30 Juil

Depuis Toulouse, l’annuaire « Docteur Conso » nous aide à mieux consommer

« Consommons mieux pour soigner le monde », c’est l’ordonnance du Docteur Conso. Né à Toulouse, cette plateforme recense tous les commerces, services et associations qui permettent de consommer responsable et près de chez soi.

© Docteur Conso

« Aujourd’hui, nous sommes donc de plus en plus nombreux à vouloir consommer mieux. Cela reste cependant un vœu pieux, principalement parce que nous ne savons pas où sont les entreprises éthiques près de chez nous » résume son fondateur Sébastien Garcia.

Excepté l’alimentaire, il est encore difficile de repérer les (bonnes) adresses pour s’habiller, se déplacer, jardiner, décorer ou épargner de façon éco-responsable.

C’est ainsi que Sébastien Garcia imagine Docteur Conso. L’annuaire voit le jour en 2017 avec l’aide de deux amis. 

« La création de Docteur Conso vient du constat que dans tous les secteurs de l’économie, une myriade de petites mais aussi de grosses entreprises mettent une certaine éthique dans leur façon d’entreprendre, tant sur le respect de l’environnement que sur l’humain » poursuit-t-il

Aujourd’hui, ce guide numérique revendique 360 entreprises à travers la France. La liste est loin d’être exhaustive mais c’est déjà la caverne d’Ali Baba pour tous les citoyens qui cherchent à responsabiliser leur consommation. 

« L’outil permet de chercher par mot-clé, par catégorie ou sur la carte des entreprises » précise Sébastien Garcia. Pour affiner les résultats, Docteur Conso propose également « un certain nombre de filtres (..) environnement, local ou social/humain« .

Derrière ce travail de recensement, l’objectif est de promouvoir les idées positives qui contribuent à la sauvegarde de la planète.

Géographe de formation, Sébastien Garcia a d’abord voyagé à travers le monde.

« J’ai découvert tellement d’initiatives responsables dans des pays improbables (..). Je me suis alors dit pourquoi elles ne sont pas mises en place transversalement à tous les continents, à tous les pays ? » raconte le concepteur de Docteur Conso.

Après financé le projet avec ses propres fonds, l’entrepreneur Toulousain a décroché plusieurs prix et subventions auprès de la French Tech, de l’incubateur Nubbo et de la région Occitanie. Aujourd’hui, la jeune pousse est située au sein de la Cité (des start-up) dans le quartier de Montaudran, au sud de Toulouse. 

« A court terme, on va proposer des missions RSE, des catégories payantes, des points relais et des ateliers » explique-t-il, afin de garantir la santé financière de Docteur Conso.

En attendant, l’équipe de 6 collaborateurs étoffe l’annuaire, notamment au-delà des frontières d’Occitanie. Un tour de France est en cours de préparation pour l’été 2022.

Pour découvrir Docteur Conso : www.docteur-conso.fr

Julien Leroy

06 Mai

Green IT à Toulouse : comment rendre le numérique plus écolo et plus responsable ?

A lui seul, internet dégage près de 4% de gaz à effet de serre, soit le double de l’avion. Les mesures pour réduire l’impact environnemental du numérique se multiplient aux quatre coins du monde mais aussi en Occitanie. Focus sur deux initiatives Toulousaines.

© Jean-Luc Flémal / MaxPPP

« Si le numérique était un pays, il aurait environ 2 à 3 fois l’empreinte de la France » note une étude de GreenIT.fr.

Entre la fabrication des équipements, les réseaux sociaux et la digitalisation de l’économie, les technologies de l’information (IT) dégagent 4% des gaz à effet de serre selon l’agence de la transition écologique (Ademe), soit deux fois plus que l’aviation.

Le numérique consomme également 4,2% des énergies primaires et 5,5 % de la consommation d’électricité mondiale selon GreenIT.fr

Depuis 2006, la prise de conscience d’une informatique plus verte (ou Green IT) prend de l’ampleur dans le monde et en Occitanie.

Lancement du premier collectif d’Occitanie pour un numérique responsable

Né à Toulouse en octobre 2020, « Good IT est un collectif de professionnels issus du monde de l’entreprise et impliqués dans l’écosystème numérique responsable » résume en quelques mots Hélène Brustel, l’une des membres.

« Notre objectif est de fédérer et de sensibiliser aux aspects environnementaux mais aussi sociétaux et sociaux » précise Jade Vincent, co-fondatrice du collectif.

Pour cette experte en accessibilité numérique, le digital doit être à la fois durable et inclusif.

Depuis 6 mois, la quinzaine de membres actifs organise des webinars et des ateliers dans les écoles, les tiers lieux et les entreprises.

L’idée est de former les usagers et les décideurs informatique à mettre en place des actions de réduction de l’empreinte environnementale. Et ca marche ! Les exemples se multiplient en Occitanie assure le collectif.

A terme, Good IT envisage de publier le premier annuaire des entreprises du numérique responsable en Occitanie.

A Toulouse, un audit pour mesurer l’impact environnemental

Autre solution, celle portée par le groupe Français Magellan Partners.

Ce cabinet de conseil (spécialisé dans la transformation digitale) aide les entreprises à décarboner leurs activités numériques. 

« Notre objectif est de faire prendre conscience de leur impact environnemental numérique » explique Jérôme Torner de Magellan Partners. Un travail qui se fait en deux étapes. « Nous proposons d’abord un audit qui va mesurer les outils numériques du client » poursuit-il.

« Une fois cet inventaire fait par le client, nous lui proposons d’abord des solutions comme des gestes éco-responsables : éviter d’avoir deux smartphones (professionnel et personnel), privilégier les PC portables,.. Puis, ensuite, nous le conseillons dans des équipements moins gourmands en énergie » détaille Jérôme Torner.

C’est le rôle d’Exakis Nelite, filiale Toulousaine de Magellan Partners. Elle accompagne les entreprises dans les projets de migration vers le Cloud. « C’est l’économie du partage, moins de serveurs informatiques« . Exakis Nelite a récemment travaillé avec Manatour mais aussi Safran, Airbus et Pierre Fabre.

La prise de conscience d’un numérique plus responsable est en marche mais elle devra s’accélérer dans les prochaines années. Il y a urgence. Les études présagent que l’empreinte carbone de l’IT grimpera à 8% d’ici… 2025. 

Julien Leroy