendance chez les Français.
53% d’entre eux affirment qu’ils pourraient acheter en ligne auprès des commerces de proximité de centre-ville selon la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad).
Julien Leroy